Nous sommes en 2035 et Mars attend toujours. Une fois encore, le budget de la NASA a été sabré et les missions vers la planète rouge annulées, au grand dam des rêveurs et surtout d’Hélène, astronaute chevronnée pressentie pour être la première à y poser le pied. Sa fille Sofia, elle, est plutôt contente : elles vont enfin pouvoir passer un peu de temps ensemble. Enfin, ça, c’est sans compter un événement impromptu survenu au large de Madagascar.

En effet, l’armée américaine est bien surprise d’y repêcher un module spatial ancien mais pourtant fraîchement revenu sur Terre. Et la surprise ne fait qu’augmenter lorsqu’en sortent deux individus dont l’identité est difficile à croire. Une chose est sûre : ces deux types et leur module n’ont strictement rien à faire en 2035. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ?* Le mystère est total, à tel point que les problèmes de budget passent rapidement au second plan et qu’Hélène se retrouve embarquée dans une mission d’urgence vers la Lune. Sa fille appréciera.

Le complexe du chimpanzé débute donc avec ce premier album nommé Paradoxe, qui propose d’emblée une énigme mêlant la première course à l’espace et un parfum de théories du complot dont le seul mérite est de donner des idées marrantes à des scénaristes. Richard Marazano au scénario et Michel Ponzio au dessin ont fait de cet album un premier opus sympathique mais un tantinet perfectible. En effet, le dessin n’en est malheureusement pas le point fort : certaines cases sont très peu claires, en particulier dans l’espace, et brouillent la compréhension des événements. Paradoxalement, les scènes moins spectaculaires, comme les dialogues entre Hélène et sa fille, sont bien plus réussies. Cette relation ajoute d’ailleurs une dimension humaine vraiment bienvenue à un ensemble globalement froid. Autre motif d’étonnement : le rythme de l’album s’avère par moments très rapide et donne parfois au lecteur l’impression d’avoir sauté une page.

Le complexe du chimpanzé part pourtant d’une bonne idée et tout amateur de science-fiction devrait pouvoir s’approcher de ce premier album sans crainte. Malgré ses quelques défauts, Paradoxe est agréable à parcourir et ce qui s’y passe est suffisamment étrange pour promettre une aventure passionnante dont les enjeux demeurent, par contre, assez flous. Reste à espérer que la suite soit à la hauteur, ce qui n’est pas une évidence, et que le dessin s’y améliore un peu.
Nonivuniconnu
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le 11 mai 2014

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