Les meilleurs films de 2022 selon Yohan Haddad

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Un film social iranien de près de 3 heures ? Et pourtant, Saeed Roustayi réussi à nous tenir en haleine avec brio à travers cette chronique d'une famille nombreuse vivant en milieu précaire, devant choisir entre l'honneur d'un père et un avenir plus radieux. La surprise du Festival de Cannes 2022.

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Vortex représente l'apogée du cinéma de Gaspar Noé. Les codes habituels de sa mise en scène, de l'utilisation du split screen jusqu'à la mise en place d'un caractère apocalyptique, sortent ici des sentiers battus de l'ultraviolence et des sursauts épileptiques afin de proposer une oeuvre sensible et hautement personnelle.

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Un bijou d'humour noir, féroce du début à la fin, à la Marco Ferreri.

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Simon Rex campe l'un des personnages les plus détestables du cinéma américain de ces dernières années dans ce conte folklorique consacrant un acteur porno has-been. Audacieux sans jamais basculer dans l'outrance.

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Licorice Pizza démontre une fois de plus que Paul Thomas Anderson est, à seulement 50 ans, l'auteur le plus hétérogène de l'industrie Hollywoodienne. Ici, il dresse un portait de deux êtres charismatiques aux destins croisés avec une justesse de ton parfaite, sublimé par son duo de stars en devenir Alana Haim et Cooper Hoffman.

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La plus grosse surprise de l'année. Rodrigo Sorogoyen parvient à maintenir une tension permanente sur les 2h17 qui composent le film. Avec les meilleures performances d'acteurs et d'actrices de l'année.

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Le style de Baz Lurhmann agace tant ses films sont emplis de cette mise en scène tape-à-l'oeil et de ce montage par moments insupportables, où parfois moins de 10 plans semblent se succéder en moins d'une minute. Pourtant, son traitement de l'histoire d'Elvis n'a jamais semblé si adéquat, et il réussit à en faire un film flamboyant et par moments épique, tout en montrant les ficelles d'une industrie musicale qui n'a, en apparence, pas vraiment changée.

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Blonde est un portrait viscéral d'un Hollywood anti-fantasmagorique, où la figure (romancée) de Marilyn trône dans les arcanes de la souffrance. Dominik ne se contente pas de racoler, il retranscrit le destin d'une femme malmenée, qui, malgré l'ambition, n'a jamais réussie à être celle qu'elle voulait vraiment. Visuellement époustouflant, un cauchemar ininterrompu, un goût amer dans la bouche, et une haine toute justifiée contre les hommes qui ont détruit la grande Monroe.

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La surprise de cette année (en cours). Avec ce premier film, Vincent le Port frappe fort en s'intéressant au portrait de ce jeune tueur du début du XXème siècle, décortiquant les moments de sa vie qui l'ont amené jusqu'à l'acte interdit. Au travers d'une étude clinique, Bruno Reidal s'impose comme un film coup de poing qui renouvelle le thriller en prenant le contre-pied d'une étude étasunienne.

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Pacifiction semble être un film qui ne démarre jamais, et qui ne raconte pas grand chose. Pourtant, sous les coutures de son esthétique léchée, il y dénonce avec brio les dérives de l'état français, avec un Benoît Magimel en figure colonialiste qui se promène parmi des populations qu'il croit dominer de son égo. Albert Serra réalise l'un des premiers bad trips politiques de l'histoire du cinéma français.

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Nightmare Alley s'impose comme un objet hybride, oscillant entre le thriller psychologique et le film de freaks avec une certaine maîtrise de mise en scène, reprenant les codes visuels de Guillermo Del Toro dans une approche plus universelle.