Birth
6.8
Birth

Film de Jonathan Glazer (2004)

L'Autre. Encore un Joseph cocu. La Cuisine au beurre ...de cacahuète. Femme sous influence

  • Comme dans La Cuisine au beurre, un mari décédé resurgit et fait perdre ses nerfs au remplaçant.
  • Comme dans César et Rosalie l'aimée des deux semble déchirée.
  • Un film qui rend hommage à nos amours de jeunesse et nous rappelle combien il nous est arrivé d'être amoureux quand enfant et très sérieux alors que dans un corps de puceau.
  • ...mais de là à devenir pédophile nécrophile, il y a des nuances.
  • Trois ans après avoir subie la visite d'Autres non sollicités, un autre réalisateur impose un invité surprise à ma Nicole Kidman. Serait-ce un désir secret de ces auteurs d'enfreindre l'espace plus personnel et proche de cette actrice?
  • Film de 2004 sur une sorte de Ménage à trois (l'année où je voyais aussi Troie...): lors d'une fête, la famille laisse entrer un jeune garçon qui se révèle cacher en lui un ex amoureux parti à l'assaut pour reconquérir sa femme qui le croyait mort.
  • C'est l'anniversaire de la doyenne de la maison jouée par la vraie et seule "légende" du casting Lauren Bacall (elle s'était offusquée que ce terme soit utilisée en sa présence, mais au sujet de "son amie" Nicole Kidman: "Ne l'appelez pas une Légende, c'est une p'tite débutante").

Série de remarques avec spoils:

  • "Nicole, je vous vois dans ce rôle"=>son précédent personnage fusille un garçon et sa soeur, ici, elle le titille et l'embrasse amoureusement sur un trottoir.
  • en 2004, secrètement, dans mon fauteuil de cinéma, la jalousie me creusait les joues de voir ce petit con avec Nicole Kidman, puis j'ai aperçu mon double à l'écran quand le fiancé se ridiculise dans une colère et jalousie enfantine. J'ai alors ravalé la mienne et compris ma leçon. Je découvrais cet excellent Danny Huston et comprenais très bien son personnage déstabilisé, et triste.
  • Son prénom "Joseph" m'a rappelé celui de la Bible dont des comiques et dessinateurs l'ont souvent imaginé cocu et ont caricaturé le moment où sa femme légitime a du lui apprendre sa grossesse ex-nihilo/in-nihilo. Je ne crois pas que Joseph fût cocu puisque je crois à la possibilité et existence de conception virginale, certes mentionnée dans les évangiles selon Matthieu, mais même aussi dans une certaine mesure dans ...Jurassic Park (#parthénogenèse?^^).
  • A Central Park, Joseph est sur le point de passer sa vie avec rien de moins que Nicole Kidman quand il découvre et craint d'être cocu par un pré-ado affirmant être l'ex mari.
  • Ce Danny Huston se révèle tout aussi amoureux et peut-être même aidant de son amoureuse, qui est peut-être malade mentale, fragilisée par un deuil épuisant?
  • C'est ce que me suggère la belle fin et mini twist sur la plage: elle oriente tout le film vers une version d'Une femme sous influencede John Cassavetes où le touchant Peter Falk jouait le mari très indulgent et compréhensif de sa très souffrante amoureuse, Gena Rowlands.
  • Réincarnation ou duperie, ou maladie mentale...les interprétations du film ne changent mes vraies moments d'émotions. Essentiellement les scènes entre Kidman et l'enfant.
  • ce Cameron Bright, une fois la brulure de la jalousie passée...est très intense. J'avais oublié qu'il est le fils d'Aaron Eckhart dans Thank you for smoking.
  • ici, il a le culot de ne sourire qu'une fois, à la fin, et en plus pour un photographe d'école impersonnel et travaillant à la chaîne. Ce même pré-ado a fait la gueule tout le film alors qu'il a la chance de parler à Nicole Kidman, de marcher avec elle, de manger avec elle et de (soi-disant) prendre un bain tout nu avec elle, et monsieur boude. Mais un pue-la-sueur à polaroid s'approche de lui, et il flashe un beau sourire sincère! Blasé viandard gâté...(mmm, j'suis peut-être encore un peu jaloux).
  • Ravi qu'arte me donne l'occasion de le revoir et surtout que mon bon souvenir de salle de cinéma n'en soit pas saccagé. Je l'avais aimé et découvert sans rien en savoir du tout. Je savais juste qu'il était du Jonathan Glazer qui m'avait avant satisfait avec son 'Sexy Beast' dont son ouverture sur grand écran me restera (même si je n'ai pas de penchant particulier pour des hommes bronzés en maillot de bain trop petit semblant camoufler une perruche). D'ailleurs je réalise qu'il y a un lien entre ce Sexy Beast de 2001 et Birth de 2004: un personnage très têtu s'invite après d'un groupe de riches installés et peinards avant son arrivée.
  • ce groupe de riche croise le vrai père moins aisé de l'enfant; me faisant croire que le film prendra peut-être une voie de commentaire social sarcastique sur les "Rapports de classes": Fils de pauvres tombant dans mains d'une pédophile nécrophile?...thème très à la mode dans ce qui semble une hystérie collective 20 ans plus tard autour de QAnon et les réseaux de pédophiles.
  • Le père souriant de voir le fils élargir son réseau auprès de mieux riches est joué par le pro Ted Levine (le boss de Monk et militaire débile dans 'Jurassic Park Fallen Kingdom') mais ses scènes sont trop courtes pour que le film ne prenne vraiment la voie d'une critique ou moquerie sociale. Même si Jean-Claude Carrière en a été 'script doctor' (aidant et arrangeur de scénario, comme l'a été Amy Fisher). Ce n'est pas une version de 'Six Degres de séparation', basé sur une histoire vraie où "une famille de la haute société se faisait berner par un jeune homme; film satire sur les rapports de classes et les effets devastateurs d'une imposture sur la vie d'une famille "politiquement correcte"..."
  • comme j'en aimais l'apparence et l'atmosphère, je vais enfin voir grâce à SC et imdb qui a travaillé sur son apparence: pour le directeur artistique, je découvre le nom de Kevin Thompson qui a travaillé sur des films dont j'aime également le look: dont entre autres, The Yards et Little Odessa de James Gray
  • pour la photographie: je découvre que c'est un Harris Savides (déjà mort à 55 ans!) qui avait travaillé sur des films dont j'aime aussi justement le look: dont entre autre Zodiac, Whatever Works, Elephant et mon The Game.
PierreAmo
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films des années 2000 et Harris Savides: directeur de la photographie / Cinematographer

Créée

le 9 juin 2022

Critique lue 160 fois

7 j'aime

9 commentaires

PierreAmo

Écrit par

Critique lue 160 fois

7
9

D'autres avis sur Birth

Birth
Dlra_Haou
9

L'hypothèse amoureuse

Je suis satisfait. Je viens de tomber sur un film majeur des années 2000 hier soir. Un film qui vous fait changer vos tops 10 dans la demi-heure qui suit la projection. N’y allons pas par 4 chemins,...

le 21 juil. 2014

25 j'aime

1

Birth
Fatpooper
5

L'iceberg

Voilà un film au fort bon potentiel gaché. L'idée de base est vraiment bonne. Malheureusement l'auteur préfère ne rien en faire, ne s'attaquer qu'à la surface visible de l'iceberg. En fait, pour ce...

le 15 août 2014

15 j'aime

Birth
takeshi29
9

Terriblement envoutant

Un film fantastique à l'ancienne, très loin des standards du genre actuels. Terriblement envoutant, ce film mise tout sur l'atmosphère et installe un trouble totalement fascinant. Beau, tout...

le 29 sept. 2011

15 j'aime

5

Du même critique

Emmanuel Macron, la stratégie du météore
PierreAmo
9

L'art de la comédie; apprenti Messmer; la beauté du diable; l'art du réchauffé; Margin Call-Girl

_Moi, membre de SC, je découvre qu'avant candidat à la présidentielle, Emmanuel Macron a joué au théâtre dans sa jeunesse; un de ces premiers rôles a été dans...

le 29 nov. 2016

67 j'aime

63

Baby Driver
PierreAmo
10

'On connaît la chanson' visuel; 'Le Transporteur' chantant

(modifiée 08/01/2019 où j'apprends dans un bonus OCS que les chansons étaient choisies et leurs droits achetés 4 ans avant le tournage du film; les acteurs jouaient sur la musique avec parfois des...

le 18 août 2017

61 j'aime

54

Rencontres du troisième type
PierreAmo
10

si je tombe dessus en zappant, je suis perdu car je le regarde jusqu'au bout

Essayez de le voir en extérieur! Le cinéma sous les étoiles prend alors tout son sens: quand la bordure de l'écran se confond avec le ciel. Vu il y a des années dans un théâtre romain à ciel ouvert...

le 3 nov. 2014

61 j'aime

12