Voilà donc la bombe (encore un jeu de mots pourri, désolé) cinématographique de l'année 2011.
Au vu des dithyrambes qui ont accompagné la sortie et le parcours de ce film, je m'attendais à quelque chose de très fort, sortant vraiment des sentiers battus. Et sans être profondément déçu (mais un peu quand même), je ne peux pas dire que je sors de ce film remué ou quelque chose d'approchant.
Peut-être à cause de la réalisation de Denis Villeneuve qui m'a semblé "too much", manquant de modestie. Les sujets abordés sont lourds, graves, et j'avoue que le soin apporté à l'image, le souci du beau plan m'ont dérangé, je me suis parfois senti mal à l'aise (sentiment que j'adore généralement ressentir au cinéma), non pas face à ce qui m'était conté mais clairement face au côté "joli" de cette mise en scène.
Autant la première partie, constituée par la mise en place de l'intrigue, est vraiment prenante, autant la suite m'a fait l'effet d'un soufflet qui aurait tendance à retomber.
Je ne reprocherai pas à Villeneuve son ambition, le cinéma moderne en manquant sérieusement, mais je reste persuadé que le garçon a eu les yeux plus gros que le ventre. Peut-être aurait-il dû se contenter de la face thriller psychologique, qu'il maîtrise plutôt bien, et laisser de côté la Grande Histoire et les thèmes universels, avec lesquels il ne semble pas très à l'aise.