Les meilleurs jeux Assassin's Creed selon Ginko-Leon

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Je lui ai longtemps reproché d'avoir écarté la charge philosophique du premier opus qui ne se faisait pas priver pour aborder les questionnements idéologiques et religieux au milieu de son accumulation de massacres. Mais si à l'image de toute la trilogie Ezio, cet AC 2 versera dans un manichéisme bien plus prononcé, sa démarche narrative n'est pas dénué d'intérêt. Ce qu'il y a perdu en intellectuel, Assassin's Creed y gagne en effet en connexion empathique, le joueur suivant les péripéties d'un héros qui deviendra progressivement un assassin légendaire au lieu d'être directement plongé dans la peau d'un meurtrier endurci.

Une corrélation avec la propre progression du joueur, cohérente avec le propos global de l'expérience plaçant le joueur en terrain beaucoup plus connu et accumulant pour cela les stéréotypes de protagonistes afin de lui conférer un agréable sentiment de familiarité dans son aventure. Si le charme de la Renaissance Italienne confère une ambiance presque onirique à cet opus, la structure globale de cet Assassin's Creed 2 dégage un sentiment inhabituel au sein de cette prolifique franchise, lorgnant davantage vers le plaisir de la découverte d'un Legend Of Zelda que de l'habituel simulateur de meurtres. Certainement pas l'Assassin's Creed le plus intelligent de la franchise mais certainement celui où il fut le plus plaisant d'incarner son héros.

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Oui, oui Assassin's Creed 3. Quand je vous disais que j'avais un seuil de tolérance concernant la série. :p Je me rappelle encore de ma surprise concernant le torrent de haine qui déferla envers ce jeu, synonyme pour beaucoup de déchéance de la série, alors qu'il constitue toujours à ce jour son apogée à mes yeux. Certainement sans le savoir, cet AC 3 est en réalité venu apporter une pierre conséquente au sempiternel débat du Gameplay Vs Narration, en représentant le seul opus de la série ayant définitivement choisi de favoriser sa trame narrative au détriment de la liberté du joueur.

La longue introduction concernant Ethan et Connor fut peut être un cauchemar pour les joueurs avides d'exploration mais elle fut personnellement l'unique occasion pour la série d'ancrer le joueur dans la réalité historique de son aventure et les enjeux gravitant autour des protagonistes (même si cette introduction aurait pu être écourtée). Renouant enfin avec un effort de non manichéisme, largement mis de côté par les aventures d'Ezio, ce scénario présentait de surcroît un héros en position de défaite et ô sacrilège qui passait davantage de temps à souffrir de son combat qu'à se pavaner comme un vantard de ses exploits. Une hérésie bien compréhensible pour une série engluée dans ces protagonistes nombrilistes et condescendants (dont le Grand Père de Connor occupe ironiquement la première place du lot).

J'ai passé de trop nombreuses heures sur cette licence, en me demandant parfois si cela en valait la peine. Mais la question ne s'est jamais posée concernant cet AC 3. Malheureusement son désaveu banalisé me fait craindre qu'il restera une regrettable exception dans la série. Dommage mais cela ne m'empêchera jamais de lui porter un sincère attachement.

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Un opus souvent décrié de la franchise mais il constitua une agréable surprise à mes yeux. Le fait de conclure à la fois le récit d'Altair en même temps que celui d'Ezio apporte une double temporalité touchante au récit, conférant à ces deux Assassins légendaires une humilité bienvenue face au conflit légendaire qui les dépasse tous deux. Même Desmond bénéficie de ce traitement intimiste et parvient enfin à susciter un certain attachement grâce à la focalisation du récit sur son passé et de ses regrets.

Constantinople est un bonheur à explorer et le jeu propose quelques uns des donjons les plus inventifs de la série à explorer. Certes, on pourra déplorer l'absence significative de nouveauté à ce stade mais la magie opère toujours et la réunion des deux Assassins légendaires à travers le temps provoque son petit pincement au cœur.

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Solo honorable puisqu'il est dans la continuité de l'excellente formule mise en place par le second volet mais loin d'être l'égal de son prédecesseur toutefois. Intérêt narratif inexistant (hormis le plaisir de voir l'ascension d'Ezio en Maître Assassin, continuité logique de son périple initiatique d'AC 2, et sa relation avec sa sœur, bien que classique, reste sympathique), manque d'inventivité flagrant dans la quête principale et nouveautés rachitiques (le début d'une longue tradition pour la série malheureusement).

La véritable nouveauté provint donc de ce formidable mode multijoueur, consécration interactive du concept du chat et de la souris. Je ne me suis jamais lassé de ces filatures discrètes, se sentant soi même observer tout en faisant le maximum d'efforts pour épier discrètement l'adversaire. Malgré son côté Deathmatch, les parties parvenaient à instaurer un côté ultra roleplay en incitant à simuler le comportement des Citizens pour mieux se fondre dans la foule. Et grâce à cette excellente idée que la qualité du Kill est plus importante que sa quantité, voilà un mode multijoueur plus axé sur l'infiltration, plus exigeant et valorisant davantage la patience et la précision que son modèle solo. En somme un véritable jeu d'Assassins.

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Un jeu à bien des égards aussi conventionnel que ne l'aurait été un Assassin's Creed Samourai. Un open world inintéressant englué dans une rébarbative libération de camps allant même jusqu'à intégrer ces objectifs laborieux dans les quêtes annexes et principales de l'aventure. Une interface en apparence épurée mais un orientement constant des actions du joueur, bien loin de la confiance qui lui est accordée dans la découverte des ruines d'un Breath Of The Wild. Une dualité entre l'honneur du Samourai et la perfidie des actes d'un Assassin qui aurait complètement eu sa place dans le cadre de cette franchise.

Mais une quête principale étonnamment impactante, notamment grâce à sa direction artistique somptueuse et quelques moments de fulgurance inattendue, imprégnant dans l'esprit du joueur ces souvenirs marquants que la série d'Ubisoft peine désormais à véhiculer.

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Difficile de le placer dans ce classement tant la claque graphique et la prouesse d'exploration de l'époque ont été depuis largement dépassées, à tel point qu'il ne reste plus grand chose de spécifique à ce premier Assassin, hormis une démarche bien plus épurée que ses suites qui ne cesseront de s'encombrer d'innombrables features pour enrichir artificiellement leur monde ouvert et leur contenu interactif.

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Difficile de le placer également. Il s'agit probablement de l'Assassin le plus réussi en terme de gameplay, bénéficiant de l'open world le plus agréable à explorer grâce à son envergure maritime et son imaginaire de piraterie avec ses coffres au trésor à retrouver. Mais la quête principale est probablement l'une des moins réussies de la série, obligeant le joueur à adopter une posture d'infiltration contrastant totalement avec le reste de l'expérience où le héros dégomme ses adversaires avec ses quatre révolvers en accumulant les pillages.

Ici, non seulement la mécanique d'infiltration est totalement obsolète à ce stade mais elle donne l'impression de forcer la marque Assassin's Creed à grands coups de pieds dans un jeu qui ne s'y prêtait pas forcément et aurait mérité de développer sa propre licence spécifique. Le même reproche s'applique pour l'intrigue où les éléments liés à la mythologie Assassin's Creed semblent apparaître comme par magie sous les yeux d'un héros qui semble se décider en permanence ce qu'il fout dans cette galère. Et ne parlons pas de l'intrigue associé à notre époque contemporaine, d'un cynisme et d'une fainéantise absolue.

Dans tous les cas, il fut le véritable début de mon désaveu envers la série. Désaveu qui n'allait faire que se poursuivre par la suite.

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Théoriquement, cet énième spin off rassemblait le meilleur des deux mondes avec le gameplay maritime du quatrième volet et l'univers narratif du troisième opus. Malheureusement, en dépit d'une introduction convaincante, ce titre souffrait d'un développement expéditif, visible à bien des niveaux et amenant l'aventure à se conclure de manière expéditive, pour ne pas dire franchement bâclé. Ou peut être aussi que la lassitude de l'ancienne formule Assassin's Creed commençait à devenir trop prononcée, faute d'innovation significative en contrepartie.

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Assassin's Creed n'a jamais été un modèle de réalisme mais j'avoue avoir quelques difficultés avec l'orientation RPG Fantasy opérée par la licence, au détriment de l'aspect historique. La reconstitution de l'égypte antique est magnifique mais la voir peupler de soldats de niveau 40 ou 26 me flingue tout simplement l'immersion.

Pourtant, la série avait doucement commencée à flirter avec une dimension RPG dès le second épisode mais elle n'avait jamais établie des barrières de difficultés aussi caricaturales, qui passeraient certes comme une lettre à la poste dans un univers de fantaisie médiévale mais qui semble ici, dans un contexte historique réel, tout simplement risible.

Au demeurant, il est tout de même regrettable que le plus bel Open World de toute la série soit englué dans la quête principale la plus merdique de toute la saga, entre sa narration calamiteuse, sa mise en scène à la ramasse et ses quêtes inintéressantes. Très clairement le reflet d'une certaine mentalité dominante à l'époque chez Ubisoft (le fameux "les joueurs se créent leur propre histoire" même si la série changera drastiquement son fusil d'épaule dès le volet suivant), la trame narrative d'Origins est aussi bâclée qu'insipide, les coupes dans le scénario se multipliant de manière de plus en plus éloquente au fur et à mesure que le scénario s'achemine vers ce qui était censé être l'origine de la mythologie des Assassins (quelle vaste blague...).

Il reste néanmoins un monde véritablement magnifique à parcourir, d'une générosité assez remarquable et qui propose pour la première fois de la série un challenge intéressant en mode difficile qui incite réellement à jouer davantage en infiltration que foncer dans le tas à tout va.

Clairement l'opus le plus surestimé de la série pour ma part et un deuxième reboot de la franchise (après la tentative ratée d'Unity) qui ne m'aura donc pas réellement convaincu. Mais l'effet carte postale est toujours indéniablement présent.

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Cet opus tant décrié aura réussi un double exploit pour ma part :

-Gâcher la période historique que j'attendais avec le plus d'enthousiasme de voir un jour traiter dans la série ...pour finalement choisir de ne pas la traiter, privilégiant en effet l'histoire intimiste de son héros romantique au détriment du fabuleux décor historique qui ne sert ici que de trame de fond.

Et si le récit individuel de Arno Dorian, l'Assassin français (ça ne s'invente pas), n'est pas dénué d'intérêt avec sa promesse de périple initiatique et de romance tragique, il s'effondre rapidement dans sa dernière partie baclée en démantelant ses promesses alléchantes les unes après les autres, témoignant une nouvelle fois d'un développement laborieux suite à la vulgarisation créative de la licence.

-Gâcher le seul pilier inébranlable du gameplay jusqu'ici : le plaisir du Parkour avec son nouveau système d'exploration extrêmement laborieux, ne cessant de faire bloquer son personnage en voulant monter en haut ou en bas, pendant que des ennemis sont à nos trousses.

Mais Paris reste magnifique et l'ambiance romanesque fonctionne par moments. Ayant joué à ce jeu bien après sa sortie, je n'ai fort heureusement pas eu à me plaindre de problèmes techniques qui auraient sans doute été la goute d'eau faisant déborder un vase déjà bien rempli de griefs.

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Un Witcher 3 du pauvre, extrêmement rébarbatif dans sa progression et bien trop manichéen dans son écriture, qui n'a plus d'Assassin's Creed que le nom. Belle ambiance malgré tout.

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La goute d'eau qui fit déborder le vase. Contrairement à Unity, je n'étais déjà pas spécialement enclin à apprécier cette période historique mais le jeu n'a tout simplement rien à raconter que ce soit vis à vis de sa mythologie bordélique, son contexte historique qui ne sert que de façade ou son duo de protagonistes insipides.

Les quelques évolutions apportées au gameplay ne font que renforcer le gâchis initié par Unity en démolissant petit à petit le plaisir du Parkour et en abandonnant tout soucis de cohérence vis à vis de son sujet historique, bref en dénigrant les deux aspects fondamentaux de la licence : son plaisir d'exploration et sa manière d'utiliser l'Histoire comme terrain de jeu.

Londres est toujours un plaisir à regarder mais à ce stade là, il ne reste plus grand chose d'autre à part cette vitrine carte postale interactive qui reste toujours assez dépaysante à contempler, à défaut d'être un plaisir à interagir.

Edit : Avec le recul, je me rends malgré tout compte à quel point l'effet Carte Postale parvient à maintenir un semblant d'intérêt envers cette série agonisante. En l'occurrence, je me surprends tout de même à avoir garder de bons souvenirs de ce Londres Victorien interactif en dépit d'un jeu incroyablement chiant à jouer. L'effet fanboy de la licence n'est donc pas totalement enterré. :p