Que c' est bon..... 4 monstres créateurs....

Bonjour à tous,

Aujourd' hui, je m' attèle à porter un jugement sur ce groupe, que j' adore, ce n' est pas mon préféré. Mais, je le trouve excellent, quand même. Je l' ai découvert, il y a 5 ans de ça. A l' époque, j' étais dans ma période Pink Floyd. Et, j' ai découvert ce groupe, auquel, j' ai trouvé quelques mini similarités. Et, j' ai, tout de suite, accroché.

Un des meilleurs albums de ce groupe mythique des seventies (avec Physical Graffiti).
Difficile de définir cet album un mélange de rock, blues, reggae(morceau moins réussi)
de climat éthéré propulsé par Bonham qui fait décollé chaque morceau avec force et souplesse.
Des morceaux plus complexes moins évident à l'écoute, mais plus élaborés et qui passent très bien quarante ans later.
En conclusion album qui nécessite plusieurs écoutes pour en tirer la substantifique moelle.

Différent des quatre premiers volumes, Houses Of The Holy est comme un rêve lucide, une sorte de paysage sur lequel se surexposent diverses tonalités. Lumière intérieure pour la musique, lumière extérieure par sa pochette sur laquelle les enfants d’Icare semblent se tourner vers un avenir hypothétique, ce disque, doué d’une personnalité à la fois violente et discrète, est un révélateur de sentiments dont on ne mesure que trop tard l’impact sur le milieu ambiant. Inscrits au tableau d’honneur de cette nouvelle aventure, ce sont certains silences, quelques notes en apesanteur, qui vont apporter à cet album de hautes tensions, cette touche d’exception lui permettant de se distinguer dès la première écoute.

Principal maître d’œuvre de cette mutation, John Paul Jones. Eclatant de sobriété, le prudent bassiste est en fait un immense claviériste, doublé d’un arrangeur hors pair. Bien que jusqu’alors, son travail n’ait réussi qu’à éprouver nos résistances, pour le coup, dans cet album imprégné de mystère, il ne lui suffit que d’un titre pour démontrer tout son art et nous faire rendre les armes. Curieuse reddition, dès lors que dans No Quarter, car c’est bien de ce moment d’étrange qu’il s’agit, le guerrier viking n’abandonne jamais. Piège intemporel, dans lequel on supposera que l’homme ne trouvera le repos qu’à la seule condition d’une intervention des dieux, No Quarter brûle d’une émotion à suspendre le temps.

Peut-être un peu moins puissant qu’à l’habitude, Houses Of The Holy est un véritable patchwork propice aux rêves inattendus. Rejetant toute similitude avec le passé, celui-ci parcoure le rock avec une telle évidence, une telle variété de climats improbables, qu’il devient vite impossible d’en déterminer les limites. Véritable symbole de cette orientation, The Rain Song ouvre, sur des paroles plutôt légères, les quatre saisons d’une entreprise qui n’hésite pas à franchir les genres. C’est ainsi que l’on trouvera, associés dans ce cinquième album, le tempo reggae de D'yer Mak'er à l’effervescence de The Song Remains The Same, tout comme la séquence instrumentale de Over The Hills And Far Away aux rythmes funkysants d’un The Grunge plus que soutenu.

SI la mélancolie possède une voix, elle s’appelle Robert Plant. Passé ce postulat, on retiendra également le travail produit par John Bonzo Bonham sur un océan aux marées sous influences, les guitares plus que pertinentes d’un Jimmy Page, chef de production inspiré, pour qui le succès rime de plus en plus avec exploration. Toujours attendu là où on ne trouvera pas, le Zeppelin change de cap au gré de ses humeurs et le comble, c’est qu’il le fait bien. Traduction d’un temps qui n'hésitait pas à prendre des risques, la maison mère de Led Zeppelin est un endroit dans lequel chaque pièce s’ouvre sur une inconnue devenant rapidement familière.

A la fois étrangers les uns aux autres, tout en étant semblables, chaque disque de l’aéronef aura poussé la musique dans ses derniers retranchements. Sans faillir à cette règle, ce nouvel enregistrement en est l’indiscutable révélation.

Avec LZ 3, Houses a toujours été mon préféré dans la discographie du grand Zeppelin.
Mais, ça a toujours été aussi un disque un peu frustrant au niveau du son. Batterie étriquée, médiums prédominants, mixage brouillon (particulièrement sur "The Song Remains The Same"), etc. En fait, c'est un disque qui accusait des défauts directement liés à l'époque de son enregistrement.
Après avoir écouté le nouveau remastering de LZ IV, qui m'a laissé une impression étrange (c'est "mieux", mais pas aussi bien qu'on pouvait l'espérer), je n'espérais pas mieux de Houses of The Holy. Une fois de plus, je me trompais.
Si les premiers accords de l'intro de The Song ne laisse rien présager d'extraordinaire, dès que la basse JPJ entre en jeu, on prend un bon coup de pied dans les valseuses. Graves plus pêchus, percussions plus "dynamiques", clarté du mix améliorée. Ouf! Alors, ce morceau sera toujours un peu bizarre, puisque les vocaux de Plant ont été accéléré au mixage pour donner une impression spéciale. Mais jamais, au grand jamais, ce morceau n'a sonné aussi bien!
Et ce n'est encore rien.

Juste derrière déboule The Rain Song.
Quelques arpèges acoustiques dans l'enceinte gauche, doublé rapidement par une électrique. L'image stéréo se déplace progressivement jusqu'à l'enceinte droite. La voix de Plant débarque, avec une très légère reverb. La guitare acoustique scintille, le delay sur l'électrique envoie des harmoniques dans les cieux.
Et brusquement: le mellotron et la (contre)basse entrent en scène. La reverb s'élargit, on entend des violoncelles en arrière-plan (des vrais?).
Et puis après un long passage onirique, Bonzo nous assomme avec ses gourdins garnis de clous en fer forgé.
Pfeeew!
Content d'avoir entendu ça avant de mourir!

Over The Hills est superbe aussi, avec les grattes sèches (6 et 12 cordes) de l'intro très claires et bien définies, et un beat ultradynamique dès que la batterie s'installe. Le mix est puissant et aéré, et constitue un véritable écrin pour la voix de Percy.

The Crunge, la pochade jamesbrownesque suit, décochée par la Ludwig de Bonham et la Jazz Bass de John Paul Jones. Le son a subi un lifting indéniable, avec une guitare rythmique moins grinçante et agressive et un synthé qui se détache enfin de la ligne de basse. Where's that confounded bridge? On s'en fout. Le groove est trop bon!

Et puis - Vlam! - Dancing Days, le riff en open tuning pachydermique enregistré lors d'une séance à Stargrove, le manoir de Mick Jagger, nous tombe sur le coin du museau. J'adore ce morceau depuis que Jean-Bernard Hebey en avait le "morceau de la semaine" dans son émission radio. Ce qui ne me rajeunis pas, je sais! Jamais il n'a bastonné aussi délicieusement.

Bon, et puis il y a D'yer Mak'er, le reggae lamentablement raté du Zep. Ouais, ouais, ouais. Le son est bon. Point.

Heureusement, juste derrière arrive la pièce résistance pour l'immense Johnesy: No quarter!
Du souffle bien audible au début, une basse qui racle les abîmes, un piano à bulles célestes, des riffs de Page en acier majeur. Allumez l'encens, éteignez les lumières, les Dogs of Doom vont hurler dans votre tête ! Écoutez l’étagement des plans sonores, superbe pour ce qui n’est, après tout, qu’un « disque de rock ».

Et on termine avec le génial The Ocean. Accrochez-vous au bastingage, après les beuglements inarticulés de Bonham, on part pour 4 minutes de chahut rock’n’roll.

Conclusion: avec le tout premier album, Houses of The Holy est certainement l'album qui bénéficie le plus du nouveau remastering. L’enregistrement est plus aéré, les timbres mieux respectés et les titres y gagnent beaucoup. Pour moi, c'est carrément une redécouverte. Mais, attention, vous ne remarquerez aucune différence si vous l'écoutez en MP3. En revanche, sur une bonne chaine, avec un bon casque ou de bons moniteurs, vous pourrez goûter tous les raffinements de l’art du studio selon Mister Page.

Led Zeppelin, que serait le monde de la musique sans Led Zeppelin ??? Remastérisé, le son y est génial, yeux fermés, impossible de dire que cette musique a environ quatre décennies. A consommer SANS modération..... Et d' Urgence !!! Bonne écoute. Portez vous bien. Et écoutez Led zeppelin. Vieux, ne veut pas dire sans intérêt. Bien, au contraire. Tcho. @ +.
ClementLeroy
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le 13 mars 2015

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San  Bardamu

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