Battleshit

Je n'attendais pas grand chose de ce Battleship, film qui me semblait parfait pour un dimanche soir. Le seul élément assez motivant était la présence derrière la caméra de Peter Berg, réalisateur des très efficaces - dans 2 genres différents - "Le Royaume" et "Hancock". Efficacité est encore une fois ici le maître mot ; sauf qu'ici elle n'est atteinte à aucun moment. Les scènes d'action sont systématiquement rythmées à contre-temps, désamorçant à chaque fois le potentiel qu'elles pourraient susciter. Mais si ça n'était que le seul défaut de Battleship... Les acteurs jouent comme des tanches (mention spéciale à Rihanna et au jeune premier au nom prédestiné, Taylor Kitsch). Et la niaiserie du scénario est abyssale : Stone est un gamin irresponsable ? il devient capitaine dans la Navy. Un truc visiblement gigantesque émerge de l'océan ? On envoie un petit bateau à moteur avec 3 péquenots à bord. Des vaisseaux aliens surpuissants à la technologie invraisemblable sont menacés par des navires de la Navy ? Ils se défendent en attaquant ceux-ci... avec des grenades ! Tout est à l'encan dans ce métrage idiot. Je sais, il s'agit d'un blockbuster, dont la crédibilité n'est habituellement pas le principal défaut (remember Prometheus). Mais mince ! là, avec ce genre de débilités, le spectateur rend l'âme dès les premières images. Le pompon est atteint quand l'identité des extraterrestres est dévoilée : des humanoïdes à quatre doigts, avec une gueule sorte de croisement entre celles de Tigrou, Palpatine et Casper... Ridicule au plus haut point.
Le fabricant de jeux Hasbro a dû se dire suite aux 3 Transformers qu'il pouvait adapter ses jeux au cinéma. Hélas, la Bataille Navale se prêtait sans doute moins, ou alors avec un peu plus de talents autour.
Je n'attendais pas grand chose de ce Battleship, mais le peu que j'attendais n'a même pas été comblé. On oublie, et vite (d'ailleurs, c'est déjà fait pour moi).