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Hardball
5.8
Hardball

Film de Brian Robbins (2001)

Si vous lisez la première couche de cette critique, vous serez un survivant.

Conor O'Neil est un perdant-né et un accroc aux paris sur le basketball. Ici, c'est le baseball qui est roi. Et comme si le basketball le laissait hors de la vie, il trouvera peu à peu le chemin de la rédemption avec une équipe de banlieusards francs du collier mais indiscipliné.

Vous suivez toujours ? Vous êtes courageux.

Conor O'Neil est au bord du gouffre. Il risque sa vie à chaque pari. Contraint à vivre l'expérience de la misère pour rembourser ses dettes, il devient entraîneur à la petite semaine. En effet, un bon blanc paternaliste qui a réussi dans la vie s'inquiète - de loin, je vous rassure - du sort de la jeunesse désoeuvrée dans ces quartiers. Le portrait qui est fait de ces quartiers est un vrai calvaire pour tirer des larmes jusqu'à la fin, c'est une apocalypse de tous les instants, une vision légitimée par le regard des enfants.

Dans une narration très classique pour ne pas dire prévisible, soutenue par une réalisation calibrée, le film fait croire à une oeuvre de charité et d'utilité publique où la jeunesse trouve le salut, la discipline et la vertu par le sport. Le sport fait des héros, vous saviez ? Et pour compléter le tableau, la violence s'invite en permanence pour jouer les trouble-fêtes, une violence canalisée par le sport donc, mais aussi par la musique et... la fille du film. Parce qu'il faut une fille dans le film. Même si elle et son chéri ont une pédagogie à chier (je pense que ces deux blancs ne feraient pas long feu avec certains comportements).

Si vous vomissez, ce n'est pas grave. Je ne vous en veux pas. Allez... Encore un peu de courage, c'est bientôt la fin.

Ce film résonne aussi bien comme un bisounours cousu de fil blanc, la démagogie et le mensonge en prime mais... il est aussi une invitation au dépassement de soi, à dépasser son propre aveuglement et son propre environnement. C'est une invitation à l'évasion, une perspective sans laquelle le fatalisme et la résignation prennent le dessus. Si je ne vous convaincs pas, si vous trouvez que c'est toujours un fait dégoulinant issu d'un film niais, je comprends très bien.
Mon coeur a cédé à ce moment. Une fois dépassée la philosophie de comptoir (parce qu'il est des choses vraiment importantes dans la vie, vous saviez ?) et le jeu sans nuance de Reeves (légitimé par la nomination aux Razzie Awards), le film plaît un peu pour sa bonhomie et invite à se sortir la tête hors de l'eau, peu importe les épreuves traversées... juste avec un peu d'écoute et de solidarité.

Et ça, moi, je crache pas dessus. Pas totalement.
Andy-Capet
5
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le 3 févr. 2013

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Andy Capet

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