- Le voyage épique du révérend Jesse Custer et de ses acolytes se poursuit, des belles demeures de San Francisco au cœur des Alpes françaises ; sans oublier, bien sûr, quelques passages obligés dans les bars poisseux de la Grosse Pomme. La route vers le Dieu fugitif est longue et pavée d’embûches, les mauvaises surprises se succèdent, et parmi elles, le kidnapping du cinglant Cassidy par le Graal ne simplifie en rien la progression du groupe.
Le monde connaît désormais le trio le plus badass des comics.
Tulip, Jesse et Cassidy sont de retour et si on pouvait penser que le premier tome était violent et borderline, il est clair que l’on va vite monter crescendo au fil des tomes.
Rien que ce tome la multiplie par deux ou trois la violence de Preacher : Volume I tout en faisant un bond en avant dans la mythologie de cette saga.
Que ça soit avec l’Archipère, l’Ange déchu et ce qui tourne autour, Ennis et Dillon frappent fort.
Genesis sera un peu mis de côté et Face-de-Fion ne pointera pas le bout de son « nez », pas même pour une case. Ces absences peuvent se justifier pour se concentrer sur la relation Tulip/Jesse/Cassidy.
Et dans Preacher : Volume II c’est bien notre vampire qui va prendre cher dans le groupe cette fois-ci.
Après avoir approfondie le passé de Custer, c’est au tour de Cassidy d’y passer. Avec une tournure assez intelligente et surprenante, on rejoint un très jeune Cassidy, timide, peureux et chétif ; écriture surprenante car il n’a jamais été dépeint ainsi. On reste persuadé, jusqu’à ce que Cassidy se fasse mordre, que c’est le personnage de Billy qui est notre protagoniste. On comprend mieux sa réticence à s’attacher aux gens et la raison pour laquelle il accompagne Jesse dans sa quête suite aux événements de son passé.
Herr Star aura aussi le droit à un approfondissement de personnage, voulant s’exorciser du Graal. Ce qui ne fera qui ne restera que le Saint des Tueurs qui sera sans histoire pour le moment (on aura ça au tome suivant).
Toujours tenu par une main de maître par le duo Ennis et Dillon, Preacher : Livre II ose quasiment tout ce que peut oser un comics du genre, pourtant rien n’est grossier. La violence, bien qu’omniprésente est toujours puni et n’est pas toujours montré. Rare sont les pages où rien n’est raconté, chacune de ces pages est un assemblage précis d’idées.
L’histoire continue et la mythologie est approfondie. Un tome bourré de péripéties et de changements. Comme le premier et ceux à venir, des pages bonus faisant presque office de chapitre nous montrent des croquis et couvertures dessinés par Fabry.
Sur ce second livre, le duo Ennis Dillon marque le lecteur et persévère donc leur œuvre.