Thumbdown Stone.

Danny Trejo en desperado ? Pourquoi pas, il a à peu près déjà tout fait, et même moins coûteux que ce western à 5 millions de dollars. Que vaut-t’il ? Pas grand chose. L’histoire est une énième resucée du mythe du héros qui vend son âme au diable pour revenir se venger, donc en gros on a un mélange de Ghost Rider, Spawn et The Crow, qui bien qu’il soit d’une prévisibilité assommante, réussit à distraire, de-ci, de-là, mais sans jamais réellement convaincre.
Trop d’amateurisme en terme d’écriture étouffe cette production qui aurait pu se révéler bien plus jouissive, et surtout se plante pour cause d’excès de premier degré. Ça se prend réellement trop au sérieux et le réalisateur, tentant de restituer un enfer où envoyer notre héros le fait arriver chez Mickey Rourke qui a l’air affreusement con habillé en maréchal ferrant (et ça c’est le second talent du casting à être très mal utilisé, on retiendra également Anthony Michael Hall et Dina Meyer, eux-aussi dans des rôles affreusement plats et effacés).
En revanche le gore est présent et c’est ce qui vient sauver l’entreprise du naufrage. La production n’a pas peur d’y aller avec le ketchup, nous permettant d’avoir un minimum de divertissement, ce qui est quand même ce que l’on était venu chercher. Et puis d’un autre côté il ne faut pas oublier que derrière la caméra on retrouve Roel Reiné, réalisateur spécialisé dans les films d’action de piètre qualité (The Marine 2, Death Race 2, Le Roi Scorpion 3…), il n’y a donc rien d’étonnant à ce que Dead in Tombstone soit ce qu’il est, et mise à part l’histoire passablement casse-pieds, on pourrait même dire que c’est un progrès pour Reiné, encore plus après s’être planté une première fois dans l’horreur avec l’affreux Primal (à ne pas confondre avec la bombe sanglante australienne de Josh Reed).