Un livre indispensable pour tout dessinateur

Après avoir découvert L'Art Invisible avec délectation, je me suis plongé plus tardivement dans ce "Faire de la bande dessinée". En effet, je m'étais renseigné et je savais qu'il était beaucoup plus technique et à l'usage des dessinateurs, amateurs ou professionnels. Néanmoins, le voyant trôner seul et abandonné dans la bibliothèque à côté de chez moi, "je me suis dit BANCO !".

J'ai tout de suite retrouvé mes marques. Le style plutôt simple mais talentueux de McCloud, la pédagogie et la clarté dont il a aussi fait preuve dans son ouvrage de 1993 sont toujours présentes 14 ans plus tard. Ce qui m'a particulièrement plus, ce sont les références. À nouveau, l'ouvrage est particulièrement bien documenté, que ce soit en comics US, BD franco-belge ou manga japonais (intégrera-t-il la prochaine fois des manhwa coréens et les manhua chinois ??). Outre les cases-images tirées d'autres auteurs pour illustrer son propos, il ajoute cette fois-ci des pages et des pages de notes entre chaque chapitre.... et c'est là que je décroche.

Attention, ne me méprenez pas. Ces notes représentent un travail considérable et contribuent à rendre cette œuvre indispensable à tout dessinateur de BD... ce que je ne suis pas. J'avoue donc à ma grande honte ne pas avoir lu ces notes. Cela n'enlève rien à la qualité de son travail. Scott McCloud arrive même à transformer son trait pour atteindre le degré de réalisme dont il a envie, que ce soit le SD - Super Deformed - pour parler de ce style japonais ou au contraire très réaliste pour montrer les différents visages de l'émotion (littéralement). Il intègre même l'outil informatique (heureusement pour une sortie en 2007, me direz-vous) pour la conception ou la publication.

En bref, encore un indispensable de Scott McCloud pour tout dessinateur en herbe (ou pas) qui ajoutera 2 points à ma note de 7/10. Je ne suis moi-même pas concerné mais j'ai quand même trouvé cette BD très intéressante pour mieux comprendre les questions que les auteurs se posent, même si c'est beaucoup plus appliqué que dans L'Art Invisible.