Attention ! Arrêtez tout ! Grand moment ! Je plonge, enfin dans le cultissime Crisis on Infinite Earths ! Le crossover par excellence, la saga le plus culte, la plus importante de l’univers DC ! La saga dont tous les éditeurs s’inspirent encore aujourd’hui. Il me tardait, d’enfin, la lire. Urban Comis nous aura fait attendre, mais enfin, cette saga majeure, pour ne pas dire primordiale nous est proposé.


L’Anti-Monitor mène ses troupes de soldats d’ombre de dimensions en dimensions afin de détruire les Univers parallèles et de s’alimenter de leurs énergies perdues. Son double positif, le Monitor réunit une assemblée de héros de différentes Terres afin de stopper son avancée, mais même les plus puissants des surhommes ne peuvent rien face à la vague d’antimatière qui fond sur eux. Des mondes vont vivre… des mondes vont mourir… et l’Univers DC ne sera plus jamais le même !
(Contient : Crisis on Infinite Earths #1 à 12, History of the DC Universe et Legends of the DC Universe : Crisis on Infinite Earths)


De façon irrémédiable, violente et ne souffrant aucune opposition, le Multivers est en train de disparaître. Les uns après les autres, les différents univers de l’univers DC disparaissent sans laisser la moindre trace sous l’effet d’une terrible vague d’antimatière. Au centre de tous ces univers, se trouve, toujours, la planète Terre, et les différents héros qui s’y trouvent ne peuvent rien faire pour empêcher leur ville, leur planète, leur univers de disparaître, comme s’ils n’avaient jamais existé.


Néanmoins, deux témoins assistent à cette succession de drame. Paria, qui se retrouvent téléporté, malgré lui, sur la Terre sur le point de disparaître, contraint d’assister encore et encore à l’agonie et l’extinction de milliers et de milliers de mondes. Ne pouvant que se contenter d’annoncer cette fin inexorable.
Dans son satellite, nous trouvons également le Monitor, un être quasi divin, à la puissance incommensurable, tentant par tous les moyens de prévenir la destruction totale du multivers des mains de son double maléfique, l’Anti-Monitor !


Très rapidement, nous passons de centaines, de milliers de Terres à seulement quelques-unes. Bien évidemment, dans le lot, se trouve Terre-1, mais aussi Terre-2 et trois autres Terres. Avec l’aide d’Harbinger, et avant de rendre son dernier souffle, qu’il avait déjà prévu et vu venir, Monitor rassemble les plus grands héros des cinq planètes Terres et les isole dans une sorte de bulle temporelle et spatiale, hors de portée de l’Anti-Monitor et ses agissements ! Malheureusement, tout cela n’est pas vraiment au point et les cinq planètes commencent à s’aligner sur les mêmes ondes vibratoires, au risque de fusionner ! Sur chacune d’entre elles, le passé et le futur s’entremêlent dans le présent, causants de terribles paradoxes temporels.
Surtout, la puissance de l’Anti-Monitor semble sans limite ! Rien ne l’arrête ! Le plan du Monitor échoue, l’attaque de Qward par les plus grands héros échoue, et certains d’entre eux, parmi les plus emblématiques, tombent de façon définitive, ne laissant que tristesse et désolation derrière eux. Pourtant, nos héros se donnent corps et âmes, mais rien n’y fait, l’Anti-Monitor parvient, à chaque fois, à se relever, à se régénérer, à revenir, provoquant un sacré désarroi dans l’esprits des super-héros, menés, tout de même, par deux Supermen !


L’action, les combats, les stratagèmes se succèdent, lorsque soudain, le premier Superman, celui de Terre-2, se réveille sur Terre-1 où personne le reconnait ! D’autres comme Huntress sont bien là mais n’existent pas ! Il n’existe plus qu’une Terre et l’Histoire s’est réécrite toute seule, laissant certains personnages sur le bas-côté, se faire purement et simplement effacé de la continuité, du passé de cette Terre unique !


A travers cette saga exceptionnelle, Marv Wolfman réalise un rêve de gosse, comme il nous l’explique lui-même, et surtout permet de remettre à plat l’univers DC tout entier. C’est un véritable travail de titan qu’il fournit ici, nous avons le droit à une galerie de personnages sans commune mesure. Des personnages de différentes Terres, différents univers, de notre présent, mais aussi issus du passé et du futur.
La continuité est quelque chose de complexe, et celle de l’univers DC l’est particulièrement, avec toutes ces Terres, tous ces personnages, tous ces voyages dans le temps, tous ces doubles. Avec Crisis on Infinite Earths, Marv Wolfman remet tout à plat et nous propose une nouvelle continuité, beaucoup plus simple.


Une continuité qui nous est merveilleusement racontée dans History of the DC Universe ! Certaines choses ne changent pas, d’autres sont modifiées, rectifiés, alors que certaines sont tout simplement effacées, oubliées.


Très franchement, j’ai trouvé que Crisis on Infinite Earths était un peu long à démarrer. Rajoutons à cela que l’on tombe directement dans le bain. Pour un néophyte de l’époque c’est un peu rude, il faut prendre à son courage à deux mains pour comprendre les tenants et les aboutissants et pour forcer à aller au bout des premiers chapitres. Et notre patience, nos efforts sont récompensés, c’est absolument passionnant, captivant, tout simplement prenant. Marv Wolfman nous propose une saga cataclysmique ou l’héroïsme et le don de soi sont les maîtres mots ! Nos héros sont poussés à leurs ultimes limites et certains ne survivront pas à cette crise, se sacrifiant dans des scènes d’anthologie ! Tout simplement.


Au dessin, nous retrouvons George Perez, compère que l’on retrouve souvent aux côtés de Marv Wolfman. Difficile de trouver meilleur dessinateur pour une telle saga. Quel sens du détail, quelle capacité à nous proposer une pléthore de personnages, quelle facilité à proposer autant de personnages sur une même page, tout en respectant le design de chacun. C’est une véritable claque graphique, et il est compliqué, difficile de trouver un artiste actuel capable d’un tel travail de titan !
Surtout, George Perez parvient à nous proposer une telle richesse dans ses dessins, tout en ne reniant pas le moins du monde aux émotions véhiculées. Un plus indéniable pour cette saga.


Bref, Crisis on Infinite Earths est un classique absolu, une œuvre culte que l’on se doit d’avoir lu et qui mérite une place dans n’importe bonne bibliothèque. A travers cette maxi-série, Marv Wolfman refonde en profondeur un univers DC qui en avait bien besoin, le simplifie, le rend plus d’actualité, pour les anciens lecteurs et permet l’arrivée de nombreux nouveaux lecteurs. Un travail inimaginable, incroyable que nous proposent Marv Wolfman et George Perez. Une histoire géniale, des scènes fortes et chocs, des personnages au summum d’eux-mêmes !

Romain_Bouvet
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le 11 nov. 2016

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