La manière forte.

Blue-Jean Cop ne peut pas cacher sa production très années 80, écrit et réalisé par le cinéaste James Glickenhaus (Le Droit de tuer, Le Retour du Chinois) en 1988, on ne peut s’empêcher de penser aux films 48 Heures et L'Arme Fatale, tant Blue-Jean Cop construit son intrigue en se basant sur la relation tumultueuse entre les personnages interprétés par Peter Weller (Robocop, Planète hurlante) et le divinement moustachu Sam Elliott ( Road House, Tombstone), Patricia Charbonneau (K2, l'ultime défi), Antonio Fargas (Foxy Brown) et John C. McGinley (Point Break).

Putain de mandat !

Un jeune avocat new-yorkais, Roland Dalton, est chargé de défendre un dealer, accusé du meurtre d'un officier de police. Mais ce dernier plaide la légitime défense et assure avoir été menacé sans que son agresseur ne dévoile son identité de flic. Dalton va alors enquêter et tenter de prouver que la victime était un "Blue-Jean Cop", un flic en civil et banalisé. Aux côtés d'un policier marginal, le jeune avocat va descendre dans les bas fonds de New York, où règne la crasse humaine, les paumés, les drogués et les touts puissants parrains de la drogue. il va mettre à jour un empire de corruption, une mafia au sein de la police.

Wall Street !

James Glickenhaus s'est spécialisé dans le film d'action musclé, voire même franchement violent (Le Droit de tuer). Cette fois, ayant acquis un net savoir faire, il filme un polar classique, mais avec, en prime, quelques morceaux de bravoure particulièrement culottés et à couper le souffle. Mais il a également réussi à créer, autour de ses deux héros, le flic et l'avocat un séduisant suspense policier et psychologique. Peter Weller est l'avocat qui s'attaque à un nid de ripoux. Mais, cette fois, il fait son enquête dans la demi-teinte et la sensibilité à fleur de peau. C'est Sam Elliott qui sort son flingue, ses poings et ses méthodes expéditives pour faire le nettoyage ! Car un revendeur de drogue, est arrêté pour le meurtre d'un policier en civil, un flic banalisé, un "Blue-Jean Cop". Mais le flic était un pourri, rackettait et menaçait de les tuer. L'avocat et le flic vont éclaircir la situation, plongeant dans un véritable bourbier de corruption dans lequel sont liés police et mafia. Ça secoue sec et tant pis si Glickenhaus développe une nouvelle fois les thèmes assez réacs qui lui sont chers de la purification radicale de la corruption qui gangrène certaines couches de la société américaine.