Et bien nous aurons eu le temps d’attendre l’arrivée du bolide dans la collection DC Renaissance en librairie. Plus de trois ans après l’arrivée d’Urban Comics dans le paysage éditorial français, Flash a enfin le droit à une belle publication hors revue kiosque. L’occasion, pour ma part, de replonger dans les premiers épisodes de cette série que Francis Manapul et Brian Buccellato ont su mettre sur d’excellentes rails.


Frappé par la foudre et aspergé de divers produits chimiques, l’agent de police scientifique Barry Allen devient subitement l’homme le plus rapide du monde. Il décide alors de mettre ses pouvoirs extraordinaires au service de la justice, sous l’identité du Flash. Et l’occasion d’éprouver ses nouveaux talents ne se fait pas attendre : le criminel Mob Rule vient tout juste de plonger la ville de Central City dans l’obscurité…

(Contenu : Flash #1-8)


Alors qu’il est clairement à l’origine de Flashpoint, point de départ des New52, Flash voit sa mythologie, sa continuité, comme mise en parenthèse. Occasion formidable de tous nouveaux lecteurs de se lancer dans l’aventure Flash sans avoir à se soucier de tout son lourd passé et tous les personnages ayant porté ce masque. Malheureusement, si l’intrigue n’est pas mauvaise, le travail sur Barry Allen, notre héros, laisse fortement à désirer, à tel point que je ne crois pas qu’il soit possible pour un nouveau venu, d’éprouver la moindre empathie pour le policier scientifique. On a clairement l’impression, au long de ces huit premiers chapitres, que Flash est plus un acteur passif qu’autre chose, subissant l’histoire sans donner l’impression d’influer dessus.


Barry Allen a une vie tranquille. Un boulot qu’il apprécie dans la police scientifique, le début d’une relation avec la si jolie Patty Spivot. Mais un petit détail l’empêche d’être comme le commun des mortels, il est l’homme le plus rapide au monde, il est Flash ! Barry a appris à utiliser ses pouvoirs de façon intuitive en véritable autodidacte. Il est en constante recherche d’évolution, d’amélioration. Et le retour dans sa vie de son meilleur ami depuis l’enfance, Manuel Lago, va venir tout chambouler.


Surtout que le Manuel arrive avec pas mal de casseroles aux chevilles et un maximum d’ennuis pour Flash avec l’arrivée d’un nouveau vilain, enfin de nouveaux vilains, l’Union ! Ce qui est amusant, mais également dommage, c’est que le personnage de Manuel Lago nous est davantage présenté, raconté, expliqué que Barry ! C’est un comble, le héros étant clairement mis de côté alors qu’il est censé repartir de zéro avec les New52. Et les origines de ce Manuel, bien qu’intéressantes et riches ne sont pas exempts des clichés habituels. Et l’on se retrouve avec un premier arc de cinq épisodes bien long, et pas assez fort pour marquer les esprits.


Heureusement, si l’histoire ne convainc pas tout de suite, ce n’est pas le cas des dessins ! Francis Manapul nous offrant un travail absolument magnifique. Que ce soit son travail sur les expressions, sur les personnages, la mise en scène des flashbacks, la mise en page dynamique et originale donnant une impression de vitesse impressionnante et une vraie vie à l’action du récit. Et tout cela étant encore davantage mis en valeur avec les couleurs de son compagnon au scénario : Brian Buccellato.


Un autre personnage est mis en avant dans ce premier tome, c’est le docteur Elias, qui va aborder deux points très intéressants pour Flash. La capacité de Flash à faire agir son cerveau à la même vitesse que son corps, lui ouvrant les portes sur de nouvelles opportunités dans sa lutte contre le crime. Ainsi, et surtout, le danger que représente l’utilisation de ses pouvoirs pas Flash, ouvrant des trous de ver, des failles temporelles, aspirant des choses dans une époque avant de les recracher à une autre !
Et si Flash est d’abord sceptique, son duel avec un Captain Cold 2.0 niveau pouvoir, va le forcer à réaliser la chose !


Bref, ce premier tome de Flash n’est pas mauvais, mais souffre de quelques longueurs monotones et d’un Barry Allen clairement mis de côté niveau psychologique. Heureusement, la suite s’annonce plutôt intéressante, les révélations du docteur Elias sont une bonne idée, et les dessins de Manapul valent à eux seuls l’achat de ce tome ! Surtout que la série se bonifie clairement avec le temps.

Romain_Bouvet
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le 1 avr. 2015

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Romain Bouvet

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