"...to die, its easy... but you have to struggle for life."
J'ai découvert "Maus" il y a bientôt près d'une dizaine d'années et pourtant j'ai toujours les larmes aux yeux en le relisant ce récit de la vie de Vladek Spielgelman, survivant des camps Nazis, narré par son fils Art.
Une preuve de la puissance évocatrice de la BD, qui réussit à retranscrire ces années sombres de notre Histoire, sur près de 300 pages, noir et blanc, par récits interposés avec des chats, souris, cochons et chiens.
Histoire et histoires individuelles se croisent. Cette vision subjective, différée, crue, faite de bribes, de larmes, de privation, de rencontres, on la voit en train de se (re)construire, à mi chemin Art lui même hésite à poursuivre le récit de son père. Ces allez et retours dans la course du temps. Ces contrastes entre le vaillant et grincheux Vladek. Portrait en demi-teinte. Cette soif pour le passé qui occulte presque sa relation avec lui au présent. Un difficile devoir de mémoire pour Art qui finalement tente de comprendre un peu plus qui est et était son père.
"Maus" ou le poignant récit de luttes acharnées pour la vie.