Compte tenu des annonces Youtube, et Pitchfork qui publie un article à chaques fois que Lennox se gratte le nez, Internet était fin prêt pour ce dernier album...


En Octobre dernier nous avons vu la sortie du Single Mr. Noah accompagné de son clip survolté - à éviter si vous n’avez pas encore digéré votre petit déjeuner - qui nous a donné de grands espoirs pour l’album à venir. Pas de mauvaise ou de bonnes surprises. Panda Bear revient avec une Pop décalée, tordue, incassable. Certes, on aime. 'Panda Bear Meets the Grim Reaper' nous emmène explorer une planète vaste et étrangère. Toutes les chansons contiennent des couches et des couches de sonorités hypnotiques qui se marient parfaitement avec sa voix angélique.
En surface, PBMtGR donne tout de même l’impression d’être une expérience festive, colorée, mais les thèmes lyriques sont légèrement plus sombres, voir morbides, comme le laisse entendre son titre qui est étroitement liée à l'angoisse de Noah à l’idée de la mort.
Cet album, en particulier sa première moitié, se sent pourtant vivant et sensible, et conserve la même chaleur que les amateur d'Animal Collective ont eu le plaisir d'entendre jusqu'à maintenant. Alors que le consensus de ce disque se trouve être la mort “musicale” de l’artiste, son évolution, sa renaissance.


La fin de la première partie de l’album se sent comme une dissolution de l’identité. “Affairée, trépidante, plus intense, plus abrasif” dit-il. “C’est l’agonie de l’identité à travers la progression de l’album. Il se brise, se heurte, jusqu’à ce cette identité disparaisse complètement. Il m’évoque ces moments dans la vie ou je me sentais vivre un changement de caractère intense. Le jour ou je me suis senti meilleur.”


Au coeur de l’album, le voyage prend la douce et pourtant triste forme de Tropic Of Cancer ; une cascade de chuchotements ambiants sur laquelle se pose la mélodie d’une harpe - pièce maîtresse cathartique par excellence -. Nous sommes bercés par sa voix angélique. C’est sur ce morceau que Lennox nous raconte timidement sa peur de succomber à la même maladie qui a tué son père.


Ceci dit, nous ne sommes pas non plus dans une créativité 'novatrice'. Noah Lennox n'a rien inventé. Le talent est là, mais on ne rencontre aucun débordement de style, d'idées, d'intentions... Dommage.


Un album qui a de quoi séduire un public fidélisé, mais je doute qu'il puisse convaincre dans le cadre d'une première écoute.

JulianaKičinova
6

Créée

le 27 mai 2015

Critique lue 314 fois

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