La première moitié marche extrêmement bien. L'enfance d'Aline, sa famille, sa mère, l'absurdité totale de glisser Valérie Lemercier dans la peau d'une gamine de 13 ans avec des effets spéciaux volontairement très moyennement crédibles, les prénoms insensés, la blague idiote qui consiste à inverser Dion et Dieu partout (Aline Dieu, la voix du bon Dion)... C'est très drôle, et on est à la fois sur un hommage et sur quelque chose qui s'approche de la parodie de biopic dans sa construction. Du Valérie Lemercier comme on aime, et qui aurait été parfait si elle avait tenu cette corde jusqu'au bout.
Sauf qu'à partir du moment où Aline accepte sa relation avec Guy-Claude, l'épouse et devient adulte, le film change complètement de ton, arrête d'être vraiment drôle et commence vraiment à montrer ses limites dans la manière de gérer sa chronologie et son intrigue.
A partir de là, on voit trop clairement que l'une des raisons principales qu'avait Valérie Lemercier de faire ce film, c'était probablement l'envie de s'habiller en Céline Dion. On entre dans une sorte de fanfiction aux yeux qui brillent, qui oublie un peu d'avoir du recul sur son sujet. La sauce ne prend plus, le personnage du maquilleur français censé sans doute amener un peu d'émotion et de proximité avec Aline n'apporte finalement pas grand chose, le rythme se perd.
Les premières 40 minutes et quelques étaient très réussies et vraiment attachantes, au point que je n'arrive pas à descendre en dessous de 6. Cependant, vraiment frustrant que la deuxième moitié se perde un peu, elle se regarde sans déplaisir mais sans grande conviction.