Les Doggybags se suivent, et jusque là ne se ressemblent pas. Au menu de ce cinquième volume; une créature inhabituelle tapie dans les égouts, Saint-Georges qui terrasse le dragon, et une classique chasse aux zombies réhabilitée en fond de commerce.


Comme toujours: trois histoires, trois tueries.


"Trapped"


Deux nouveaux auteurs/dessinateurs se lancent dans l'aventure en pondant un récit basé sur une légende urbaine populaire, iconisée, souvent représentée, et autrefois médiatisée. Un récit dont le fondement même réside dans l'application de la loi du talion. Un "conte" moderne tout à fait dans la veine d'un "E.C Comics"


3,5/5


"D.O.A Rampage"


Adaptation d'un fait divers, les auteurs transposent sur papier l'incroyable histoire de Shawn Nelson, vétéran marginal persuadé que son jardin renferme quelque part de l'or. Obsédé par ses pensées, ce dernier va se lancer dans une quête insolite : Celle de terrasser le dragon qui protège l'or enfoui dans son sol. Une relecture d'un évènement réel, à la manière de "Vol express 666" dans le tome 2. Une symbolique également exprimée, celle de Saint-Georges et du dragon, qui ravira n'importe quelle personne adepte du folklore Belge (Montois!).


3/5


"Death of a nation"


La cerise sur le gâteau. Il est question, dans cet ultime récit, d'une épidémie qui aurait causé multiples ravages sur terre ("On connaît la chanson"). A la manière de la série TV "Westworld" (mais également des deux longs-métrages avant lui) , les visiteurs d'un parc d'attractions (Patriot Park) ont le choix d'incarner de grands patriotes Américains et de revivre quelques conflits historiques à l'internationale ou non qui ont jalonné l'histoire du pays (Guantanamo, affrontements sudistes/nordistes, attentat du world trade center, guerre froide, assassinat de Kennedy). Non seulement le récit demeure très distrayant, mais il offre une véritable cohérence, intelligence et pertinence, là où certains récits se content de faire figure de divertissement morbide ou macabre, tels que l'était le récit lambda d'un "E.C Comics". (Attention toutefois, les E.C sont de véritables figures de bande-dessinée avant-gardistes, en plus de contenir des scénarios incroyablement imaginatifs).


La dernière case dégage une puissante force évocatrice. Certains se diront "Déjà fini?", d'autres se diront "Court, mais efficace, et ça fait réfléchir".


Parfois, plus c'est court, plus c'est mieux......parait-il.


4/5


Comme à l'accoutumance, les annexes proposés résident dans un éditorial, un courrier des lecteurs, des apartés sur des faits réels (instructifs, de plus), des fausses publicités cyniques et dérisoires, à contrario des récits, dont en découlent des scénarios purement premier degrés, non exempt de quelques touches d'humour bienvenues, mais dépourvus de toute forme de parodie et le sempiternel poster détachable à double-face.


Ce poster variant d'un volume à l'autre, laissons faire le jeu du hasard.
Celui récolté à l'achat du volume est: "D.O.A Rampage" (2/3) par Ducoudray et Neyef.

QuentinDubois
7
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le 21 janv. 2017

Critique lue 222 fois

Quentin Dubois

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