Explosion de vélocité

Ce premier tome de Flash période New 52 commence parfaitement le relaunch du personnage éponyme. Convaincant à plus d'un titre, il marque par son esthétique travaillée et ses personnages dynamiques. Explosive et passionnante, voilà donc une oeuvre qui n'est pas sans surprises. L'on tient sûrement là l'une des meilleures séries de la Renaissance DC ( pour le titre français ).

Principale qualité de l'oeuvre, son coup de crayon ne manquera pas d'impressionner : il y a un réel travail sur l'image, un réel travail sur la représentation de la force véloce du personnage. C'est original et très inventif, au point d'en faire parfois penser au travail esthétique concernant le personnage de Docteur Strange ( chez la concurrence Marvel ). De ce point de vue là, c'est particulièrement réussi ( même si les couleurs plutôt fades enlèvent sa personnalité à l'oeuvre, lui donnant un côté lisse très surprenant ).

Seulement, l'écriture n'est pas exempte de tous défauts. Les relations entre les personnages sont franchement maladroites ( faut voir comme les amourettes de Barry Allen sont mal gérées et contées ), la trame principale s’essouffle deux numéros avant la fin du tome, donnant une forte impression de lire, à la fin, deux épisodes bouche-trous sans réelle utilité. A noter, en plus de cela, une fin qui se presse pour pas grand chose, donnant un côté très brouillon à sa conclusion. C'était clairement pour amorcer le second tome, et pour tout vous dire, cela fonctionne très mal.

L'intérêt de l'oeuvre viendra donc de ses dessins et de son encrage plutôt que de son écriture et du travail des couleurs ( beaucoup trop fades et ternes ). Globalement, c'est une bonne lecture, même si le rendu final sera loin d'être parfait ( souvent très maladroit, d'ailleurs ). Je vous conseille tout de même ce premier tome, tant vous pourrez y trouver un divertissement convaincant et visuellement recherché. Un bon début pour qui veut se renseigner sur le personnage.