C'est "le plus pauvre et le plus beau", disait Pasolini à propos de son film.
Une réalisation sans doute pauvrette, mais richissime de ses acteurs. Incroyable jeu de Ninetto Davoli, je me suis dès le début soumise l'idée qu'il était en lien amoureux avec Pasolini (je n'ai confirmé mes idées qu'après le visionnage), il est magnifiquement beau, drôle, espiègle, sensible dans l'envie de plaire à son amour-amant, et ça je l'ai très fortement ressenti, au delà du film, de son propos, de son génie, il a une tension dans le champ de caméra qui s'élargie derrière, que l'on discerne sans voir. Le passage moyenâgeux m'a rappelé mon amour pour le Septième Sceau et les moments cinématographiques relatifs à cette époque encore trop méconnue et fascinante.
La musique morriconesque servie et resservie, c'est absolument un oui.