N'ayant jamais vus un film du danois dans ma vie, ce fut avec Drive que Nicolas Winding Refn entra dans ma vie. Ce fut un choc à touts les niveaux sur le plan émotionnel. Comment, avec un pitch qui peu paraître banal, Refn arrive à nous faire transporter comme cela ?


!ATTENTION SPOILER!


L'introduction du Driver est totalement maîtrisée. En quelques secondes nous avons une présentation claire et rapide de ses intentions. Une première scène qui mélange tension et retournement de situation. La mise en scène est maîtresse. Nous sommes dans la voitures, avec ces brigands et un mec silencieux et serein qui ce ballade sur son terrains de jeu. La musique composé par Cliff Martinez rend le tout haletant et donne une perspective vraiment nouvelle dans ce qui est des scènes de courses poursuites.


Une dualité s'installe avec l'arrivée d'une jeune femme et de son petit garçon. Un véritable jeux de regard ce met en place (que ce soit pour elle ou son fils). Le Driver reste lui-même, il refait vivre cette petite famille grâce à sa voiture et à son calme olympien. Dans une scène le Driver et Irène, la jeune femme, sont tout les deux dans la voiture, le chauffeur à la main sur le levier de vitesse, le silence règne mais la main d'Irène se joint a celle du Driver. Je trouve cette scène très poétique car l'homme ne lâche pas son levier de vitesse et cette femme le rejoint, cela amène quelque chose de nouveau pour le chauffeur qui maintenant possède deux passions. Le partis pris est sans appel. Que somme nous devant tant de beauté ? Refn arrive avec ce film à un niveau graphique jamais atteint, autant pour sa symétrie que pour ses mouvements de caméras très lents et léchés, les jeux de lumières sont de toutes beautés et permet à chaque scène d'être sublimé et mémorable.




  • C'est son père. - Il est où ? - En prison... - Ho....



Et là c'est le début des emmerdes. Le marie d'Irène débarque et veut reprendre le contrôle de son ancienne vie. Lors de son retour au bercail les deux amants ne peuvent s'empêcher de penser l'un à l'autre. C'est une scène déchirante qui à le don de me donner des frissons à chaque visionnage.
L'ancien prisonnier n'est pas si clean, il doit un paquet de fric à certaines personnes qui pourraient bien s'en prendre à sa famille si il ne verse pas l'argent. Le Driver est au courant et décide d'aider le marie pour subvenir aux besoins de la femme qu'il aime. Il fait le chauffeur pour Standard (le marie) mais ce dernier finit mal et une course poursuite du tonnerre éclate. Encore une fois Refn réinvente la scène de course poursuite qui est filmée par de multiples angles de caméras tous aussi variés les uns que les autres. Et pas de musique pour le coup, histoire de donner une dimension réelle et authentique. Oui car comparé à beaucoup de film de bagnole, celui-ci ne perd pas sont temps à vouloir rajouter des voitures en post-prod. Tout est vrai, ce qui rend le choses impressionnante et montre une véritable envie de capturer les moments authentiques.



Refn ce focalise plus sur ce qu'il veut nous montrer et moins sur ce que les
personnages veulent nous dire, ce n'est pas une mauvaise chose.



La violence, alors, prend le dessus et le Driver c'est qu'il est en danger ainsi que le peux de personnes qu'il affectionne. A partir de maintenant, la puissance que regorge le personnage principal nous préoccupes énormément, il arrive quand même à nous faire oublier que l'on est dans un night club avec femme dénudées lors d'une scène très violente. Notre regard est posé sur la quête de vengeance du Chauffeur. La transformation du personnage nous ramènes plusieurs années en arrière avec le chef-d'oeuvre de Scorsese : "Taxi Driver" qui nous rappel cette transformation brutale d'un type paumé qui décide de mener justice à sa façons. "Drive" pourrait-être un copié collé mais le thème abordé n'est pas le même tout comme les enjeux.


L'homme vient prévenir sa bien-aimée et lui demande de partir pour sa sécurité. Vous me voyez venir. La scène de l'ascenseur arrive et c'est l'une des plus belle scène jamais réalisé dans l'histoire du cinéma, oui carrément. Arrivé à sublimer un baiser et partir sur un cauchemar de violence avec autant de maîtrise, c'est fou ! Je ne me suis jamais sentis aussi impressionné par ce que je venais de voir. La machine de combat est lancer et le Driver terrasse ses ennemis.


Le film ce finit comme on l'a commencé. La petite famille se retrouve seul et le Driver continue à rouler car c'est la seul chose qu'il sait faire.


Ce film paraître long mais tout ça ce vaut pour un exploitation basique mais réussi des personnages qui tissent des liens tout le long du film. Une histoire d'amour jamais vus qui pourrait faire briser des cœurs pour les plus sensible. Les dialogues ne sont pas mis en avant, Refn ce focalise plus sur ce qu'il veut nous et moins sur ce que les personnages veulent nous dire, ce n'est pas une mauvaise chose.. Une véritable orgie dans ce qui est de la photographie et une approche nouvel et plus posée de ce qui est du film de vengeance. La tension augmente tout au long du visionnage et arrive à doser les scènes plus intimistes qui nous permettent de souffler et nous fais oublier les gros problèmes de la vie.
Des acteurs formidables. Gosling possède tout ce qu'il faut dans ses traits de visage pour ce genre de rôles, un héros déstabilisant mais fragile émotionnellement . Carey Millugan dévoilé au grand jour possède une sensibilité et une beauté incomparable.


Le film est un peu creux sur le fond, il ne faut pas ce voiler la face mais franchement les rageux, c'est un film de vengeance, c'est quand même assez compliqué de créer quelque chose de profond avec un papier comme-celui-ci.


C'est un long-métrage au style unique et qui grâce à la mise en scène de Nicolas Winding Refn permet au film de prendre un dimension grandiose.


Oui, GRANDIOSE !

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le 6 juin 2016

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NonO

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