Un show flamboyant digne de Broadway en guise de prélude à un duel James Bondien, désormais tout est permis et il ne fait aucun doute que le célèbre professeur a changé de braquet suite au succès critique et financier du 1er épisode l’ayant instantanément érigé au panthéon des légendes hollywoodiennes. Un an avant d’arpenter la jungle péruvienne et de retrouver l’Arche d’alliance, c’est un Indy en costume mondain qui était invité à la table d’un riche parrain de la mafia chinoise pour échanger les cendres de Nurhachi contre un diamant éblouissant. Mais les tractations entre les deux parties vont rapidement tourner à la sournoiserie et au lancée de brochettes enflammées. L’archéologue s’improvisait alors agent secret et prouvait qu’il n’avait pas son pareil pour se sortir du guêpier même si cela devait le mené à rude épreuve au milieu d’un ballet de figurants paniqués envoyant valdinguer l’antidote au poison mortel qu’il avait ingurgité d’un bout à l’autre du parquet. Une introduction mouvementée où Indiana Jones se pare des balles derrière le gong fatidique de sa propre survie au côté de sa nouvelle partenaire Willie qui les enverrons avec le jeune demi-lune aux confins des coins les plus tourmentées de l’Orient, au coeur du palais de Pankot après une descente digne des rapides du Tyrol en canoë qui aurait sûrement tuer la plupart des autres aventuriers.


Le prologue étincelant n’est qu’un prétexte recycler par Georges Lucas, tout comme la plupart des séquences fortes du film destiné à agrémenter les aventures épisodes de ce cher Indy. Cette fois-ci on plonge dans une virée horrifique à même d’effrayer les adolescents où les méchants nazis n’étaient rien en comparaison des Thugs qui torturent, et brûlent des gens en leur ôtant le palpitant à la simple force du poignée. Une secte de fanatique auraient en effet pris possession des pierres sacrés de Shankara pour jouir d’une fortune et d’une gloire infini grâce aux pouvoirs maléfiques de la déesse Kali. Tous les enfants des villages voisins ont donc été enlevés pour travailler comme esclaves dans les mines du maharadjah afin de trouver les deux pierres restantes qui conduirait sans nul doute le gouvernement indien à s’émanciper du joug colonial de l’empire britannique, et ce afin de faire régner une nouvelle ère de ténèbres et de désolation. Mais heureusement Indy est là pour évangéliser ces terres de sauvageons à grand coup de machette, de fouet et d’incantation au détour d’un périple dépaysant dans une jungle infestée de varans, de chauve souris vampires et de Boa géant sans parler du banquet impie constituée de couleuvres assaisonnées , de chair de scarabée et de cervelles de singes en sorbet. Le meilleur dans tout ça, ce sont sûrement les crises hystériques de cette chère Willie, une blonde vénale et attachiante qui nous gratifie de tout son répertoire vocal que cela soit à son avantage ou à son détriment. Son rôle de sidekick comique détonne totalement dans cette excursion infernale et apporte un contrepoint précieux et amusant dans le cadre de cette montagne russe horrifique où mêmes les enfants ne sont pas épargnés par les mauvais traitements, pas même demi-lune qui finira quand même par dérocher un oscar devant son mentor pour son rôle dans Everything Everywhere All at Once. Kate Capshaw ne s’en est pas moins bien tiré, puisqu’à force de séduire les hommes fortunés, elle finira par devenir la régulière de Steven Spielberg.


Le point culminant reste sans nul doute la course du train de la mine où le wagon de notre trio manque de peu de se renverser à chaque tournant entraînant celui de leurs poursuivants à prendre tous les risques les plus inconsidérés, quitte à se raccrocher, tomber, ou se retourner avec ses occupants que l’on suppose allègrement périr dans d’horribles souffrances. C’est ici l’enfer, l’environnement y est extrêmement hostile et aussi accueillant que la fournaise d’un volcan et quant on croit que la sortie est au bout du chemin de fer, ce n’est que pour mieux y replonger tête la première avant d’être expulser par le geyser jaillissant du ventre de ce temple de la mort. Et on est pas au bout de nos peines, car il y a encore la cerise sur la gâteau avec ce dernier acte suicidaire d’Indiana Jones qui s’amuse à jouer les funambules sur un pont suspendu, j’en ai toujours des frissons rien qu’à évoquer la tension de cette séquence qui à des allures d’impasse mexicaine. Les morceaux s’enchaînent frénétiquement et repoussent constamment les limites du raisonnable, à tel point qu’il faudra d’ailleurs inventer une nouvelle classification pour éviter la désapprobation du comité de censure face à ce foisonnement d'émotions, de sensations et de monstruosités. Indiana Jones et le Temple maudit est à n’en pas douter un parangon de mauvaises intentions, une pierre de marbre noire taillé à la serpe par un duo machiavélique influencé par le désespoir de leur propre situation ; les deux compères étaient alors en instance de divorce ; et ce qui a probablement participer à faire de cette suite le meilleur film d’aventure de tous les temps, rien que ça. Merci pour tout messieurs, jamais nous n’avions pu contempler la mort de si près.

Le-Roy-du-Bis
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le 25 juin 2023

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