Un documentaire passionnant pour toute personne s'intéressant au cinéma et au film qui paraissait si génial sur le papier. En une heure, le documentaire retrace les 22 semaines de tournage (naufrage), entre les interviews et les scènes filmées à chaud on peut se faire un idée de l'ambiance générale qui était assez pourrie. A croire que Gilliam lui a refilé sa poisse légendaire !

Le nœud du problème apparait très rapidement, le conflit entre les producteurs hollywoodiens et Kassovitz. Avec un cahier des charges aussi compliqué qui a pour but de réduire au maximum toute violence et de faire de l'ingérence forcément ça déraille.Par exemple, empêcher l'héroïne de pratiquer du taekwondo devant la caméra (pour cause d'image non conforme à l'idéal ricain surement), le film s'est retrouvé amputé de toute puissance et sincérité. Problème qui ronge le cinéma américain et européen à l'heure actuelle.

Le plus grave, aussi, en visionnant le documentaire reste le problème de créativité récurrent. Les équipes de décorateurs et de cascadeurs qui ne prenaient pas d'initiatives et ne proposaient rien de bien fou ou d'original a fini par plomber des décors bien fades. Sans compter les scénaristes peut inspirés, Dantec était plus bavard dans son livre.
Additionnez le tout à des retards, des problèmes de communication et autres merdouilles et ça donne un tournage qui part en sucette comme le dit si bien Mélanie Thierry.
Quand à la fin les ricains envoient carrément un second réalisateur tourner la scène de Brooklyn square et casse le rythme du film sur un vieux bullet time alors c'est la révélation.
Comme on dit ils leurs manquaient des corrones et de la créativité. Kassovitz et quelques autres personnes autour de lui ont été les seuls a supporter le film et a essayer de créer quelque chose d'artistique (non non ce n'est pas un gros mot, sensation qu'on a à la fin du documentaire).

Conclusion : il aurait du s'adresser aux asiatiques, il aurait eu de vraies scènes d'actions nerveuses, de la créativité et le tout pour un budget correct. En tout cas très instructif pour les curieux qui se demandaient ce qu'il a pus se passer. Mais je suis surtout dégouté pour Kassovitz qui a du avoir la sensation de jouer une partie de tetris sans qu'un seul bloc veuillent bien s'imbriquer dans le bon sens. Frustrant et traumatisant !
CREAM
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le 16 nov. 2011

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