Marie Allen, une jeune femme mariée de 19 ans se retrouve en prison après une tentative de vol à main armée ratée avec son jeune mari Tom tué pendant le braquage. En prison, elle découvre qu'elle est enceinte de deux mois.
Femmes en cage (Caged) est un film noir américain réalisé par John Cromwell en 1950.
Le film raconte l'incarcération de Marie Allen, une trés jeune femme enceinte pour complicité de braquage. Marie Allen, une "oie blanche" de 19 ans, est enceinte de 2 mois et cette vie en captivité forcée va la conduire, doucement mais surement, dans les tréfonds du désespoir. Entre Evelyn Harper, une surveillante en chef sadique, corrompue mais intouchable et ses co détenues avec lesquelles rien n'est jamais gratuit, Evelyn s'endurcit au fil des avanies, en même temps qu'elle perd ses illusions.
L'univers carcéral, une fabrique à délinquants?
Pourtant, elle benéficie d'un soutien, celui de Ruth Benton (Agnés Moorhead), la directrice de prison libérale qui estime que l'incarcération pour les primo délinquantes telle qu'Evelyn est totalement contreproductive.
Une fois son enfant venu au monde, Marie veut sortir pour l'élever et mener une vie respectable. Pourtant, elle ne peut le confier à sa mère, son beau père refuse de l'accueillir dans la maison familiale. Une commission de fonctionnaires réactionnaires machos lui ferme la porte du retour à la vie civile, l'enfant est placé. Après s'être rebellée et avoir passé un séjour en isolement où elle est tondue, elle se replie sur elle même. Marie, littéralement métamorphosée en détenue dure à cuir, finit par être libérée mais le mal est fait. Des gens du milieu proches d'une de ses co-detenues l'attendent à sa sortie de prison pour l'orienter vers de "nouvelles activités", démontrant l'aspect criminogène de l'univers carcéral.
Ruth Benton la regarde monter dans une voiture par la fenêtre de son bureau et demande que son dossier ne soit pas détruit, sachant pertinemment que Marie ne tardera pas à revenir....
Femmes en cage m'a beaucoup plu. Le casting est trés bon (Eleanor Parker, Agnés Moorhead...), le film est sobre et l'analyse sociale anti incarcération, certes aujourd'hui désuète, est solide pour un film tourné dans les Etats-Unis de Truman en 1950. C'est encore un débat qui agite certains Etats américains aujourd'hui comme l'Oklahoma, la justice se montrant généralement plus prompte à incarcérer les femmes que les hommes, d'autant plus qu'aux Etats-Unis, les places de prison ne manquent pas, leur construction étant externalisée.
Avec du recul, si les circonstances plaident ici pour une approche sociale du problème, il apparait que le niveau de violence atteint de nos jours montre en revanche la limite du raisonnement, rien qu'à la lecture des faits divers....Pourtant, les magistrats privilégient le plus souvent l'hypothétique réinsertion d'un délinquant à la protection de la société.
Trailer
Ma note: 7/10