Les meilleurs films de Stanley Kubrick selon Venomesque

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Pratiquement mon Kubrick préféré...Tout d'abord il convient de préciser que ça sera la seule tentative de Kubrick dans le genre "horreur" et qu'il a créé ce qui reste très probablement à ce jour le meilleur film du genre selon moi. Non seulement le film n'a pas pris une ride, mais en plus Jack Nicholson y livre une performance d'acteur tellement insoutenable et intense qu'il sera pendant longtemps une figure indissociable de la folie humaine. L'intrigue n'est pas réellement complexe mais laisse toujours planer quelques doses de mystères qui feront beaucoup disserter de nombreux critiques cherchant à disséquer les moindres détails et symboles "cachés" dans le film. Le grand point fort de ce film c'est d'avoir montré que la peur, la folie, et l'isolement peuvent survenir dans un endroit bien éclairé, spacieux, et coloré, et pas forcément là où on l'aurait attendu habituellement... Ce n'est peut-être pas l'oeuvre la plus "profonde" de Kubrick mais c'est sans aucun doute celle qui tient le plus en haleine du début à la fin et qui contient le plus de plans mémorables (et cette musique d'un glauque extrême brrr...). C'est quasiment le film le plus intense et le plus palpitant de la filmographie de Kubrick selon moi...

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Le principe d'une grenade est le suivant : on la dégoupille, on la lance, et on attend que ça explose. Le principe de ce film est à peu près le même : on le lance, on essait en vain de l'analyser, et on attend bien plus tard que ça explose. En tout cas...tel est l'effet que m'a fait ce film de guerre : lorsque l'on est exposé à une telle froideur, une telle violence (qu'elle soit verbale dans la première moitié du film ou physique dans la seconde), on se demande bien quel message l'auteur a voulu faire passer...et la "chute" du film nous dit clairement : aucun! Et c'est en ce sens que ce film fait l'effet d'une bombe, contrairement aux "Sentiers de la gloire" qui donne volontairement dans le pathos, ici la guerre est tellement filmée au plus près qu'elle devient une dénonciation par elle-même sans que l'on ait besoin de vouloir faire passer un message explicitement! C'est en ce sens que ce film m'a fait l'effet d'une grenade...je n'ai pas compris sur le coup ce que je venais de voir et quelques instants après j'avais saisi : son absence de "message" rend la satire de la guerre encore plus violente et vibrante! D'autant plus qu'il a été conçu à la manière d'un divertissement : à aucun moment la guerre ne semble dramatique ou dégoûtante...jusqu'à la fin où la conscience morale du spectateur et du soldat est réveillée...l'absurdité de la guerre est sous ses yeux...il faut alors choisir entre la regarder en face, cautionner la guerre, et survivre, ou bien sombrer dans la folie et mourir comme ce fût le cas du premier "soldat" à la fin de la première moitié du film. Réunir les contradictions de la nature humaine en 1H52 et les retranscrire tout en les donnant à ressentir au spectateur moi j'appelle ça du génie à l'état pure...Ce film est incroyable et va bien d'au-delà du simple film de guerre...c'est une réflexion sur ce qui a permis que la guerre puisse être acceptée pendant si longtemps et sur ce qui rend la violence et l'absurdité "regardable" puis repoussante. Il faut alors choisir entre se laisser submerger par la folie du monde dans lequel on vit (le monstre qu'à engendré la partie primaire de la nature humaine) ou au contraire l'absorber et rester en vie. Un immense classique!

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Ce film là envoie du lourd! C'est le moins qu'on puisse dire! En fait, ce film ne pouvait que devenir un grand classique du cinéma malgré une controverse assez prévisible : la musique de Beethoven, le jeu d'acteur incroyable de Malcom McDowell, l'esthétique si dérangeante et pourtant emblématique du film, et sa critique virulente de l'instrumentalisation de la violence à des fins scientifiques et politiques en ont fait une oeuvre culte et intemporelle à très juste titre! Considéré parfois par certains comme faisant preuve d'une violence gratuite et psychologique sans fond...il faut en réalité prendre du recul et analyser le film avec un minimum de profondeur pour se rendre compte à quel point la réflexion philosophique permise par ce dernier est pertinente et fait appel à des thèmes et dans enjeux sociaux et philosophiques classiques encore aujourd'hui : la morale vient-elle de l'intérieur ou peut-elle être conditionnée par l'extérieur et par la manipulation mentale? Peut-on combattre le mal par le mal? Jusqu'à quel point peut-on combattre le mal par le mal sans devenir mauvais à notre tour? Peut-on vraiment changer les gens mauvais? Bref, ce film est d'une profondeur et d'une pertinence philosophique qui l'amènera à perdurer pendant encore longtemps dans toutes les mémoires...

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Ce film est sans aucun doute possible une des grandes œuvres du cinéma en général...Mais mon Dieu...quelle classe! Je ne vais pas tergiverser pendant des heures au sujet de la musique ou des costumes (le film a été récompensé par plusieurs awards à très juste titre pour ça) l'aspect esthétique de ce film étant tout simplement virtuose, mais je vais davantage me pencher sur son histoire. Car l'histoire de Barry Lyndon est forte, elle est poignante même! On suit ici les péripéties d'un homme venu d'un milieu tout à fait modeste qui est obstiné à l'idée de gravir les échelons sociaux. Arriviste et opportuniste parfois même odieux à un ou deux moments du film, mais surtout et avant tout terriblement humain...sans doute beaucoup trop, notre cher Barry nous livre une fresque dense et intense sur la temporalité des biens matériels et sur le drame de la condition humaine le tout dans une atmosphère du 18ème siècle parfaitement reconstituée. Un chef d'oeuvre poignant qui malgré sa longueur n'est jamais ennuyant...un exploit!

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Wow...quel grand film! On s'en fout qu'il ne "montre" rien et ne soit finalement pas si glauque que ça...c'est juste un beau grand film avec un scénario riche en rebondissement alternant habilement drame et comédie (la scène du lit pliant est désopilante il faut bien le reconnaître non?). Je n'avais pas forcément un a priori très positif (en fait c'est mon amour pour Kubrick et le désir de me faire toute sa filmographie qui m'a conduit à regarder "lolita"). Je savais juste qu'il s'agissait d'un film un peu tordu où un vieux...euh disons "homme mur" cherchait à se farcir une petite jeune même pas majeure...à la place j'ai vu un homme amoureux et malade fou de jalousie, tourmenté du début à la fin par une très jeune femme déjà en pleine possession de ses numéros de "charmes" qui lui permettent de mener en bourrique qui bon lui semble! Je m'attendais à voir un "vieux jeune" incapable de se satisfaire de la gente féminine de son âge à la place j'ai vu un homme sensible et passionné qui n'avait que comme piètre alternative une quadra pas finaude et un peu lourdingue. Je m'attendais à voir un film totalement amoral et peu scrupuleux...j'y ai vu un drame terriblement humain et touchant malgré son sujet si "particulier". Je m'attendais à voir un film un peu vieillot et longuet en noir et blanc, j'ai vu un film plein de chaleur humaine et autrement plus accrocheur que la plupart des films en couleurs modernes. Bref, "Lolita" est vraiment un très grand film de Kubrick...odieusement sous-estimé...

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Le premier Kubrick colorisé! Son unique péplum! Son unique projet dont il n'est pas entièrement maître aussi... En fait, c'est Kirk Douglas (ayant déjà travaillé avec le maître sur "Les sentiers de la gloire") qui fera appel à lui pour réaliser le film...le problème étant que Kubrick ne sera pas unique maître à bord et aura du mal à imposer sa vision. Mais au final? Et bien il en résulte un très grand film...un classique du genre "péplum"! Inspiré de la romance autour du personnage historique de "Spartacus", ce film propose une réflexion existentielle autour du thème de la liberté et traite donc de l'esclavage et de la révolte menée par Spartacus et la troupe qu'il aura formé. En réalité, on ne saura pas réellement si dans la réalité historique Spartacus n'était qu'un "rebelle" lambda qui défendait ses propres intérêts ou un vrai symbole de défense face à l'oppression des classes sociales dominantes...en tout cas c'est ce second point de vue bien plus classe qui est adopté ici avec brio. Malgré quelques longueurs et une qualité d'image qui aura à peine vieillie par instants on ne peut que rester pantois face à la puissance épique de ce film sorti il y a pourtant plus d'un demi siècle...

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Ce film est considéré comme le premier "chef d'oeuvre" de Kubrick...son premier classique si on veut. C'est un film assez court (ce qui est d'autant plus rare pour du Kubrick) qui traite de la première guerre mondiale et plus particulièrement sur le fait que l'armée française était dirigée par de sacrés baltringues...le film sera d'ailleurs interdit en France pendant un bon moment. Pour résumer : oui je trouve que c'est un super film, avec de vrais moments d'émotions, et un sentiment d'injustice parfaitement restitué...le fait que je ne sache pas quoi en dire de plus vient probablement de la thématique assez "limitée" du film que l'on peut résumer grossièrement par : "quand trois soldats sont victimes de l’imbécillité et de l'injustice de leurs supérieurs". Un film "choc" révoltant et poignant en tout cas...

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Alors là...je dois avouer que ce film provoque en moi une sensation étrange...c'est pour ainsi dire un film "spatial" mais également spécial! En fait, je crois que Kubrick a créé avec ce film un genre à lui tout seul...le genre "contemplatif"...comprenez-moi bien : "regarder" un film n'aura jamais été un verbe aussi approprié tant l'ensemble s'apprécie à la façon d'un tableau dans un musé. Le rythme est leeeeennnnnt...les plans semblent se perdre dans une éternité symbolisant certainement à merveille celle de l'univers s'étendant au loin derrière ces navettes magnifiquement filmées. Et après? Ce film a révolutionné le genre de la science fiction et est considéré comme une oeuvre culte et incontournable du cinéaste...son joyau pour certains! Bien évidemment, je ne suis pas totalement d'accord mais je ne peux pas nier que ce film a d'énormes qualités. La première vision m'a parue tellement longue et éprouvante par instants que j'ai même attendu de le revoir pour me faire un avis définitif. En gros : -Ce que je trouve fabuleux c'est les musiques classiques créant une classe instantanée quel que soit le plan filmé au même moment, et l'esthétique du film de façon générale qui est grandiose aujourd'hui encore! J'ai également adoré la deuxième grosse moitié du film et plus particulièrement la partie avec l'ordinateur "Karl"...lorsque l'intelligence artificielle reprend le dessus la tension est alors tout à fait délectable et bien gérée. -Ce que j'ai moins aimé : ce côté "mystérieux" du scénario faisant presque passer Kubrick pour le "hipster" de son époque (cf : le trip psychédélique de fin qui a le mérite d'être joli à contempler mais c'est tout), des plans un peu trop longuets, et une fin avec laquelle on est bien obligé de se dépatouiller...mais qui me semble au final aussi forte en symbole que pauvre en signification... Un très bon film particulièrement audacieux et travaillé quand même que je reverrai sans doute avec plaisir et sur lequel mon avis est encore susceptible d'évoluer en bien qui sait?

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Un film à part puisqu'il s'agit du tout dernier film du grand Kubrick...(I.A étant un projet posthume mené à bien par Spielberg). Un film qui divise parfois les fans et les critiques...pour ma part je n'irais sans doute pas jusqu'à crier au chef d'oeuvre absolu (fait plutôt rare quand il s'agit de Kubrick) mais il n'empêche que ce film est tout de même une sacrée perle qui mérite plus que largement d'être vu! Ici, Kubrick se met pour la première fois (et la dernière du coup) à l'érotisme...et le résultat n'est pas "mou" hum...il est même plutôt excitant car loin de se complaire dans un sujet exclusivement sexuel (comme j'avais pu le craindre) c'est en réalité une satire de la "grande" société et de l'oligarchie qui est mise en avant avec beaucoup de classe et de talent! Encore une fois Kubrick nous éblouit avec son sens de la mise en scène et sa capacité à produire des ambiances et des esthétiques singulières (cf : la fameuse scène du "club" masqué). Ce qui m'a particulièrement séduit c'est l'aspect "thriller" et le suspens et la tension clairement palpable lié aux découvertes troublantes du personnage principal (Tom Cruise) au cours de l'intrigue. Etant donné que le fil conducteur des événements du film est l'infidélité et la libido exacerbée, il y a une réflexion morale assez évidente sur la conséquence de nos réactions instinctives...mais surtout sur la censure que l'on s'impose en société en couple ou non, jusqu'à quel point, et surtout sur l'aspect désinhibiteur du pouvoir! On pardonnera bien vite au film ces quelques moments de longueur ou cette fin aussi décevante qu'énigmatique pour savourer ce qui reste un quasi-chef d'oeuvre...et un super film dans tous les cas!

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Bon...ahem...c'est un peu embarrassant...je sais bien que ce Kubrick est assez populaire et qu'il est très apprécié des fans en général, mais avouons-le il n'est pas celui qui a forcément le mieux vieilli. Pensé à l'origine comme une comédie baignant dans le loufoque et l'absurde autour du thème de la guerre froide, le film contient tout de même quelques bons passages où le sens de la mise en scène de Kubrick et le jeu des acteurs dans l'ensemble est parfaitement géré (malgré un sur-jeu régulier probablement volontaire qui sied bien à l'ensemble). Le "hic" de ce film c'est son nom je trouve...un peu mensonger par rapport au sujet en lui-même, donner à son film le nom d'un personnage secondaire qui doit parler durant deux scènes en tout je trouve ça un peu insolite. Même si les quelques touches d'humour noires et absurde sont délectables, on échappe pas à un rythme légèrement monotone (principalement pendant la première moitié du film) et à des "vannes" un peu moins efficaces que d'autres. Un bon film dans l'ensemble mais pas le grand classique auquel je m'attendais...