Critique et extraits: https://branchesculture.wordpress.com/2015/05/20/maggy-garrisson-tome2-trondheim-oiry-dupuis-critique/


Comment? Vous ne connaissez pas encore Maggy Garrisson? La détective? Celle qui fait trembler tous les truands de la planète BD? Bon, vous avez de la chance, dans un accès de gentillesse, les formidables Lewis Trondheim et Stéphane Oiry vous en offre un deuxième et succulent tome dans une ambiance crasse mais efficace.


« J’ai un homme dans mon lit… Un sac avec 50 000 livres sterling sur ma table basse. Pourtant, je n’arrive pas à apprécier à 100%. Comme s’il y avait plein de petits bouts de sac plastique dans le pudding de ma grand-mère. » C’est sur cette phrase, cette réflexion, que commence le deuxième tome de Maggy Garrisson. La jeune détective, qui l’est sans doute moins qu’une impressionnante flaireuse de coups fourrés, se retrouve avec un paquet de liards à (ne pas) dépenser, un homme pas tout net dans ses pratiques et en froid avec sa policière ripoux d’ex-amie, Sheena, roulée profondément dans la farine après l’épisode de la plage de Brighton. Maggy, tu devras y regarder à deux fois quand tu la croiseras.


Et comme si de rien était, Maggy doit bien continuer son occupation de détective miteuse pour vieilles dames et toutous égarées. Sauf que, sorti de nulle part au bar du patron, Stephen lui soumet une affaire d’arnaque à l’héritage. Voilà la détective au manteau rouge remise en piste.


Avec une approche peu commune du polar au féminin, Trondheim et Stéphane Oiry contine d’explorer le Londres bien flegmatique de Maggy Garrisson. Alors que les deux auteurs auraient pu livre un polar âpre et nerveux tenant sur quelques planches, ils en livrent une version longue de 46 pages où les personnages se traînent et évoluent à leur rythme, c’est à dire lentement. Ça pourrait être emmerdant, ça ne l’est pas le moins du monde, que du contraire.


Toute la réussite de cette série naissante est dans le travail des ambiances, des personnalités des personnages, ciselés. Plusieurs fois, l’action d’une planche se passe uniquement dans le même lieu, sur le pas d’une porte fermée, dans un fauteuil à attendre un coup de fil qui ne vient pas. Maggy Garrisson, c’est ça et encore plus à la fois, une ambiance, des répliques bien senties et une intrigue digne de toutes les attentes.

Alexis_Seny
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le 20 mai 2015

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Alexis Seny

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