Malgré son aura sulfureuse, c’est la douche froide (le film a sacrément mal vieillit).

Reno est un artiste peintre new-yorkais qui perd peu à peu ses esprits au point de se transformer en tueur en série. A la tombée de la nuit, il arpente les rues de la grosse pomme armée d’une… perceuse.


Second long-métrage pour Abel Ferrara, après le pornographique Nine lives of a wet pussy (1976) et juste avant son rape and revenge L'ange de la vengeance (1981). Précédé d’une sulfureuse réputation (le film figure sur la tristement célèbre liste des "video nasties", expliquant pourquoi ce dernier fut interdit d’exploitation au Royaume-Unis), ce film à tout petit budget a été tourné en 16mm dans le propre appartement de Ferrara.


Driller Killer (1979) titillait déjà notre curiosité lorsque nous étions ado, en grande partie grâce à sa jaquette VHS sanglante mais aussi en mettant en scène un serial killer armé d’une perceuse, qui n’est pas sans rappeler La Foreuse sanglante (1978) de Dennis Donnelly. Lorgnant bien plus du côté film d’auteur gore que du film gore grand public, la réalisation de Ferrara déçoit à plus d’un titre et pour cause, il faudra attendre la fin de la première demi-heure pour que le film entre enfin dans le vif du sujet. L’ensemble a sacrément (mal) vieillit, entre l’absence de rythme (c’est amorphe), l’économie de dialogue (il y en a très peu) et l’ensemble de la distribution qui laisse clairement à désirer (mis à part Ferrara lui-même), c’est la douche froide. En dehors de quelques scène craspecs, le film n’a réellement plus rien de sulfureux.


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RENGER
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le 22 févr. 2023

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