Tome après tome mon ressenti ne cesse de changer. Un premier tome passionnant, un second catastrophique m’ayant gêné et un troisième plutôt plaisant à lire. Autant dire que je craignais ce quatrième tome. Mais une constante à ces trois volumes : Superman, un personnage plus que détestable dans cette saga. Pire que détestable, on en vient presque à le haïr tellement ses agissements sont terribles, abominables, et pire encore ce sont les héros qui acceptent et cautionnent ses actes…


Depuis la disparition de Batman, la poigne de fer de Superman ne cesse de se resserrer sur une Terre en perdition, orpheline de ses plus vaillants justiciers. Pour autant, certains, comme Black Canary, tiennent encore le coup face aux partisans du régime. Guy Gardner, de son côté s’envole pour Oa dans le but d’en apprendre d’avantage sur les projets des Gardiens de l’Univers. L’invasion est imminente…
(Contient les épisodes d’Injustice : Gods Among Us volume Year Two #7 à 12, annual #1)


Même les Green Lantern, Kilowog en tête, envoyés par les Gardiens depuis Oa n’ont pas réussit à venir à bout de Superman et de son nouvel allié Sinestro ! Non content d’être devenu un véritable dictateur des plus nocifs pour la planète Terre, voilà que notre ancien super-héros s’est allié à Sinestro, chef du Corps des Lantern jaunes, basant leurs pouvoirs sur la peur pour commettre les pire infamies à travers la l’univers. Guy Gardner est le seul rescapé de cette attaque sur la Terre, et lorsqu’il retourne sur Oa il comprend que les Gardiens ont décidé de patienter avant de retenter la moindre action sur Terre.


Sept mois plus tard, après une fantastique et amusante opposition et Harley Quinn et Black Canary, cette dernière donne naissance à un petit Connor, orphelin de père à cause de Superman et de l’assassinat de Green Arrow. Durant ces sept mois, Superman et ses moutons ont un peu plus asservi le monde et écrasés les gouvernements récalcitrants. Ses armées de surhumains ne sont plus cantonnées qu’à Gotham mais à travers le monde. Cependant la rébellion de Batman n’est pas morte, à l’image des policiers de Gotham, menés par un Jim Gordon en fin de vie et ayant découvert qui était Oracle, sous pilules magiques et les Birds of Prey se sont mis en accord avec les Gardiens et les Green Lantern pour une vaste attaque, ensembles.


Pendant que les Green Lantern, dont Mogo, attaquent Superman, Sinestro et ses troupes dans le ciel, Gordon et ses hommes prennent le Hall de Justice où ils découvrent enfin l’identité du traitre dans les rangs de Superman. Batman n’est toujours pas apte à se battre, toujours à cause de Superman, mais son génie tactique fait des merveilles et ces gadgets permettent de faire taire des personnages comme Flash.


Mais certains événements, certains meurtres (bien trop nombreux encore une fois) vont transformer cette bataille épique en véritable boucherie, dans les deux camps. C’est cependant du côté de Batman que les morts sont les plus choquants ! Encore une fois Superman fait montre d’une monstruosité incroyable, n’hésitant pas à tuer à tour de bras et que dire de son face à face avec Black Canary. J’ai été choqué, la goutte de trop !


Ce qui est rageant, c’est de voir des personnages comme Flash ou Green Lantern suivre Superman malgré ce qu’il fait. Il n’est quand même pas compliqué de réaliser que ce qu’ils font n’est pas bien. Surtout Green Lantern, il a déjà assisté à cela avec Sinestro, et pourtant il le considère maintenant comme un ami et commet, lui aussi l’impensable !... Vivement que ces deux personnages, ces deux monstres se fassent tuer à leur tour par nos héros.


Graphiquement, nous retrouvons toujours les récurrents Bruno Redondo et Mike S. Miller mais également cinq autres dessinateurs. C’est beaucoup trop et sème à nouveau le chaos dans l’unité graphique générale. Le look de Black Canary est différent toutes les deux pages.
On a du bon et du moins bon. Avec également une légère tendance au sexy pas toujours utile, même si Black Canary et Harley Quinn sont très jolies. Excellent travail sur le mouvement des corps dans le premier chapitre avec ces deux demoiselles justement.


Bref, je n’ai pas vraiment aimé ce quatrième tome. A l’image du second, il y règne une violence dérangeante, et le nombre de morts est une nouvelle fois excessif, souvent lors de scènes trop extrêmes. On en vient par moment à se demander si Tom Taylor ne se contente pas, par moment, de laisser ses fantasmes prendre vie. C’est vraiment dommage car le scénario en lui-même est vraiment bien ficelé.

Romain_Bouvet
4
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le 24 févr. 2016

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Romain Bouvet

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