Daft Punk nous offre une dégustation totale.

L'album démarre sur une intro magnifique. On a une superbe montée pour au final un son de qualité et entraînant. Le rythme de guitare funky est tout à fait agréable, et on est prit par les paroles avec une modification de voix pour un style robotique propre aux Daft Punk. S'enchaîne ensuite un superbe riff de guitare. A peine l'écoute commence, nous sommes entraîné dans un monde mélangeant ce qu'on aurait pu entendre des années auparavant avec ce qu'on apprécie énormément chez les Daft Punk en ce moment. La suite s'annonce très réjouissante. La patte de Nile Rodgers est magistrale, au passage.

S'enchaîne alors The Game Of Love, Je ne le redirais qu'une fois, la qualité d'enregistrement de l'album est géniale, on apprécie énormément entendre la basse aussi distinctement, et les autres instruments ne perturbant aucunement l'harmonie créée par les chansons. Les paroles de cette chanson restent très simples, mais on retrouve la touche des Daft Punk comme on la trouvait déjà dans Something About Us. Ici encore, rien à dire, la chanson se déguste avec plaisir.

Giorgio By Moroder commence, on entends l'homme parler de sa vie autour de la musique, puis, vers 2 minutes, la musique commence réellement. On entend alors un subtile mélange jazzy et electronique parfaitement mis au point. Une petite perle de l'album, qui nous en réserve encore d'autres.

C'est au tour de Within, qui possède une introduction faite au piano. Très belle, on enchaîne ensuite avec une musique vraiment répétitive, La voix ne vaut pas les autres présente dans l'album. Au final, on en sort assez déçu par la répétitivité de la chanson malgré l'atmosphère ici aussi jazzy. Ecoutable, mais pas si bonne.

Mais bonne surprise, alors que je commençais à croire que l'album allait empirer, j'entend le début de Instant Crush. Julian Casablancas en collaboration avec les Daft Punk, ça donne la seconde perle que nous réservais l'album. Le refrain commence alors, et on assiste à un orgasme musical. C’est beau, entraînant, et surtout d'une qualité rare aujourd'hui. Absolument pas déçu de cette chanson, on repart alors dans une pensée positive atour de l'album. Profitons, profitons, car ce ne sont qu'une heure et quart de voyage musical.

Et alors arrive l'un des meilleurs morceaux. Il se classe facilement à la deuxième place sur cet album. Pharell Williams nous accueille avec sa voix magique. Lose Yourself To Dance prend toute sa signification quand le refrain commence. On est entré en transe, et on s'impose de se donner, de danser au rythme d'une guitare superbe et d'un vocoder digne de Daft Punk faisant les cœurs. Un morceau magistrale, comme on en a trop rarement. Daft Punk nous livre un bijou de la musique. On devrait faire collaborer Nile Rodgers, Pharell Williams et Daft Punk bien plus souvent.

Touch. La meilleure chanson de l'album. Je n'ai jamais autant compris la signification de l'orgasme auditif qu'avec cette chanson. Je ne sais comment. Voici le diamant. Toute la beauté de l'album est ici. Paul Williams possède une voix magnifique, et elle colle parfaitement avec la musique. Je n'ai jamais eu autant de frisson en écoutant une chanson. Je pourrais vivre uniquement avec cette musique dans les oreilles, je profiterais de chaque secondes. Je le redis, l'album possède un diamant : Touch.

C’est au tour de Get Lucky d'entrer en action, la version album cette fois. La version de 6 minutes. C'est une déception dans un sens, car le solo de Nile Rodgers espéré n’est pas présent, néanmoins cette chanson est toujours plaisante à savourer malgré les trois teasers et la version radio.

Beyond nous accueille tel un orchestre. Voilà encore une chanson magistrale qui s'annonce. Deuxième collaboration avec Paul Williams. Déçu, surement pas. Nous avons ici à nouveau une perle de l'album. C’est beau, c'est propre.

A Motherboard d'entrer en scène. Deuxième et dernière chanson de Daft Punk, rien qu'eux, sans aucune collaboration derrière. Après The Game Of Love, on assiste ici à une nouvelle dégustation. Autant dire tout de suite qu'on en sortira repus et satisfait, très satisfait. Ce n'est qu'au final que l'on s'aperçoit qu'il ne nous reste déjà plus que trois chansons avant de terminer. Une tristesse suivit d'une hâte de continuer la découverte de l'album nous envahit. On peut dire, à ce moment là, que l'album est une réussite. Mais le meilleure nous attend encore.

Fragments Of Time, que dire... Avez-vous déjà voyagé en voiture, sur une route vraiment longue, un soleil se couchant, entre amis, en jouissant d'une musique nous faisant danser en voiture? Moi une dois, grâce à cette chanson. Fragments Of Time prend la troisième place sur le podium. On pourrait même dire qu'elle égale Lose Yourself To Dance.

On pourra dire ce que l'on veut de Doin' It Right, que c'est une chanson répétitive, la recette marche très bien. Cette chanson est véritablement entraînante. Panda Bear surprend, mais de façon très positive.

Plus qu'une chanson. La toute dernière. Une larme nous coulerait presque à l’œil. Mais positivons, voilà la conclusion, c’est au tour de Contact, qui fermera le bal. C’est alors que les Daft nous font l'amour, on est pénétré par cette musique intense, on est entraîné dans une transe tout ce qu'il y a de plus enjouée. Les Daft Punk viennent de fournir le dessert qu'il fallait. C'est un remerciement en quelques sortes, et autant dire que nous voudrions le retourner. Le voyage touche à sa fin, mais on profite jusqu'à la dernière seconde. L'aboutissement se ressent alors, l'album est bien plus qu'une réussite, il est très certainement une oeuvre. Le risque prit par nos français était grand, mais nécessaire. Ils viennent de nous prouver toutes leurs qualités de musiciens.



En conclusion, nous pouvons bel et bien dire que l'album présent sous nos yeux est magistral. Personnellement, il me bercera tout l'été, et bien plus encore, je ne me lasse pas d'écouter cet album en boucle. Ce fut un voyage magnifique, et j'ai beau le refaire, j’ai toujours l'impression que c’est la découverte. Bon retour parmi nous, nous vous attendions avec impatience.
Droufte
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Découverte des albums.

Créée

le 15 mai 2013

Critique lue 753 fois

Droufte

Écrit par

Critique lue 753 fois

D'autres avis sur Random Access Memories

Random Access Memories
Poirette
9

There is something out there

Le voilà, enfin, après 8 ans d’attente, quelques mois d’appréhension, de doutes et d’espoirs. Le nouvel album de Daft Punk débarque sur terre après une campagne de comm’ éprouvante mais maitrisée...

le 19 mai 2013

74 j'aime

3

Random Access Memories
moumoute
3

Salut, c'est Giorgio Moroder.

Les Daft Punk, j'les aime bien au fond. Avec Discovery, ils ont rendu hommage à mon From Here To Eternity, presque 25 ans après. C'était en 1977, avec Donna Summer, j'avais créé l'érotisme du futur,...

le 19 mai 2013

59 j'aime

9

Random Access Memories
julienetienvre
5

Critique de Random Access Memories par Julien Etvr

Daft punk est né avec de la musique House, a grandi avec la techno et l'électro rock, avant de mourir sur scène avec de la funk. Les scènes s’enchaînent lentement et sans le rythme frénétique et...

le 13 mai 2013

47 j'aime

12

Du même critique

Pelagial
Droufte
10

The Ocean, ou comment sublimer un genre en onze chansons.

Il est de ces albums qui sont réellement magistraux. Des chefs-d'oeuvres de la musique, comme on en voit que trop rarement. Pelagial est l'un de ceux-là. Il surpasse les précédents albums de ce...

le 22 juin 2013

8 j'aime

7

The Mountain
Droufte
10

Un Voyage

Chaque jours, je traverse la ligne 13 du terminus au terminus pour aller à ma fac. J’ai deux moyens de me sortir du monde du métro parisien; la lecture et la musique. En général je mêle les deux en...

le 12 févr. 2017

6 j'aime

1

Huis
Droufte
2

Pétard Mouillé

Cet été, Golden Moustache nous préparait à une petite web série qui se voulait pas spécialement être la nouvelle référence, mais au moins offrir un scénario bien travaillé et une réalisation...

le 3 sept. 2015

3 j'aime