Introduction



Je regrette le temps ou les personnages avaient une identité, une psychologie et des sentiments. Je regrette le temps ou Dragon Ball Z c'était du drame, un contraste net entre comique et tristesse, de l'innovation constante. Je regrette ce temps où la puissance des personnages avaient une signification qui soulignait l'ampleur d'un conflit en question, glorifiant un personnage vainqueur non pas d'un simple match amical du dimanche, mais d'une histoire, concluant tout une problématique conjoncturelle suivie par un spectateur sensibilisé par un Processus.



Ce que le Dragon Ball actuel s'efforce de produire



Des transformations qui se résument à un changement de couleur capillaire. Bien entendu à sujet rien de grave, nous parlons ici de détail. Il n'empêche que pour un changement d'apparence dans Dragon Ball, quand il s'agit de Power up, nous avons été habitué à des choses bien plus créatives. Je peux prendre pour exemple l'injustement tant critiqué GT, ou ici le Super Saiyen 4, qui présentait une transformation premièrement innovante en matière d'esthétisme (apparence modifiée entièrement), mais surtout scénarisée (transformation Gorille, génèse sur les Saiyens). Nous reviendrons sur GT dans une critique ultérieure. Quoi qu'il en soit, le Super Saiyen Blue dans cet animé n'est ni détaillé, ni mis en avant. Il est le résultat d'un bête entraînement soi-disant divin non mis en scène, qui au final ne s'avère pas plus différent qu'un entraînement banal d'artiste martial terrien. Aucun effet prenant, aucun élément scénaristique sur cette transformation résultant alors d'un Power up qui n'a aucun impact.
- Des combats gratuits qui n'apportent rien aux personnages. Des personnages qui n'évoluent pas, excepté en terme de Power up. Une fois la série terminée, je ferais une critique sur Super pour mieux en parler.
Moi du futur: chose à moitié faite... Constatez vous même...



  • Des enjeux qui ne sont pas pris au sérieux. Ma critique sur Battle of God explique bien ce point, il y a un écart violent entre le Dragon Ball d'antan et celui de nos jours. On sait que Toriyama est un auteur qui aime les gags, le comique n'a jamais disparu de son manga, il en fait partie intégrante. Seulement c'est comme pour le film Les Gardiens de La Galaxie; pour moi, quand l'humour substitue le Sérieux, le Drame disparaît. Tout est question de dosage.

  • Du fan service en Super Saiyan God. Faire revenir Freezer en soi, ce n'était pas une mauvaise idée. Mais le faire revenir en tant que coquille vide linéaire, au lieu de se servir de son passé et de sa psychologie mutative potentielle, c'est ce que j'appelle fabriquer de la Niaiserie. Prenons son entraînement dans l'espace pour acquérir un Power Up par exemple, aucune explication n'est présentée, on laisse le spectateur derrière le rideau d'une intrigue importante. En revanche, on l'ouvre bien gentiment quand il s'agit de montrer des bagarres en mode Golden, car oui, au fond ce qui intéresse sans doute ce public nostalgique, c'est probablement des combats surpuissants vide de sens. C'est fabriquer du Fan Service. Servir le Fan dans ce qu'il demande: des combats. Au lieu de lui donner ce dont il aurait besoin: une histoire.
    Mais peut être que je me trompe sur ce point, après tout, à voir les films qui sortent actuellement, c'est sûrement un aspect non négligeable, témoin d'une certaine époque: celle du 21ème.



Un nouveau tournant inquétant



Aujourd'hui Dragon Ball ne ressemble plus à une tragédie, mais à une fanfare comique destinée à un public de tout âge (alors qu'il visait majoritairement les adolescents). Tout ce qu'on y voit, c'est surtout des bagarres colorées qui se suffisent à elle-même. Bien que DBZ ait toujours été un dessin-animé manichéiste, cette spécificité bi-dimensionnelle est aujourd'hui devenue un prétexte, une nécessité, à tel point qu'elle se substitue quasiment à l'oeuvre elle-même. Ici elle recouvre tout le film, et d'après le massacre cinématographique précédent, ce manichéisme infernal risque d'empoisonner de plus en plus la suite quand on sait que les films intégrerons la saga.



Conclusion



Je n'ai rien contre l'humour et la stupidité Dragon Ballesque, au contraire, comme je l'ai dis plus haut, le comique fait partie de l'oeuvre. Mais remplacer le côté sérieux et dramatique du manga par une légèreté purement enfantine au détriment d'une intrigue et d'idées nouvelles, c'est bien cela que je critique et qui me chagrine au plus haut point.

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le 19 oct. 2015

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