Troisième numéro de l’odyssée cosmique de Geoff Johns sur le titre Green Lantern. Après un tome 2 qui continuait de poser les bases de ce qu’allait être l’univers des Lantern sous sa plume, Geoff Johns nous offre aussi deux grandes sagas à la qualité bien différente mais au contenu tout aussi important.

Pour une raison qu’il ignore, Hal Jordan voit sa tête mise à prix et devient la proie des chasseurs de primes de toute la galaxie. Pourra-t-il leur échapper, et sera-t-il aidé ou emprisonné par les Gardiens du Globe ? En parallèle, le retour de son ennemie, Star Sapphire, ne lui laissera pas un temps de répit !
(contient Green Lantern #14-20)

La première saga, Mort ou Vif, reprend les épisodes 14 à 17 de la série Green Lantern. On retrouve au casting Geoff Johns bien entendu et Ivan Reis au dessin. Ivan Reis qui toujours excelle dans son œuvre. La mise en page est d’un dynamisme, agrémentée de cadrages à couper le souffle. Et quel réalisme, on ressent la rage des adversaires de Green Lantern, la surprise d’Hal lorsqu’il découvre la vérité, la compassion et le charme dans le regard de Renard Rousse et la subjugation dans celui de sa victime. Du très grand Ivan Reis, qui du coup n’est pas innocent à la grande qualité du titre.

Hal Jordan a par le passé, été capturé lors d’une mission, avec deux partenaires, dont la très charmante Jill « Cowgirl » Pearlman. Et le pire c’est qu’il n’avait pas pris son anneau avec lui. Ils auront été tenus captifs et torturés pendant plusieurs semaines. L’histoire démarre ici avec le capitaine Jill Pearlman qui décide d’accepter de repartir en mission sur les lieux de sa capture. Et là on peut dire, quelle poisseuse !! La jeune femme est capturée au même endroit par les mêmes personnes. Cette fois-ci Hal Jordan va s’y rendre avec son anneau et les choses vont se passer différemment.
Du moins c’est ce qu’il pense, car il va tomber sur les Gardiens du Globe qui vont utiliser des méthodes chocs et violentes pour le capturer. Ils seront les premiers d’une très longue liste de chasseurs de primes à s’en prendre à Jordan. En effet, le Green Lantern du secteur 2814 voit sa tête mise à prix. Et les chasseurs de primes arrivent de toute la galaxie pour capturer notre héros. Jusqu’à la révélation finale : l’identité du commanditaire de cette chasse à l’homme. Alors oui, belle surprise que de voir cette personne, belle rage, beau plan, mais motivations un peu bancales et surtout cela n’apporte pas grand-chose à la trame principale qui se met en place sur le titre.
Mais pour cela, Geoff Johns continu de disséminer des petites infos ici ou là. La meilleure scène étant sans doute de voir un anneau jaune tenter de prendre le contrôle de Batman pour en faire le représentant du Corps de Sinestro dans le secteur spatial 2814 ! Ou encore de voir réapparaître une Star Sapphire.
Une très bonne saga, bourrée d’action et de combats, des dessins superbes et un Geoff Johns qui continu son boulot de mise en place.

La deuxième saga, reprenant les épisodes 18 à 20, est, il faut être franc bien mois belle esthétiquement. Il faut bien avouer que de voir Daniel Acuna au dessin derrière Ivan Reis, cela fait mal aux yeux. Bien que son travail ne soit pas mauvais, mais le style fait baveux, les visages sont vilains et surtout, le pauvre donne l’impression de ne pas savoir quoi faire de la poitrine de ses personnages féminins la plupart du temps. Le choc de la différence ce fait encore plus sentir lorsqu’on voit les couvertures de Reis, d’un esthétisme parfait et représentant une Star Sapphire d’une telle beauté. Et j’avoue que ces dessins m’ont pas mal gêné tout au long de ma lecture.
Et c’est dommage car l’histoire est fort intéressante. Après les Green Lantern, après le Corps de Sinestro, cette saga nous conduit ni plus ni moins, à la création des Star Sapphire et surtout de leurs anneaux au couleur de l’amour. S’en trop rentrer dans les détails, Hal va être indirectement responsable de la création de ces anneaux de par ses actions. Notons que le Saphir Stellaire va prendre un malin plaisir à titiller les sentiments de notre héros en prenons possession du corps de Carol Ferris puis celui de Cowgirl. Geoff Johns en profite pour nous montrer que si cela semble clair aux yeux d’Hal Jordan, ses sentiments sont loin de l’être au final et l’on comprend vite que son cœur balance entre la belle brune et la sulfureuse blonde. Et les choses ne sont pas claires non plus pour Carol. Cela dit, elles portent très bien le costume de Star Sapphire toutes les deux ^^
Une bonne saga qui souffre des dessins d’Acuna. Mais ce trio amoureux est intéressant et plein d’humour et de sous-entendus. De plus on voit clairement un troisième Corps se mettre en plus sous l’impulsion de Geoff Johns. Et l’une des dernières planches d’Acuna nous montre que cela n’est qu’un début.

Bref, un très, très bon troisième tome. Qui malheureusement laisse une moins bonne impression à la fin de par la qualité graphique en baisse. Beaucoup d’action et de combats dans ces deux sagas, on s’en prend plein la vue durant 160 pages, la lumière verte brille à toutes les pages. Deux bonnes intrigues principales, bien écrites avec toujours Geoff Johns qui distille ses indices sur la suite des évènements. Un excellent travail sur les personnages. L’ombre des différentes lumières de spectre émotionnel ce met en place doucement mais sûrement. La suite s’annonce passionnante.
Romain_Bouvet
7
Écrit par

Créée

le 11 janv. 2014

Critique lue 246 fois

3 j'aime

2 commentaires

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 246 fois

3
2

D'autres avis sur Hal Jordan, mort ou vif - Geoff Johns présente Green Lantern, tome 3

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5