Simple zéro

Autant aller droit au but : les spectateurs qui ont vu la bande annonce n'ont absolument pas besoin de voir ce film. Tout est dit. Le désastre est complet, il n'y a rien à sauver de cette pathétique excuse de film qu'est Johnny English, parodie ratée de films d'espionnage. Trois, pour les trois fois ou j'ai senti les commissures de mes lèvres se relever vaguement en une ébauche paresseuse de sourire.

Le scénario est ridicule, complètement invraisemblable de A (pourquoi rappeler Johnny English en particulier?) à Z (quelqu'un peut il m'expliquer ce que fout la tueuse dans Buckingam?). La séquence d'introduction donne le la : elle ne sert en soi à rien si ce n'est à empiler les gags. Si au moins ceux ci étaient drôles, ou même originaux. Mais là non plus les auteurs ne se sont pas foulés : la grande majorité des blagues qui ne sont pas présentes dans la bande annonce sont archi-prévisibles ou alors tellement lourdes qu'elle ne suscite qu'une vague gêne pour le pauvre Rowan Atkinson, dont l'abattage ne suffit pas à sauver le film.
Côté réalisation, tout est d'une platitude folle, les tentatives de dynamiser la mise en scène échouent à donner du rythme, et on se retrouve vite à bailler sur son fauteuil en souhaitant que ça se termine.
En bref, les amateurs de comédies passeront leur chemin sans regrets, et les amateurs de cinéma tout court leur emboîteront le pas...