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Cover Les meilleurs films de Clint Eastwood

Les meilleurs films de Clint Eastwood selon Toshiro

Extrait d'humour eastwoodien dont je suis très client (tiré de l'épisode d'"Inside the actor studio" qui lui fut consacré) et qui résume bien son état d'esprit, je pense :

James Lipton : Votre mère a dit que vous étiez célèbre dès la naissance
Clint Eastwood : Uniquement à ses ...

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23 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a plus de 5 ans

L'Homme des hautes plaines
7.4
1.

L'Homme des hautes plaines (1973)

High Plains Drifter

1 h 45 min. Sortie : 23 août 1973 (France). Western

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La vache ! Deuxième film et déjà une maîtrise pas croyable (merci Don, merci Sergio) ! Et une grosse tarte dans la tronche d'une Amérique que Eastwood soumet à son "ombre", son refoulé diabolique, pour expurger ses fautes façon ange exterminateur, et la mettre en face de ses contradictions.

Gran Torino
7.7
2.

Gran Torino (2008)

1 h 56 min. Sortie : 25 février 2009 (France). Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A revoir pour commentaire.

Josey Wales hors-la-loi
7.4
3.

Josey Wales hors-la-loi (1976)

The Outlaw Josey Wales

2 h 15 min. Sortie : 20 octobre 1976 (France). Western

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A revoir pour commentaire.

Un monde parfait
7.6
4.

Un monde parfait (1993)

A Perfect World

2 h 18 min. Sortie : 15 décembre 1993 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A revoir pour commentaire.

Pale Rider, le cavalier solitaire
7.1
5.

Pale Rider, le cavalier solitaire (1985)

Pale Rider

1 h 53 min. Sortie : 14 août 1985 (France). Drame, Western

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

A revoir pour commentaire.

Honkytonk Man
7.4
6.

Honkytonk Man (1982)

2 h 02 min. Sortie : 5 octobre 1983 (France). Comédie dramatique, Musique, Road movie

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=KvGXuL88EDE

A revoir pour commentaire.

Mémoires de nos pères
6.7
7.

Mémoires de nos pères (2006)

Flags of Our Fathers

2 h 12 min. Sortie : 25 octobre 2006 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Exercice de déconstruction d'un mythe. Et si on grattait derrière cette icône nous propose Eastwood.

American Sniper
6.3
8.

American Sniper (2014)

2 h 12 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Biopic, Guerre

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Deux choses à avoir en tête en revoyant ce film :

D'abord le fait qu'American Sniper dialogue avec Dirty Harry : dans les deux cas une histoire de sniper, de duel entre un homme et son double et d'une obsession virant à la psychose.

Ensuite, la façon dont le film traite de l'écart entre l'homme et son image : grand sujet eastwoodien ici étudié en profondeur puisqu'il s'agit de l'écart entre un pauv' type "gentil" mais dont la dangereuse naïveté fait peur et le héros qu'on ne cesse de projeter sur lui, à son propre étonnement, lui qui vit avec les morts. Et c'est bien ça qu'interroge Eastwood jusque dans ces dernières images ayant fait couler tant d'encre : cet étrange phénomène du drapeau venant s'enrouler autour d'un homme pour le transformer en héros de la nation (cf.l'affiche). Mais c'est aussi un linceul, et un destin qui suppose la mort. Ou quand le complexe du sauveur devient aliénation pour l'individu et aveuglement plus ou moins volontaire pour le collectif.

Un film peu aimable mais qui a la vertu de nous confronter à des questions contemporaines sans nous prendre par la main en nous disant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Impitoyable
7.8
9.

Impitoyable (1992)

Unforgiven

2 h 11 min. Sortie : 12 septembre 1992 (France). Western

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Eastwood détruit son image de miso adepte de l’autodéfense la plus violente avec intelligence (et deux oscars à la sortie) mais tant et si bien qu'il perd au passage cette ambiguïté qui caractérise habituellement ses films abordant le thème de la justice. Un peu dommage à mes yeux.

Pour le reste, on a droit à une déconstruction en bonne et due forme des topoï du western qui perd ainsi en séduction ce qu'il gagne en réalisme brut et, ici, à la limite de l'horrifique. S'inscrire dans la l'héritage de Ford (cité à tout bout de champ) tout en faisant un exercice plus proche des idées d'Altman, fallait oser...

Lettres d'Iwo Jima
7.2
10.

Lettres d'Iwo Jima (2006)

Letters from Iwo Jima

2 h 21 min. Sortie : 21 février 2007 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

D'un point de vu strictement esthétique, c'est le plus beau Eastwood à mes yeux. La collaboration avec Tom Stern produit des images aussi belles que ténébreuses, et belles parce que ténébreuses.

J. Edgar
5.9
11.

J. Edgar (2011)

2 h 15 min. Sortie : 11 janvier 2012 (France). Biopic, Policier, Drame

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans la lignée de Mémoire de nos pères. Un homme construit son mythe sous nos yeux et Eastwood soulève un coin de la toile pour nous suggérer les noirs secrets qu'il y a derrière.

Le Retour de l'inspecteur Harry
6.6
12.

Le Retour de l'inspecteur Harry (1983)

Sudden Impact

1 h 57 min. Sortie : 22 août 1984 (France). Policier, Action, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Première remarque : voilà sans doute le Eastwood le plus hitchcockien, le fantôme de Vertigo étant présent un peu partout, que se soit dans la façon dont est par moment filmé Sondra Locke (cf. la lumière laiteuse qui l'entoure, certaines images de la baie de Frisco ou encore certains accords à la Bernard Herman de la superbe B.O. de Lalo Schiffrin. Pourquoi, me direz-vous ? Bah, déjà parce Hitchcock, c'est top, alors pourquoi se priver ? Et ensuite, peut-être parce que le côté psy, tordu et franchement pas mal freudien de la série l'appelle, ou du moins rend l'influence hitchockienne pertinente.

Après, on remarquera que c'est sans doute le Dirty Harry le plus clair et explicite dans sa façon de poser le problème de Harry vis-à-vis du reste du monde. Les dialogues disent tout. Et quand ce ne sont pas les dialogues, ce sont toutes ses scènes dignes de cartoons où chaque fois que Harry débarque quelque part, c'est comme si de l'eau oxygénée pénétrait une plaie : toute la merde ressort et ça fait mal. Sauf qu'on ne peut pas vraiment dire que le mec désinfecte quoi que se soit, vu ses méthodes. Et puis, le taux de criminalité l'environnant étant tellement important, il y a de quoi se demander si ce n'est pas sa seule présence qui la provoque, comme si l'environnement était une sorte de projection de son état mental, et qu'il lui donnait l'occasion de se faire plaisir en dézinguant tout ce qui passe. Autant dire qu'on rigole bien et que, dans toutes ses scènes, il faut être sacrément aveugle pour ne pas voir le second degrés et le recul d'Eastwood sur son personnage.

Enfin, bien sûr, comme dans tout Dirty Harry qui se respect, il y a cet antagoniste criminel qui sert de miroir à peine déformant au personnage de Harry. Ici, la nouveauté, c'est que, non content d'être une femme, c'est aussi une victime dont les actions sont motivées par ce même statut de victime. Bref, d'un côté le vigilante, de l'autre le revancharde. Quelle différence ? C'est la question qu'explore le film, qui devient beaucoup plus sérieux et "profond" à partir du moment où l'enquête prend le pas sur les déconvenues de Harry.

Et pour finir, peut-être dire a quel point le film est bien emballé. Eastwood et Bruce Surtees commençant a bien marquer leur style avec cette façon de sculpter les ombres avec très peu de lumière.

En résumé, c'est à mes yeux le meilleur film de la série derrière celui de Don Siegel.

L'Épreuve de force
6.5
13.

L'Épreuve de force (1977)

The Gauntlet

1 h 49 min. Sortie : 5 avril 1978 (France). Action, Policier, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

Une probable source d'inspiration de Cameron pour ses Terminator.
Quelle affiche ! Digne de Frazetta.

Les Pleins Pouvoirs
6.4
14.

Les Pleins Pouvoirs (1997)

Absolute Power

2 h 01 min. Sortie : 21 mai 1997 (France). Action, Policier, Drame

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

Eastwood fait son film paranoïaque des années 70 au milieu des années 90 et laisse entrevoir toute la méfiance (pour ne pas dire défiance) qui est la sienne à l'encontre du pouvoir central à Washington et des politiciens qui y rôdent.
Le film est aussi, notamment dans sa séquence d'ouverture hitchcockienne à la mise en scène remarquable, une belle réflexion sur le pouvoir des images.

Sully
6.6
15.

Sully (2016)

1 h 36 min. Sortie : 30 novembre 2016 (France). Biopic, Drame

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

Sobriété, efficacité, grande maîtrise technique et un regard pertinent sur l'état des Etats-Unis aujourd'hui.

Bird
7.2
16.

Bird (1988)

2 h 40 min. Sortie : 1 juin 1988. Biopic, Drame, Musique

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

A revoir pour commentaire.

Bronco Billy
6.5
17.

Bronco Billy (1980)

1 h 56 min. Sortie : 11 septembre 1980 (France). Aventure, Comédie

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors déjà, le couple Sondra Locke/Clint Eastwood : irrésistible dans leur duo amour/haine digne de Indy et Marion Ravenwood ici comme dans L'épreuve de force. Elle, la bourgeoise grande gueule, lui, le cow-boy de folklore qui va la rééduquer jusqu'à ce que, bien sûr, elle tombe dans ses bras. Lui, ne changeant pas d'un iota. Ben ouais, c'est Clint, il a toujours raison. Et puis c'est un grand féministe, on le sait bien.

Ensuite, le film vaut son petit pesant de cacahuètes moins pour sa mise en scènes (fonctionnelles et ne bénéficiant pas encore du travail sur la photo si reconnaissable que Eastwood développera plus tard avec ses chef op' chouchous) que pour la vision de l'Amérique qu'il développe ici un peu comme, 4 ans plus tôt, dans Josey Wales.

Or donc, les Etats-Unis d'Eastwood sont une troupe bigarrée, mal faggottée mais ayant pour ciment un sens de la communauté tout fordien avec, en plus, un certain grain de folie et des parcours de bras cassés : ex-taulards pour la plus part, un faux cow-boy issu de la ville, un couple à demi indien, un black show-man ancien docteur radié, un déserteur, un mancho râleur et une héritière abandonnée par son mari malgré son argent parce qu'insupportable (c'est dire). Toute cette joyeuse troupe aime rien plus que se bagarrer au saloon - séquence mémorable -, faire des show bien pouraves, s'entredéchirer et, finalement, toujours se raccommoder. A ce titre, l'idée du chapiteau-tipis reconstruit à partir de la couture entre eux de centaines de bannières étoilés (faites par des fous) est une superbe idée qui résume toute l'idée du film (il faudrait d'ailleurs revoir le final d'American Sniper avec cela en tête : chez Eastwood comme cher Ford, c'est Union qui importe plus que ses raisons)

Bref, dans cette comédie-road-movie, version rodéo du New York-Miami de Capra, Eastwood filme son Amérique. Celle qu'il aime, rurale mais pas banale, des petites gens qui, malgré leur tendances naturels à aller vers le replis et l'entropie, finissent toujours par en revenir à ce qu'est l'Union : un fragile et tenace tiret entre "Etats" et "Unis".

Chasseur blanc, cœur noir
6.7
18.

Chasseur blanc, cœur noir (1990)

White Hunter, Black Heart

1 h 52 min. Sortie : 16 mai 1990 (France). Aventure, Drame

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

Étonnant, ce film d'un acteur-réalisateur (Eastwood) faisant un film sur un autre acteur-réalisateur (John Huston), le deuxième, dans sa personnalité comme dans sa conception du cinéma étant, à ce qu'il me semble, assez éloigné du premier. Enfin, je me trompe peut-être.

Toujours est-il que c'est l'occasion pour Eastwood-acteur de jouer ce personnage bigger than life qu'aura été Huston : alcoollique et irresponsable au point d'avoir tué quelqu'un au volant, aventurier raté, mythomane, esprit romantique et grande gueule autodestructrice.

Quant à Eastwood-réalisateur, il peut s'appuyer sur un scénario fort intéressant centré sur la prépoduction de l'African Queen pour brosser un portrait trouble et passionnant du personnage, et plus précieusement cette idée que le cinéma de Huston, si porté sur les aventures de types conquêtes de l’inutile à la Werner Herzog, ce cinéma là, donc, serait une forme de reflet, compensation voir sublimation des propres aventures, elles particulièrement ratées et pathétiques, de Huston lui-même.

En somme, Eastwood fait un peu ici la même chose que dans Unforgiven : il confronte légende et réalité tout en nous faisant découvrir les relation que l'une noue avec l'autre. Et comme il parle d'un réalisateur, c'est aussi un peu de la fabrique d'un certain cinéma indépendant (mais devant faire avec les contingences hollywoodiennes) qu'il parle. Un cinéma qui, dans le cas présent, aurait un peu un goût de print the legend, Huston, aussi drôle soit-il, n'étant pas vraiment présenté comme quelqu'un de très "aimable".

Sinon, d'un point de vue moins auteurisant, on peut voir dans ce film une modernisation/relecture des grands classiques hollywoodiens d'aventure en Afrique (cf.la séquence façon Hatari) où les décors et paysages sont enfin vrais tandis que le racisme allant souvent de pair avec ces films et corrigé. Autrement dit, on garde l'exotisme d'antant, mais on vire ce qui n'a plus lieu d'être en 1990. Et quand on sait l'amour que Clint porte à la musique afro-américaine ou ses déclaration où il aurait se sentir un noir dans la peau d'un blanc...

La Mule
6.7
19.

La Mule (2018)

The Mule

1 h 56 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Gangster, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

La Corde raide
6.4
20.

La Corde raide (1984)

Tightrope

1 h 55 min. Sortie : 16 janvier 1985 (France). Policier

Film de Richard Tuggle

Toshiro a mis 7/10.

Annotation :

C'est pas Eastwood mais c'est Eastwood ! Noir de chez noir, le film est courageux. Ou plutôt : Eastwood et courageux (une fois de plus, j'ai envie de dire) de mettre ainsi en danger son image en explorant et exposant sa part sombre.

Le personnage qu'il interprète ici aura probablement choqué les plus puritains et, comme le rappelle Bernard Benoliel, la relation qu'il noue (qui le noue ?) ici avec son double maléfique, incarnation de son refoulé, rappelle furieusement le duo/duel Dirty Harry/Scorpio.

Et en prime, la vision d'une Nouvelle Orléans crapoteux bien servie par le super travail sur les ambiances nocturnes de Bruce Surtees.

Un frisson dans la nuit
6.7
21.

Un frisson dans la nuit (1971)

Play Misty for Me

1 h 42 min. Sortie : 2 janvier 1972 (France). Drame, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une nouvelle preuve qu'Eastwood à beaucoup d'humour et que le jeu avec son image est un des motifs de son cinéma.

Le 15h17 pour Paris
4.7
22.

Le 15h17 pour Paris (2018)

The 15:17 to Paris

1 h 34 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Drame, Thriller, Biopic

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 6/10.

Annotation :

De ceux que j'ai vu, voilà sans doute le Eastwood le plus naturaliste, du moins dans sa forme d'une transparence étonnante tant tout y est lumineux, peu composé et dénué d'effets. Tout au plus a-t-on un montage sequence à la Rocky dans le premier tiers du films, une façon particulière de filmer le terroriste (découpé en morceau, comme un terminator, avant qu'on ne révèle son visage, déshumanisé par... son programme haineux, on dira) et une caméra assez agitée couplée à un montage cut lors de l’événement proprement dit, très bref.

Après, sur le même mode que Sully, le découpage du récit, sa narration, loin de la transparence elle, est tout entière faite de flashs articulés aux prémisses de l'attaque. J'y ai parfois repéré des liens thématiques, d'autres fois... je ne sais pas.

Reste donc d'abord le sentiment d'une illustration un peu plate, presque d'une excursion touristique. Mais on repère toute de même çà et là Eastwood, par exemple dans cet humour féroce à l'encontre des institutions (ici représentée par l'école et ses foctionnaires franchement j'm'en-foutistes) et le contraste avec le volontarisme des trois "héros". Des jeunes presques comme les autres à ceci près que de leur relative marginalité va avec ce volontarisme (en échos au New Deal étudIé en cours).

Enfin, c'est le contraire du j'men-foutistes. Et leur actions, tels que les présente Eastwood jusqu'au discours final de François Hollande débouchent sur une définition de la communauté à l'américaine, à la Eastwood. Bref, le Monsieur nous rejoue son truc de la communauté bigarrée et basée sur l'entraide d'individus plus ou moins normaux ou bras-cassés contre l'institution froide ou personne n'existe ou s'entraide.

Ceci étant, Eastwood rajoute par dessus ça un regard sur plusieurs rapports à la religion : hypocrite et vidé de toute substance à travers l'école privée des futurs héros, fanatique robotique à travers le terroriste, et plutôt bénéfique dans la prière répétée de Spencer. Mais je m'interroge pour savoir s'il y a vraiment recherche de discours pour autant. Et je ne pense pas qu'il faille y voir prétexte à un propos connement prosélyte - Spencer ne l'est absolument pas !

Ah oui et il y a aussi à travers le parcours des protagonistes (et surtout un) un léger et bienveillant portrait d'une certaine jeunesse middle class en Amérique (assez livrée à elle-même mais débrouillarde et volontaire).

Enfin bref, un peu mineur mais intéressant tout de même pour ma part.

La Sanction
6
23.

La Sanction (1975)

The Eiger Sanction

2 h 09 min. Sortie : 16 juillet 1975 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 6/10.

Annotation :

Bon alors, question paysage, sûr que c'est magnifique. Et l'humour eastwoodien à base de Eastwood d'abord tombeur puis, bientôt, de Eastwood tombeur victime de son statut de tombeur - cf. la scène où son entraîneuse, en haut d'une falaise, tombe le maillot pour le faire grimper vers elle, lui qui est en bas - est toujours très drôle.

On commence aussi à voir les traits stylistiques de la mise en scène façon Eastwood (pas mal d'intérieurs plongés dans le noir, une façon de filmer la violence de façon assez viscérale, avec une caméra au point assez près des corps et parfois en vue subjective).

Pour le reste, ça me fait penser à une sorte de James Bond où Eastwood s'amuserait à s'entourer d'un max de bombes dans une histoire d’espionnage, quant à elle, pas franchement passionnante (même si la stylisation de la rencontre avec le boss d'Eastwood est sympa).
Pour un quatrième film, c'est donc pas trop trop mal, et les scènes d'escalade sont très sympas. Mais en tant que thriller, on repassera. Et puis, on est loin de High Plains Drifter.

Toshiro

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