Parce rien n'est plus bouleversant que la sincérité d'un jeu d'enfant au cinéma.
Parce que rien n'est plus fracassant que le regard de ces deux gosses, qui jouent comme s'il était eux, sans fioritures, qui vivent avec leur morceau de cœur, qui parlent avec leur voix d'une sincérité à couper le souffle.
Façons de parler d'une époque où les mots ricochent comme des pierres précieuses, singularité rare, accent perdu, mots qui sortent d'une bouche d'enfant comme dans celle d'un adulte.
Ce qu'on voit de part nos yeux qui n'en peuvent plus de voir, ce sont la grâce de deux enfants au milieu du monde, deux mômes qui grandissent trop vite, s'intéressant à la mort au lieu de s'intéresser à la vie.
Collectionnant des croix qu'ils volent partout où ils farfouillent de leur minuscules mains de porcelaine, délicatesse qui dévie, s'embrouille, s'enfuit.
Dans les églises, dans cette vie paysanne où la religion se tient omniprésente, où les mots jurent au nom du Christ, où les voix se fond sincères, ricochent de leur patois, de leur mot, de leur vocabulaire à couper le souffle d'une vie, à bouleverser pendant un instant toute la partie intrinsèque de l'être humain.
Et puis cette musique, toujours cette musique, cette musique encore, si célèbre certes, mais bouleversante à en crever.
On en veut encore. Encore.
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