Le plaisir des yeux continue : ce troisième tome de L’Anneau des 7 Mondes est servi par le dessin toujours excellent de Matteo Piana, de plus en plus proche de l’univers du Studio Ghibli. Les expressions et les visages évoluent lentement vers le manga, les décors sont toujours aussi ronds, l’ensemble est très agréable à regarder.
Le découpage des strips privilégie cette fois de très nombreuses vignettes horizontales qui courent sur toute la largeur de la page, pour donner quelques beaux panoramas étirés. Certaines scènes sont particulièrement réussies, notamment les passages sous la neige, ainsi que les combats aériens très dynamiques et rapides.

La mise en couleurs par Davide Turotti est vraiment exceptionnelle dans ce troisième tome : des jeux d’ombres omniprésents, beaucoup de séquences nocturnes au début de l’album, puis des plans aériens très soignés. Magnifique.
Il y a même quelques vignettes en noir et blanc, du plus bel effet !

L’intrigue reste le point faible de la série : ici de nouveaux personnages apparaissent, les pirates d’Héliopolis. En parallèle l’intrigue politique et militaire autour de la guerre se poursuit, mais elle est sacrément ralentie, on finit par croire qu’on n’en verra jamais le bout ...
A noter la scène de l’exécution capitale des enfants : graphiquement sublime, c’est malgré tout un passage d’une rare violence pour une BD destinée à la jeunesse. Cela ne m’étonnerait pas que les scénaristes rattrapent le coup dans le tome suivant, pour ne pas conclure sur une fin aussi brutale pour des bambins ...

Le personnage de Luce prend beaucoup plus de consistance, et c’est tant mieux ! De même que celui de l’Ensevelie, rafistolée par les démonteurs.
En revanche, la petite marionnette risque vite de se révéler insupportable ...
Wakapou
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le 9 sept. 2013

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Wakapou

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