Asuka Kurosawa incarne une assistante sociale dont la mission est en quelque sort de réconforter les gens au téléphone. Elle est d'apparence parfaite, sans histoires mais se sent délaissée par son mari qui a comme obsession la propreté. Un jour, elle va répondre au téléphone à un homme qui la fait chanter de dévoiler ses photos intimes si elle ne fait pas ce qu'il dit.


La grande curiosité du film, au point que je croyais mon bluray ou ma télé défectueux, est que l'image est entièrement teintée de bleu, ce dont j'ai du mal à m'expliquer. Mais peut-être est-ce pour rajouter encore plus de bizarrerie à une histoire et un film totalement étranges. Shinya Tsukamato, en plus d'avoir occupé la plupart des postes techniques ainsi qu'un rôle important, semble s'être assagi en apparence depuis Tetsuo, avec une image plus posée, moins granuleuse, mais dont le thème est celui de l'insatisfaction. De la propreté pour le mari qui ne pense qu'à ça, et sexuelle pour Asuka Kurosawa, dont on peut dire qu'elle n'a pas froid aux yeux, qui a comme une sorte de double pour pallier ces envies qu'elle ne peut combler. Ce que va compenser en partie cette voix au téléphone qui va lui apporter du piment dans sa vie.


Le film est très court, 77 minutes, mais je pense que c'est suffisant face au côté barré, où on retrouve parfois la folie de Tsukamoto au détour d'un plan, je pense notamment à la dernière partie, mais qui parle peut-être en substance du manque de désir qui se fait peu à peu chez les Japonais.

Boubakar
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le 6 nov. 2023

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