Les meilleurs mangas en un seul volume selon arnonaud

Annotation :

Histoire complète.

Voir la critique pour un avis complet sur l'album.

Annotation :

Histoire complète.

Ce manga s'est fait une solide réputation, notamment de par son accessibilité à tous genres de publics, je n'avais toujours pas pris le temps de le lire. Sûrement car le titre ne m'attirait pas plus que ça (alors que j'avais tout bonnement adoré le Sommet des Dieux du même auteur).
Sans surprise, c'est une lecture excellente. Si on passe sur l'étonnant choix de Casterman d'écrire les pensées du personnage principal en Comic Sans MS, il n'y a pas grand chose à jeter dans ce récit. Ça se lit d'une traite et c'est vraiment passionnant. L'intrigue, pourtant vu de nombreuses fois, est bien traitée, et on se sent proche du personnage principal. Quartier Lointain fait parti de ce genre de mangas qui a ce sens de l'atmosphère, et c'est vraiment agréable de ressentir ces ambiances mélancoliques ou plus légères et estivales. On voyage vraiment avec le personnage principal dans ses années de jeunesse, on se laisse emporter avec lui et c'est vraiment très agréable. A lire.

Annotation :

Histoire complète (gros volume)

Annotation :

(Oui, je suis au courant, c'est un Manwha, mais ça reste une tradition de bandes-dessinées proche)

Histoire complète (gros volume).

Un beau pavé qui se lit tout seul où l'on suit l'histoire d'un couple coréen d'illustrateurs partis s'installer à la campagne. C'est vraiment très bien fait, on suit leur évolution au fil des saisons, leurs humeurs, leurs angoisses, leurs échecs et leurs réussites, leurs petits moments de plaisir, et qu'est-ce que ça fait de vivre avec moins d'argent que les autres, avec un mode de vie différent de la norme.
C'est vraiment très intéressant, très sincère, l'auteur a vraiment su capter l'essence de ces séquences de vie qui vont au-delà d'une simple liste d’anecdotes.
Et si le trait très simple de l'auteur peut rebuter au début, il s'affine en cours d'album (surtout au niveau des décors) et se révèle très expressif et bien aidé par un découpage travaillé, une narration qui prend le temps de bien faire passer les idées, les sensations de l'auteur.
Belle découverte.

Annotation :

Histoire complète.

Excellente surprise, ce one-shot "l'île Panorama" ! Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'avais peur d'un truc un peu malsain, mais finalement c'était vraiment très bon.

Ce manga est l'adaptation d'une nouvelle du célèbre romancier japonais Edogawa Ranpo et l'histoire d'origine est vraiment très chouette. J'ai trouvé que ça avait un côté un peu film noir avec ce romancier déprimé qui apprend la mort d'un ami d'université, qui lui ressemblait comme deux goutte d'eau mais qui avait une énorme fortune, et qui décide de prendre sa place pour accomplir son rêve le plus fou, construire l'île panorama, un lieu totalement excentrique et utopique.

Ce mélange d'intrigue policière à laquelle vient se greffer des éléments complètement fantasques donne une atmosphère vraiment savoureuse à ce récit, et à ça vient s'ajouter la maestria du dessin de Maruo Suehiro qui a un trait, que je découvre ici, absolument sublime. C'est un style réaliste très différent des styles mangas classiques qui associe une ligne fine, lisible, précise avec un côté très décoratif et pleine de détails. J'aime beaucoup comment l'auteur combine des influences de l'histoire de l'art du monde entier avec son style de dessin, n'hésitant pas à mettre des motifs décoratifs inspirés de l'Art Nouveau ou des estampes japonaises dans des coins de page. J'aime aussi son découpage, toujours très malin, qui parfois prend des aspects un peu puzzle pour rendre certains atmosphères troubles.

Et enfin, comment ne pas être admiratif quand Maruo Suehiro se lâche dans la dernière partie de l'ouvrage pour nous présenter l'île panorama ? Alors oui, la progression de l'intrigue qui était assez rapide jusque là, prend une pause et passe limite au second plan, mais on en prend vraiment pleins les yeux à découvrir ce palais de luxure et de débauche qui est en réalité plutôt de mauvais goût à certains endroits (cette obsession de mettre des statues grecques tous les deux mètres laisse songeur) mais qui apparaît sous le trait de l'auteur comme un spectacle fabuleux. On vit cette visite des lieux et on est vraiment émerveillé par cet espèce de palais lupanar.

Franchement superbe lecture. Sacré découverte graphique, l'histoire est remplie de bonnes idées et l'atmosphère globale est vraiment plaisante.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Je remercie Cosmos pour m'avoir conseillé ce très bon manga.
All my darling daughters est un one-shot présentant plusieurs petites histoires qui sont indépendantes entres elles tout en étant reliées les unes aux autres via des personnages récurrents.
Fumi Yoshinaga s'intéresse dans ce volume aux relations qu'on les personnes entre elles, et le fait avec une grande justesse et surtout sur des angles vraiment très bien trouvées, entre cette fille qui voit sa veuve de mère se remarier avec un homme plus jeune qu'elle, cet homme, prof d'université, qui se fait violer par une de ses élèves (quelque chose dont on parle peu habituellement, donc c'est vraiment intéressant de voir les réactions des personnages), ces jeunes filles dont on compare la vie qu'elles ont eu à celle qu'elles rêvaient adolescente ou encore un chapitre sur la façon d'être une mère.
C'est vraiment très intéressant, très riche et très finement décrit en évitant toujours d'être trop pesant dans le mélodrame grâce à un bon dosage de l'humour. C'est du très bon manga.
Au niveau du dessin, on a un trait assez classique du manga féminin, avec des silhouettes longilignes, de beaux et doux jeunes hommes et pas mal de SD. Le dessin est franchement solide, et même si il y a beaucoup de personnages très beaux, on retrouve quelques physiques atypiques et un peu moches pour les deux sexes, ce qui est toujours plaisant (on évite le syndrome : tous les personnages de ce sexe seront exactement pareils et toujours très sexys).
Bref, All my darling daughters est vraiment une très bonne lecture, qui ne paye pas de mine et que je recommande à tous.

Annotation :

Histoire complète.

Sand Land est un One-Shot de Toriyama post Dragon Ball qui propose une petite aventure en un tome vraiment très sympa à suivre. Bon, c'est un récit assez classique dans sa structure, avec une histoire post-apocalyptique à base de complots gouvernementaux/militaire, mais il fonctionne très bien.

Et puis ça fait du bien de lire du Toriyama qui me semblait un poil plus mature dans les thématiques (mais peut-être que mon souvenir de Dragon Ball est trop flou et n'a retenu que les bastons de mecs balèzes), vu qu'on y parle de la gestion des ressources, de la guerre et des erreurs qu'on peut y faire, des manipulations de ceux qui ont le pouvoir, des drames que l'avarice peut entraîner... Ça reste du shonen, ça reste du classique, mais ça fonctionne bien, et les twists sont biens aménagés (même si prévisibles) pour relancer l'intrigue régulièrement.

Et puis on a une belle galerie de personnages, profitant de jolis designs, et ils sont tous intéressants et attachants, surtout le vieux shérif qui est vraiment très réussi. En plus on retrouve toute la loufoquerie dont est capable Toriyama dans certains personnages, que ce soit les costumes ou les coupes de cheveux, on est pas dans les designs très sérieux de la période Cell de Dragon Ball. D'ailleurs même si il y a de nombreuses séquences sérieuses dans le scénario, l'équilibre avec l'humour est toujours bien.

Bon, en plus, l'amour de Toriyama pour les véhicules est mis au centre du récit, avec notamment ce Tank superbe, quasiment mignon et ces vues dans le cockpit qui défonce avec leurs détails. Et les autres véhicules, comme en témoigne la couverture, ne sont pas en reste. C'est vraiment du bon boulot. D'ailleurs, on retrouve toutes les qualités du maître aux dessins. C'est hyper dynamique, expressif, avec des séquences d'action qui dépotent.

J'ai vraiment apprécié la lecture de ce one-shot shonen de Toriyama, qui montre une histoire très différente de son oeuvre phare mais qui fonctionne très bien aussi. Il y a ici un vrai talent d'auteur de BD et j'ai été très content de découvrir cette oeuvre et de lire à nouveau du Toriyama, ce qui ne m'était pas arrivé depuis de nombreuses années. Belle surprise.

Annotation :

Histoire complète.

Une excellente histoire d'Otomo. Alors, certes, ça n'atteint pas les sommets d'Akira... Mais on a là un récit palpitant, prenant, qui partage quelques thématiques avec son chef d'oeuvre. C'est vraiment une très bonne lecture : le mystère est bien entretenue, révélé par petites gouttes, l'enquête se suit vraiment bien, la narration, même si elle utilise une mise en page sobre rappelant les albums franco-belges, est vraiment excellente et au service de l'immersion, les dessins sont magnifiques avec des décors vraiment détaillés et des scènes de destructions hollywoodiennes (ou peut être avec un plus de budget). Bref, si vous avez aimés Akira, aucune raison de ne pas lire ce volume-ci.

Annotation :

Histoire Complète.

Je continue mon exploration de la bibliographie de Toriyama avec la lecture de ce one-shot, Cowa.

L'immonde couverture montre bien l'époque de production du bouquin et à quel point il fait partie de la vague de BD de la fin des années 90/début 2000 où on expérimentait avec l'outil informatique. Bon à l'intérieur, pas de décors en 3D ni de titre avec les pires effets de reflets du monde, je vous l'assure, mais on notera par exemple les pages d'intro colorisées numériquement (avec surtout des aplats pas trop moches qui retranscrivent bien l'ambiance halloween du titre, donc ça passe bien) ou encore le fait qu'il n'y a pas de tramage classique mais des aplats en niveau de gris à la place, et ça marche tout aussi bien. A la limite, on pourra noter un ou deux effets pas très heureux dans certaines cases, mais rien de grave.

Enfin bon, que vaut la BD en temps que telle ? Et bien ça commence comme un manga humoristique pour enfant, où les monstres cohabitent avec les humains, les uns vivant le jour et les autres la nuit. Comme dans Sand Land avec les démons, les humains n'aiment bien entendu pas les démons, mais à priori, ça se tolère plutôt bien.

Les premiers chapitres sont vraiment là pour présenter les personnages, faire des blagues et c'est tout mignon (surtout avec José Rodriguez le fantôme qui est le spécialiste des transformations choupis). Et finalement, quelques chapitres plus loin, Toriyama décide de rassembler ses personnages et de les envoyer faire un roadtrip pour sauver les monstres du village. Et oui, l'appel de l'aventure shônen était trop forte !

Si ce n'est clairement pas l'oeuvre la plus ambitieuse de Toriyama, Cowa reste très sympathique. Voir un humain solitaire et renfrogné, un peu loubard, partir sur la route avec trois gamins monstres surexcités à ses côtés dans son pick-up est très drôle. Le groupe de héros devient vite très attachants, tous les personnages ont des designs super réussi, c'est drôle... Et j'ai vraiment aimé voir les enfants être émerveillé par le monde extérieur et la grosse brute qui les accompagne s'attendrir au fur et à mesure. C'est clairement pas du super original, loin de là, mais c'est bien fait, drôle et beau, ce qui en fait une lecture très agréable.

Annotation :

Histoire complète.

Oui, c'est un spin-off de Jojo's Bizarre Adventures, mais en même temps c'est en un tome, et vu que c'est un très bon manga ET que je n'ai pour le moment pas beaucoup de one-shots à mettre dans cette liste... Ben je le classe quand même.

Voir la critique pour un avis complet sur le titre.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Un recueil d'histoires courtes sur le regret franchement très agréable à lire. Y a une belle atmosphère de tranquillité dans toutes les histoires, des personnages biens travaillés et intéressants (même si on se paye un peu de sexisme sauce nippone) et un côté assez poétique pas mal présent. Et en plus, c'est beau, pour ne rien gâcher.
Une très bonne lecture.

Annotation :

Recueil de deux histoires.

Un recueil de deux nouvelles autour de l'après Hiroshima. La première se déroule dans les années 50 et est vraiment une très belle réussite, très triste et sensible, avec des dernières pages assez bouleversantes. Le style graphique très rond et simple est vraiment doux et agréable, colle bien au récit (ça évite d'être dans un réalisme trop froid et académique, ça permet d'être plus dans les sensations et les sentiments) avec quelques très belles cases. La narration est elle aussi très réussie.
Pour la seconde nouvelle en deux parties, c'est aussi très réussi, même si le concept de l'histoire est peut être plus difficilement compréhensible (peut être est-ce dû à un certain manque de clarté dans cette histoire). Reste des chapitres qui se lisent bien, de manière très fluide, un personnage principal original et attachant et des dessins réussis.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Comme d'habitude avec Ki-Oon, Goggles est un album sorti en grandes pompes avec une bel couverture médiatique et de nombreuses critiques élogieuses, donc forcément, ça donnait envie de voir qu'est-ce qui se cachait en dessous, surtout que la couverture est on ne peut plus mystérieuse et qu'on a à peu près aucune idée de ce qu'on va lire à l'intérieur...
Donc Goggles, c'est un de ces recueils d'histoires courtes assez courant au japon. C'est des ouvrages jamais très évidents à aborder puisque le niveau peut varier d'une "nouvelle" à l'autre, et j'ai souvent l'impression que ça manque un peu de développement, de profondeur, on a souvent envie d'en lire plus. Y a un côté "esquisse d'une très bonne histoire que tu ne liras jamais". Surtout que, histoires courtes oblige, l'art de la chute entre en jeu, avec souvent un côté assez abrupt qui peut ne pas forcément plaire à chaque fois.
En tout cas, Goggles est un très bon recueil d'histoires courtes, très agréable à lire avec de beaux moments, notamment dans l'histoire titre "goggles" ou dans "aller voir la mer" qui est certainement l'histoire la plus réussie. En tout cas, à part dans la première histoire qui est un peu plus cartoon, on a de jolies histoires mélancoliques avec des personnages franchement bien travaillés, avec une certaine profondeur, qui sont vraiment attachants. Il y a souvent une histoire de recherche de quelque chose, une sorte de madeleine de proust, de personnes disparues et de comment ça affecte leurs proches, et ça marche vraiment bien. C'est très simple, très doux, ça a la tonalité des bons seinen qui arrivent à capturer des atmosphères réalistes d'une fort belle manière.
Toyoda n'a pas le meilleur dessin du monde, ses visages ne sont pas particulièrement expressifs ou beaux, mais il y a un vrai sens du découpage, de la mise en image, qui fonctionne à plein. On a de bons moments grâce à ça, très prenants, et qui donnent toute la richesse à ce manga. Surtout que c'est souvent couplé avec des scènes de dialogues très réussies.
Bref, Goggles n'est pas un manga fondamental, mais c'est une très bonne lecture, qui fait passer un bon moment de détente, pour ceux qui apprécient les histoires courtes.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Recueil de plusieurs récits courts, c'est le premier album de Tatsumi que je lis et c'est pas mal du tout, très bien même. J'aurais juste aimé le voir sur un récit plus long, pour voir ce que ça peut donner. En tout cas, c'est très agréable à lire, et les deux premiers récits sont vraiment très bons (légèrement moins pour les suivants, surtout le 3e). Le style rappelle quasiment plus les romans graphiques américains que les mangas classiques, et c'est vraiment agréable, tout comme la tonalité adulte et mature de l'ouvrage (ça permet de changer de ce qu'on a tendance à lire habituellement en manga). On retrouve ce sens de la mise en scène des tragédies quotidiennes dans des récits courts qui rappelle légèrement les mises en scènes de Sabu et Ichi, ce qui est loin d'être désagréable.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Annotation :

Recueil d'histoires courtes.

Ça se voit dès la couverture, Nekokappa n'est assurément pas un manga classique et lorgne bien plus du côté de la production indépendante. Ce qui fait du bien quand on passe la grande majorité du temps à nous rabattre les oreilles avec la production japonaise mainstream ultra codifié.
Après, Nekokappa reste quelque chose de très particulier. C'est un manga de voyage onirique dans un univers absurde, psychédélique, tantôt sombre (surtout au début du tome) puis humoristique, parodique ou poétique. C'est complètement dingue, les trucs les plus étranges s'enchaînement de manière complètement bizarre sans que personne ne s'offusque et il y a le petit Nekokappa qui se promène au milieu de tout ça.
Le problème de ce genre de BD, c'est qu'on a certes un univers visuel hyper fort et complètement personnel et qui transporte le lecteur hors des sentiers battus, mais ça manque un peu de fond, c'est un peu trop vain pour vraiment m'accrocher. Ça ne raconte pas grand chose à part des enchaînements de n'importe quoi drôle ou poétique. J'ai peut être loupé quelque chose, un niveau de lecture peut-être, ou je n'ai tout simplement pas su aborder l'oeuvre de la bonne manière pour l'apprécier autant que certains autres membres de SC.... Peut-être que quitte à négliger l'histoire il aurait fallu que le dessin soit plus travaillé et aboutit, car là ça reste régulièrement assez basique, même si ça fonctionne bien.
En tout cas Nekokappa reste un voyage très sympathique, rafraîchissant et assez fou. Pour les amateurs d'absurdes.