Hmmm, du Fellini à la française ?
Ce film couvre les derniers mois de la vie de Maupassant, au moment où il commence son dernier roman, L'angélus, mais qu'il ne finira jamais, la folie commençant à l'emporter. C'est très étrange, car malgré un univers très riche, une reconstitution majestueuse et une flopée de bons acteurs (d'ailleurs, c'est le premier film de Catherine Frot et le dernier rôle de Simone Signoret), c'est une oeuvre qui tourne étrangement à vide. Peut-être la faute à Claude Brasseur, qui s'écoute plus qu'il ne fait vivre le personnage. Bien qu'on sent des grands moyens, le film n'élude pas la vie particulière que fut celle de Maupassant, dont son désir de solitude, ses paranoïas et son érotomanie. D'ailleurs, on y voit beaucoup d'actrices nues, comme Miou-Miou, Véronique Genest ou Catherine Frot, ainsi que des scènes lesbiennes pour décupler le désir sexuel de Maupassant... ce qui n'arrivera jamais à cause d'une syphilis contractée dans sa jeunesse.
Dans mon titre, je parle de Fellini, car il y a un imaginaire qui peut évoquer le cinéaste italien, surtout à la fin, quand le romancier verra sa vie défiler, surtout les femmes qu'il a aimé/rejeté.
Au fond, il est dommage que l'activité littéraire soit si peu présente dans le film, Michel Drach s'attachant plus à la personnalité du romancier. Mais on regrette quand même que la mise en scène soit si sage, pour en faire un film assez dispensable.