Notre détective moderne, Benoit Blanc, est de retour non pas au cinéma mais directement sur Netflix. Sorti pendant les fêtes de fin d'année, Glass Onion est un cadeau dont le genre se faire rare sur grand écran : le Whodunit.

Genre qui garde son spectateur (ou lecteur le plus souvent) actif car lui donnant les clés de la résolution sans qu'il le sache. Nous donnant alors cette sensation grisante d'être nous même un détective de renom.

Les grandes de ce genre sont assez identifiable, ce que le réalisateur, Rian Johnson, ne manquera pas de "déconstruire" pour nous raconter son histoire. Si le pitch de base, à savoir la réunion de 7 personnes se connaissent toutes (à l'exception du détective) sur une ile pour résoudre un faux meurtre, n'est pas sans rappeler les Dix Petits Nègres, d'Agatha Christie (ou pour les amateurs de la nouvelle traduction : Ils étaient Dix).

La ou le roman propose 8 personnes ne se connaissent pas, et les faisant mourir une par une, le long-métrage nous proposera son premier meurtre au but d'une heure. Ainsi qu'un second moins de 10 minutes plus tard. Nous pouvons donc penser à ce moment qu'un schéma "classique" nous proposerait une série de meurtre après "l'échec" du faux meurtre.

Mais c'est à ce moment que le film décide de changer sa narration, s'arrêtant au moment ou Benoit Blanc, dans la pièce du crime, le salon, s'apprêtait à nous donner le nom du coupable. Rian Johnson décide de revenir au début du film, voir même un peu avant pour nous raconter cette histoire d'un autre point de vue.

Si le détective est bien évidement un acteur de ces deux parties, Edward Norton est le plus important de la première et Janelle Monáe de la seconde. Bien entendu, tout ce beau monde se retrouvera lors de la 3ème partie, celle non pas des des révélations mais des retrouvailles.

Car oui, le réalisateur cherche à s'amuser et ne nous donne pas ce a quoi nous pourrions nous attendre :

- Les révélations ? Blanc est au courant d'une bonne partie dès le début et veut même nous les livrer au milieu du film.

- La manière théâtrale de nous le dire ? Blanc nous la livre au bout de 45min de film pour résoudre la murder party avant même qu'elle n'ai commencé.

- L'antagoniste qui rivalise avec le détective ? Il sera volontairement pathétique pour le plus grand malheur de Blanc, qui déteste côtoyer se genre de personne par peur de régresser intellectuellement.

- La condamnation de l'antagoniste ? En tant normal, on attend ce moment pour avoir enfin toutes les réponses mais ici, même livrées, l'antagoniste ne sera coupable que si tout le monde le dit et non seulement le détective. Car le monde se résumant à ses quelques personnes sur une ile, sous l'emprise de l'antagoniste, pour le défaire il faut littéralement que le monde soit contre lui pour pouvoir le condamner.

Dave Bautista continu ses collaborations avec quelques grands noms du cinéma américain actuel, malheureusement, pour faire suite à 007 Spectre, Blade Runner 2049 & Army of the Dead pour ne cité qu'eux, il ne survivra pas jusqu'à la fin (dommage car j'aimais beaucoup son personne tout en muscle et tout en slip, avec un flingue littéralement sur son entre-jambe). A voir ce que James Gunn lui réserve pour le dernier volet de sa trilogie...

Pour les points cité plus haut, qui peuvent plaire ou non, j'ai lu ci et là que la fin a plu à beaucoup de monde, tous voyant pas mal de chose la dedans (hormis le faite que casser du verre à coté de pieds presque dénudés ne risque rien apparemment), peu on évoqué le fait qu'autant de FX (même si ce n'est que des flammes) est assez rare pour être souligné.

Même si j'ai trouvé cette redondance des objets brisés un peu longue, et tout cette attention prêté au tableau un peu lourde par moment, elle n'en reste pas moins un catalyseur pour les personnages de l'intrigue. (Mention spéciale à Edward Norton, restant appuyé sur le bord de sa table, souriant et les encourageants même).

Dernier point qui à mon opinion montre que le réalisateur cherchait surtout à se faire plaisir est le nombre et le choix des caméos :

- Angela Lansbury (connue pour le rôle principale de la série Arabesque, Murder She Wrote en VO pour la référence avec son pseudo Among Us, MSheSolved) & Kareem Abdul-Jabbar comme compagnon de jeu que j'ai reconnu.

- Ethan Hawke pour la vaccination.

- Hugh Grant en tablier de cuisine.

- Et après une petite recherche, Joseph Gordon-Levitt est bien là et fait la voix du gong.

Nul doute qu'en cherchant, vous trouverez ceux manquants.

Si je me permets de les préciser, c'est que je trouve dommage d'avoir certains de ces acteurs pour une si brève appariation quand à contrario on a Kathryn Hahn & Kate Hudson pour des rôles si oubliables...

Et pour finir, le film n'oublie pas de "moderniser" le détective en le mettant en tête des recherches googles (ce qui st une bonne trouvaille, et un honneur que d'autres détectives auraient eux à leur époques, pour sur) et la où certains voient des messages en rapport avec la vaccination, covid etc. Je vois plutôt un moyen de placer son film dans le temps, ces restrictions n'ayant eux lieu qu'entre 2020 et 2022.

Lopxi
6
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le 4 janv. 2023

Critique lue 25 fois

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