En Mars 1989 le numéro 7 du fanzine Troubadour est l’une des rares production française de l’époque à s’intéresser à Blind Guardian. Il inclut une interview d’Hansi Kürsch conduite par Serge Deleurne. Dans celle-ci le succès naissant du groupe est évoqué, et Hansi expose leur difficulté à percer hors RFA (il faut préciser que le groupe s’occupait alors lui-même de ses relations publiques). La faute notamment à un manque de connaissance ou d’intérêt de la presse spécialisée pour le groupe de Krefeld. L’espoir se porte donc sur la suite de Batallions of Fear, Follow the Blind. Si Hansi évoque la longue préparation de cet album, il complète son propos en ajoutant que le groupe commence à changer sa façon de composer et de jouer, espérant que le troisième album sera différent .

Cet album en main, il est difficile de lui donner tort : dans la discographie de Blind Guardian, Tales from the Twilight World constitue le véritable un premier tournant du groupe.

Lost in the Rehearsal Room

Loin d’une révolution totale du groupe, le line-up ne bougeant pas (Hansi Kürsch toujours à la voix et à la basse ; André Olbrich à la guitare lead, Marcus Siepen à la guitare rythmique et Thomas Stauch à la batterie), les changements ne sont pas artistiques mais plutôt matériels.

En effet, ce n’est qu’après l’enregistrement de Follow the Blind et l’arrivée des recettes de Batallions of Fear, vendu à un peu plus de 10 000 exemplaires – soit en deçà des espérances –, que le groupe investit dans son propre matériel studio en achetant une console de mixage 24 canaux et un enregistreur 16 pistes (un Fostex B-16 de 1986) .

Installé à la fin de l’hiver 1988 ou au début du printemps 1989 dans leur local pour les répétitions à Krefeld, ce nouveau matériel leur donne l’occasion de préparer et travailler encore plus en amont les nouveaux morceaux mais également d’expérimenter, libérant complétement leur créativité.

Ce sont donc les chœurs, certes déjà présents sur Follow the Blind, mais également les guitares harmonisées qui sont particulièrement travaillées et qui donnent un nouvel élan au groupe. Malgré la sortie de Follow the Blind le 14 avril 1989, le groupe a moins d’une dizaine de concerts bookés d’ici la fin d’année 1989, à cause d’une opération de l’appendicite d’Hansi Kürsch parait-il . Le premier d’entre eux se tient le 10 juin 1989 à Brunswick. Le groupe est donc libre de travailler calmement et quotidiennement tout au long de l’année sa technique et ses nouvelles compositions.

À l’hiver 1989/1990, le groupe enregistre aux studio SC Sound Recordings de Duisbourg, sous la houlette de Holger Schreiber, une démo de pré-production contenant 5 titres : Lost in the Twilight Hall, Tommyknockers, Welcome To Dying, Lord of the Rings et Weird Dreams.

Après l’enregistrement de la démo le groupe ne s’arrête pas là et continue de composer, sentant l’énergie et le caractère singulier des compositions, à tel point que peu avant d’entrer en studio, ils demandent à leur producteur et ingénieur du son, Kalle Trapp, un délai supplémentaire d’environ une semaine à un mois pour finir certains titres, notamment The Last Candle. Kalle Trapp refuse et presse le groupe de venir le rejoindre à Hambourg.

Welcome to Brackel

C’est donc en mars 1990 que le groupe inaugure les nouveaux Karo Musikstudio à Brackel, une petite municipalité située à environ 40 minutes d’Hambourg .

Ironie du sort, Kalle Trapp et son comparse Rolf Köhler ne sont prêts à l’arrivée du groupe, ayant déménagé le studio Karo depuis Münster, ce qui donne au groupe un laps de temps supplémentaire pour peaufiner ses compositions et de passer du temps sur la Reeperbahn, l'axe principal du célèbre quartier des plaisirs d’Hambourg.

Après une ou plusieurs incursions à Hambourg certaines têtes (ou voix) qui avaient déjà contribué à l’enregistrement de Batallions of Fear et de Follow the Blind se retrouvent donc à Brackel pour épauler le groupe :

-Kalle Trapp, évidemment en qualité de producteur et d’ingénieur du son mais officiant également dans les chœurs.

-Rolf Köhler, l’autre co-fondateur de Karo Musikstudio, qui prête également sa voix dans les chœurs.

-Thomas “Hacky” Hackmann qui retrouve également les chœurs.

-Mathias Wiesner qui reprend également son rôle de claviériste, mais dont les parties, vraisemblablement toujours jouées sur un Korg M1, ne sont plus uniquement qu’anecdotiques.

-Kai Hansen enfin, ex membre de Gentry et d’Helloween, membre fondateur du récent Gamma Ray, fait partie des chœurs mais pose également sa voix sur Lost in the Twilight Hall ainsi qu’un solo de guitare sur The Last Candle.

Le seul nouveau de la bande est Piet Sielck, également un ancien membre de Gentry, qui s’est orienté vers la production et la technique (assurant notamment certaines voix, claviers et guitares sur le premier album de Gamma Ray, Heading for Tomorrow, enregistré à l’hiver 1989 et sorti en février 1990), a au studio Karo rôle de second ingénieur du son mais aussi de choriste et responsable de certains effets.

Malgré le léger contretemps généré par le déménagement du studio, l’album est mis en boite dans des conditions optimales, permettant au groupe de jongler entre l’enregistrement, quelques répétitions et jams, des soirées alcoolisées et du tennis de table.

Seul le départ un peu précipité de Thomen Stauch vient noircir le tableau, le batteur devant quitter le studio après avoir enregistré ses parties pour traiter un problème aux poumons.

Auf Wiedersehen My Friend

Même si le groupe reste satisfait de son travail en studio, il retourne à Krefeld en mai tout en rongeant son frein, reportant leur tournée sur l’année 1991 pour pouvoir jouer avec Thomen .

L’autre point noir qui attend le groupe à la sortie du studio est l’annonce que Charly Rinne leur fait. Ancien rédacteur au sein de la version allemande du magazine Metal Hammer, Charly Rinne est surtout l’homme derrière No Remorse Records , leur label, qui, probablement les yeux plus gros que le ventre, avait signé courant 1988-1989 plus de groupes qu’il ne pouvait réellement en suivre (s’occupant déjà de Dimple Minds, Grinder, Heavens Gate et évidemment Blind Guardian). Charly Rinne explique donc au groupe que la banqueroute du label n’est pas loin.

Si autour de l’enregistrement de Follow the Blind le groupe sentait déjà que le dirigeant de No Remorse Records peinait à les suivre, ils ne se privent pas de souligner ceci dans les crédits de leur nouvel opus via une petite pique : ils le remercient pour le temps et l’argent dépensé pour eux mais indiquent qu’il aurait pu faire davantage .

Néanmoins Charly Rinne continue de promouvoir son label et organise un shooting photo assurant la promo visuelle de l’album. À cette occasion le photographe Jörg Schnebele effectue avec le groupe des prises de vue au Tomburg, un château en ruine près de Wormersdorf.

Avant l’été 1990, comme un chant du cygne, Charly Rinne exporte au Japon des albums de Blind Guardian et de l’album In Control et de l’EP Open The Gate And Watch! de Heavens Gate. Le label local JVC / Victor Musical Industries (VMI) doit en assurer la distribution et demande à cette occasion d’autres photos, exclusives au japon cette fois. C’est le 21 août 1990 que le public japonais découvre Tales from the Twilight World, avant celui d’Europe .

Ces albums marquent la presse locale spécialisée, à tel point que des journalistes, notamment des magazines Burrn! et Metal Gear, se rendent en Allemagne pour interviewer les deux groupes. Si le Japon agrandit la fan-base de Blind Guardian à l’international, il ne pourra cependant pas sauver No Remorse Records.

Cet effort, s’il n’est pas immédiatement payant, permet donc au groupe de conquérir le public japonais et d’y acquérir une certaine notoriété sans même s’y être produit. C’est d’ailleurs le Japon qui est visé à l’hiver 1992 pour une tournée hors Europe à l’occasion de la sortie de leur album suivant, Somewhere Far Beyond.

Fort heureusement pour l’avenir du groupe, No Remorse Records est en 1990 distribué par Virgin et Charly Rinne les met en contact avec la major par le biais de Patrick Orth, le manager de Die Toten Hosen . L’affaire est conclue sans trop de difficultés et Blind Guardian signe sur le label de Richard Branson. Le fait d’autant plus étonnant que la major n’est pas réputée à l’époque pour héberger des groupes de métal, ayant un catalogue orienté rock progressif (Mike Oldfield, Gong, Tangerine Dreams…), reggae (U-Roy, The Gladiators…) ou new-wave (Simple Minds, The Human League…) et aborde la décennie 1990 avec des artistes comme Lenny Kravitz ou Neneh Cherry . Néanmoins, le label comme Patrick Orth voit en eux le potentiel d’une nouvelle génération de musiciens incarnant le fer de lance du heavy metal allemand après l’émergence fulgurante de groupes comme Accept et surtout d’Helloween, Destruction, Kreator, Sodom et Tankard entre 1985 et 1986.

Pour le groupe c’est le début d’une longue histoire avec Virgin et d’un âge d’or créatif auréolé d’un succès mérité qui se poursuit sur les dix à quinze années suivantes, jusqu’en 2004/2005. Sans forcément qu’il y ait un lien de cause à effet, le second virage créatif de Blind Guardian au début des années 2000 entraine le départ de Thomen Stauch au sein du groupe mais coïncide également avec le départ du groupe au sein de la major.

Tawnyknocker

Si Detlef Van Waay avait conçu les pochettes des deux premiers albums du groupe, il faut supposer que c’est l’univers visuel de Andreas Marshall qui séduit Blind Guardian pour qu’il s’occupe de celui de Tales from the Twilight World. En 1990, l’artiste a déjà réalisé quelques pochettes d’album, notamment celles d’Agent Orange de Sodom, de Pumpkin Tracks d’Helloween et plus particulièrement celle de Dead End de Grinder . Le résultat conquiert tellement le groupe que leur confiance en son travail est renouvelée sur les trois albums studio suivants (ainsi que sur la compilation The Forgotten Tales en 1996 et l’album Live de 2003).

Le 2 ou le 3 octobre 1990, enfin, le jour de la réunification allemande, la pochette fauve-orangée de Tales from the Twilight World atterrit dans les bacs européens . La tournée en 1991 avec Iced Earth en première partie est confirmée .

Il est certain qu’avec cet album le producteur et ingénieur du son Kalle Trapp confirme qu’il est l’un des artisans du son du heavy metal / speed metal allemand de la fin des années 1980 qui intéresse les groupes montants comme les plus anciens : en 1990, juste après Blind Guardian, le studio Karo accueille les britanniques de Saxon – pour l’enregistrement de Solid Ball of Rock, leur premier album également publié chez Virgin –, Gamma Ray – pour celui de l’EP Heaven Can Wait en juin et Headhunter pour celui de l'album Parody of Life en juillet .

Néanmoins, les murs en bois du studio, s’ils confèrent un son chaud, sont peut-être l’ingrédient secret de Kalle Trapp mais ils ne sont pas uniquement celui de Tales from the Twilight World.

Ainsi comme une incantation céleste l’album s’ouvre sur la formule « The Morning Sun of Dune » et Traveler in Time se déploie offrant par là même l’essence Tales from the Twilight World. La promesse est tenue : si la vitesse est toujours maintenue, les riffs et les harmonies des guitares sont excellentes, les chœurs travaillés, les soli justes et solides ; le groupe se paye même le luxe d’incorporer deux passages semi-acoustiques. Tous les éléments qui composent donc la recette magique de Blind Guardian sont là, enfin.

Lost in the Twilight Hall obéit à une structure similaire mais a l’intérêt supplémentaire de proposer un duo entre Hansi Kürsch et Kai Hansen. Ce qui n’est pas le cas des deux titres qui l’encadre, Goodbye My Friend et Tommyknockers, plus proches de ce que le groupe avait proposé sur ses deux précédents opus. The Last Candle, titre que le groupe a donc eu du mal à terminer, se situe quelque part entre ces titres tout en ayant pour lui une inventivité particulière dans les chœurs et notamment le final, a capella. Altair 4 est l’une des petites perles de l’album : sa courte durée étant la clef de son efficacité : l’ouverture au clavier créé une atmosphère angoissante, qui lors du second couplet prend une tournure encore plus grave et malaisante, presque lovecraftienne, avant de littéralement décoller en guise de conclusion.

Reste donc trois titres, Welcome To Dying, Weird Dreams et Lord of the Rings, qui composent certainement le chœur de l’album parce qu’ils proposent tour à tour les différentes facettes du groupe. Si le premier est un hymne taillé pour le live et appelé à devenir un classique avec son refrain puissant et entrainant, le deuxième titre est un court instrumental qui révèle toute la technique des guitaristes et la précision de la section rythmique. Lord of the Rings enfin est une pièce d’anthologie, car même s’il n’est pas représentatif du groupe, elle constitue son premier titre semi-acoustique, et pourquoi pas sa première ballade.

En définitive, les 40 minutes de l’album s’écoutent d’une traite mais inutile de bouder son plaisir, on apprécie de revenir réécouter certains passages ou certains titres en boucle.

Tales from the Twilight World est donc plus mature, plus mélodique et plus épique que ses prédécesseurs. Le jeu varié d’André Olbrich et de Marcus Siepen accompagne parfaitement la maîtrise vocale d’Hansi Kürsch. Le seul regret est peut-être l’absence de passages réellement marquants de la part de Thomas Stauch, qui s’il se fait discret derrière ses fûts, n’en est pas moins efficace.

C’est donc un album accrocheur, subtil et abouti, où les influences heavy metal des premières heures (Metallica, Fates Warning, Queensrÿche…) laissent peu à peu place à d’autres influences plus variées : si le chant et la direction des voix peut commencer à rappeler Queen, les plans semi-acoustiques ou acoustiques ainsi que les chœurs supposent un certain intérêt pour le folk rock, voir la musique traditionnelle.

Weird Lyrics

Les textes d’Hansi Kürsch sont surtout inspirés par des lectures et films de science-fiction, qu’ils aient été conseillés ou non : Traveler in Time est inspiré par Dune de Frank Herbert ; Welcome to Dying par Le Dragon flottant (Floating Dragon) de Peter Straub, lequel a également écrit Le Talisman avec son ami Stephen King. Ce dernier est également directement cité avec le titre Tommyknockers, titre d’un roman de 1987. Altair 4, qui est une planète dans le roman, est également une référence au film Planète Interdite (Forbidden Planet) de 1956 réalisé par Fred M. Wilocox. Goodbye My Friend serait quant à lui inspiré par E.T. de Steven Spielberg.

Seuls The Last Candle, écrit d’après la série de romans Dragonlance de Margaret Weis and Tracy Hickman, et les titres Lord of the Rings et Lost in the Twilight Hall, tirés pour leur part du Seigneur des Anneaux (The Lord of the Rings) de J.R.R. Tolkien font explicitement référence à de la fantasy.

Là où toutes ces œuvres se rejoignent c’est dans le traitement qu’Hansi Kürsch en fait : les textes se répondent en donnant l’impression de suivre plusieurs protagonistes qui ont pour point commun d’avoir une impression de déjà-vu ou d’avoir vécu une autre vie et d’en être revenu.

Même si Tales from the Twilight World n’est pas un album concept, l’ensemble est uni et chaque pièce s’assemble à la suivante où les thématiques de la folie rampante, de l’errance et du départ ou du passage entre deux mondes, entre deux vies, sont centrales.

Traveler Through Time

Si les neuf titres évoqués ici constituent l’album, le LP japonais ainsi la version CD, depuis son premier pressage en 1990, contiennent une piste bonus, une version live de Run for the Night, un titre de Batallions of Fear. Ce titre a été enregistré lors du concert du groupe à Ludwigshafen en 1989 .

Les éditions suivantes, avant 2007, incluent ces dix titres, avec un ajout pour le re-release de l’album en 2003 : la version démo de Lord of the Rings enregistrée à l’hiver 1989/1990. Cette même édition inclut une reprise de To France de Mike Oldfield. Si le choix est original, il n’est pas incongru et aurait pu être impulsé par Virgin puisque Mike Oldfield comme Blind Guardian font alors partie du catalogue de la major.

La version démo de Lord of the Rings permet comprendre pourquoi le groupe n’était pas tout à fait satisfait de la version studio du titre. Le groupe corrige le tir d’abord en proposant d’abord une nouvelle version sur le live Tokyo Tales de 1993 puis en réenregistrant le titre pour The Forgotten Tales en 1996 où le delay est renforcé sur l’introduction, exclue les soli et réintègre à la place les parties “I’ll keep the ring…”.

En 2007 le remaster de l’album réalisé par Wolfgang Eller et publié par EMI/Virgin propose également deux autres titres issus de la démo de 1989-1990 : Lost in the Twilight Hall et Tommyknockers.

S’en suit alors un duel entre EMI/Virgin, le label ayant les droits des albums du groupe jusqu’au Live de 2003, et Nuclear Blast, le label du groupe depuis A Twist in the Myth en 2006. C’est donc d’un côté une version de l’album remixée et remasterisée par Charlie Bauerfeind en 2011/2012 qui est présentée en 2013 dans le coffret A Traveler’s Guide to Space and Time chez EMI/Virgin puis une version se basant sur le remix de 2011/2012 avec un remaster en 2018 qui est présentée avec la version originale de l’album la même année par Nuclear Blast.

Outre la version originale, mon choix se porte sur la version de 2007, dont le mixage plus propre et mieux spatialisé qu’en 1990, permet d’entendre certaines particularités de l’album, gommées sur les versions ultérieures : l’écho de la pièce dans laquelle la batterie a été enregistrée ; les claviers, particulièrement sur Altair 4 qui semble bien vide sans, là où ils sont exagérément mis en avant sur le remix 2012 de Lord of the Ring ; les chœurs initialement plus bas (Tommyknockers) et les voix légèrement moins en avant (Goodbye My Friend)… Ceci laisserait presque penser que certaines parties ont été ré-enregistrées. En bref, les versions d’après le mixage de 2012 correspondent à un son plus moderne, plus proche de celui du groupe depuis les années 2000 et surtout 2010 (ce qui est logique puisque depuis A Night at the Opera, en 2002, c'est Charlie Bauerfeind qui est l’ingénieur du son du groupe). Ainsi, avec les remix et remaster de 2012/2018, là où le groupe gagne en homogénéité et en cohérence, il le perd en charme et en authenticité.

Conclusion

En définitive ce troisième album de Blind Guardian est donc un album charnière, ce que le groupe ne renie pas, où la théâtralité de conteurs d'histoires du groupe se met petit à petit en place.

Ainsi, malgré des apparences trompeuses, Tales from the Twilight World n’est pas un concept album, pourtant le disque est gorgé de références qui ont un point commun : on y parle d’une zone grise où le temps suspend son vol, où le monde n’est ni aube ni crépuscule, ni jour ni nuit. C’est une belle métaphore pour Blind Guardian qui au seuil de sa renommée internationale transitionne du monde des amateurs à celui des professionnels.

Les derniers mots de Welcome to Dying résument le mieux cette situation en 1990, puisqu’ils nous préparent à la suite du groupe : « I spread my wings and fly away ».

louislelion
8
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le 5 août 2022

Critique lue 9 fois

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