En fait, quand tu pousses la réflexion un peu plus loin que le bout de ta bite, tu vois que le monde du cinéma se divise en deux catégories. D'abord, y a les films invincibles, ceux qui vont laisser une empreinte incrustée en profondeur, à jamais ancrée à l'intérieur de toi. Et puis y a les autres, les films dispensables, ceux pour lesquels t'as parfois l'impression qu'Harry Potter est passé derrière et t'a lancé un "Oubliettes" chanmé juste pour prouver au monde qu'il connaissait un autre sort qu'Expelliarmus.
Malheureusement, House of The Dead fait partie de la première catégorie: House of The Dead, c'est le film dont tu te souviens avec la précision d'un sniper; le sniper, il était rivé droit sur ton cerveau et il t'a pas raté, le salaud.
House of the Dead, c'est un peu comme la fois où t'as voulu dessiner un truc à la Picasso au tableau pendant la récrée au collège, sauf qu'en fait le rendu ressemblait plus à du Pipi-Caca-dans-un-Seau; en plus, comble de l'humiliation, t'as réalisé que t'avais utilisé un stylo à encre indélébile, et que du coup y avait pas moyen que tu laves ni l'ardoise ni ta réputation.
House of The Dead, c'est aussi le moment où tu revoies Eraserhead avec tes potes, et que tu regardes la gueule du bébé en te disant que si Kev Adams et THOTD avaient baisé comme des porcs, bah sans doute que neuf mois plus tard Kev aurait enfanté une immondice dans le genre; du coup tu fais la blague à voix haute et tous tes potes se marrent, mais ils rient jaune parce qu'au fond ils savent que c'est même pas une blague, que c'est juste la vérité, et que c'est hyper triste.
Mais House of The Dead, c'est surtout ce moment où tu chies une bonne grosse merde bien dégueulasse et que tu dévisages le fond de la cuvette souillée en te demandant si t'es vraiment l'auteur de cette merde, ou si c'est pas un des derniers morceaux du film que t'avais toujours pas digéré qui s'est finalement décidé à sortir brusquement. Du coup, un conseil, l'ami: à moins que tu sois scatophile et que le caca ce soit tout à fait ton délire et même que ça t'émoustille*, passe ton chemin sur ce film, tu t'épargneras une diarrhée mentale. Allez, de rien.
Cordialement,
Le Bon Dieu (honteux et confus, qui réalise, mais un peu tard, qu'il a fait du mauvais boulot, et qui du coup est en train de bosser sur un remake de l'humanité (promis cette fois ce sera koul))
*https://www.youtube.com/watch?v=zm0xLiy6aqs