Révolution permanente oblige, Neubauten sort Silence is Sexy. Le disque résonne comme tachycardique et bradycardique, un beat sonnant étranger pour ce groupe. Toujours selon un principe de respiration. De destruction
pour reconstruire. Dire non avec rage, en finir avec le spectacle ou l'avant-garde, trouver un ailleurs, une différence poétique. Dire non pour dire à nouveau oui.
Sur la fin du premier disque, le rythme se régularise puis ralentit à nouveau sur le second disque, véritable apothéose minimaliste et industrielle, faite de nostalgie, la même nostalgie chantée vingt ans plus tôt.
Au-delà de la surprise de ton, Neubauten délivre moins de mélodie et choisit des rythmes entêtants en calant ses mots sautillants. Sur d'autres morceaux, c'est la fulgurance qui perce. Extrasystole.
Où se cache Neubauten ? Entre chaque battement, attentif à se situer "entre la systole et la diastole" chantera Bargeld dans Nagorny Karabach... dans dix ans !