Abraham Lincoln, chasseur de vampires ou la plus grosse blague de l'année ...
Et voilà, encore un film qui veut réécrire l’Histoire avec un grand « H ». Ici, on nous apprend qu’avant d’être le seizième président des Etats-Unis d’Amérique, Abraham Lincoln chassait les vampires. Jouant la carte du cours d’Histoire, « Abraham Lincoln, chasseur de vampires » aurait été meilleur (en même temps ce n’est pas difficile) en jouant la carte de l’autodérision et du second degré. Car à aucun moment, on ne croit à cette histoire débile (faut dire ce qui est) et insensé, qui transforme la Guerre de Sécession en guerre vampirique. On pourrait croire que le visuel et les effets spéciaux feraient pencher la balance en faveur du film, hélas ce n’est pas le cas. Les effets spéciaux sont d’une médiocrité affligeante. Même si, pour le coup, on a le droit à de vrais vampires (prend ça dans la face « Twilight !), les scènes d’actions sont plates et navrantes. La reconstitution de la Guerre de Sécession m’a plus fait penser à la publicité pour le dernier Assassin’s Creed plutôt qu’à une scène de cinéma. Quand à la 3D, je ne peux pas dire qu’elle soit d’une utilité primordiale. Benjamin Walker, qui joue le futur président des Etats-Unis, peine à convaincre, la faute à des dialogues niais et des scènes bourrées de clichés où les acteurs sur-jouent. Dominic Cooper, qui commence à se faire une place à Hollywood, n’arrive pas, malgré sa classe incontestable, à faire décoller le film. J’avais hâte que ça se termine …
« Abraham Lincoln, chasseur de vampires » ressemble plus à une blague. J’espérais, qu’à la fin, il y ait un message du genre : « Vous y avait vraiment cru ?! On vous a bien eu ! ». Mais non, ce film n’est pas une blague pour ceux qui l’ont fait. Dommage, il aurait gagné à être une blague plutôt qu’un film qui se prend au sérieux.