40 ans, toujours puceau (2005) est le premier long-métrage pour le producteur/scénariste Judd Apatow (qui adapte un sketch créé par Steve Carell avec sa troupe d'improvisation "The Second City").
Comme son titre l’indique, on est loin d’avoir affaire à une comédie raffinée, le film narre l’histoire d’un type assez banal, enfin… sauf que celui-ci est âgé de 40 ans et qu’il est encore puceau. Lorsque ses collègues de travail apprennent la nouvelle, ils frôlent l’infarctus et décident de tout mettre en œuvre pour que ce dernier lutte contre sa timidité et bien évidemment, puisse passer à l’acte rapidement.


On est vraiment très loin des habituelles comédies US à destination des adultes, on est dans ce que l’on pourrait qualifier de « teen-movie pour adulte ». C’est à se demander comment le comité de censure aux États-Unis à réagit lorsqu’ils ont pris connaissance du film, ce dernier étant tellement vulgaire (les insultes fusent de toute part, les scènes de sexe ou à connotations sexuelles s’enchaînent, les propos graveleux ou dégradant aussi), bref c’est un véritable festival d’insanités, de crétineries et d’humour en dessous de la ceinture et il faut bien admettre que l’on en rit à gorge déployée (pas sur toute la durée mais une bonne partie du film).


Alors que nous étions habitué aux films de mauvais goûts (tout en étant drôle) de la part des frères Farelly (Dumb and Dumber - 1994 , Mary à tout prix - 1998 & L'Amour extra large - 2001), en l’espace d’un seul film, Judd Apatow nous prouve son potentiel avec l’aide de Steve Carell dans le rôle d’un anti-héros touchant et sincère. Incontestablement cette comédie est à ne pas mettre en toutes mains (moins de 12 ans s’abstenir), cette comédie au combien obscène devrait sans le moindre mal vous dérider et muscler vos zygomatiques (on se souviendra longtemps de la véritable séance d’épilation où Steve Carell avec sa toison d’ours se fait épiler le torse ou des nombreux échanges entre lui & l’hilarant Gerry Bednob).


Si le film repose essentiellement sur des répliques et punchlines cinglantes, il ne faut pas non plus oublier la distribution qui nous réserve bon nombre de surprises (Paul Rudd, Seth Rogen, Elizabeth Banks ou encore Catherine Keener).


Il ne le savait pas encore, mais Judd Apatow héritera d’un surnom bien mérité, celui du « pape de la comédie US », en réalisant des comédies toutes plus réussies les unes que les autres (En cloque, mode d'emploi - 2007 , Funny People - 2009 ou encore 40 ans: mode d'emploi - 2012) ou en les scénarisant / produisant (SuperGrave - 2007 , Sans Sarah, rien ne va! - 2008 , Frangins malgré eux - 2008 , Légendes vivantes - 2013 , …).


(critique rédigée en 2012, réactualisée en 2020)


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le 10 août 2012

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