Robert Burns, le barde écossais, ne fut pas seulement l'un des plus grands poètes au monde. Non, il était aussi chasseur de sorcières et démons. En tout cas c'est ce que tente de nous raconter ce comics qui lorgne pas mal du côté de Mike Mignola.


Si le nom de Robert Burns a traversé les siècles, c’est pour les vers et chansons que le barde sut composer. Mais Robbie, lui, dans sa prime jeunesse ici racontée, bien avant la renommée, nous apparaît d’abord comme un beau parleur mettant son verbe au service de la conquête de ces dames. Et c’est alors qu’il vient de récolter les fruits d’une de ses aventures, sous la forme d’une sévère correction infligée par un mari trompé, que sa route croise celles de créatures infernales d’une part, et de ceux qui les traquent d’autre part.


Aussi étonnant que cela puisse paraître, tant le pari semblait a priori périlleux, la manière dont Emma Beeby et Gordon Rennie s’emparent de cette figure célèbre de la littérature anglo-saxonne s’avère assez convaincante et produit un récit qui fonctionne correctement. Entre détournement de la trame historique, plongée dans le fantastique et récupération du corpus poétique du barde, ce Robbie Burns Witch Hunter dessine une trame plutôt prenante qui donne en outre envie de se (re)plonger dans l’œuvre de Robert Burns et de creuser la carrière du personnage.


Le fond démoniaque, relié aux mythes, légendes et autre folklore populaire, inscrit déjà le titre dans une forme de filiation par rapport au travail de Mike Mignola sur Hellboy. Et le dessin de Tiernen Trevallion achève le parallèle tant l’inspiration semble évidente, dans le trait, la composition ou l’atmosphère ménagée. Si l’on est toutefois loin de la qualité du modèle, voilà tout de même un comics qui, tout épigone qu’il soit, présente un certain intérêt et offre un moment de lecture plaisant.


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le 27 nov. 2016

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