L'Homme qui voulait vivre sa vie par Marc Poteaux

Ok, je n'ai pas lu le livre de Douglas Kennedy, je suis un inculte, je ne sais pas ce que je rate, surtout que je m'apprête à cautionner le traitement honteux qui en est fait ici. Le mea culpa, c'est fait. Maintenant, regardons cette adaptation de plus près. C'est l'histoire d'un mec comme tant d'autres qui a sacrifié ses rêves de gosse sur l'autel des exigences sociales : une bonne situation, un mariage heureux, deux beaux enfants.
Sauf que voilà, il n'est pas le seul à se le reprocher, sa femme souffre de ne plus retrouver chez lui celui qu'elle a choisi il y a quelques années. Sa femme le quitte, il découvre qu'elle le trompe avec son voisin, qui lui n'a pas fait une croix sur son rêve ; sa vie se disloque. Une dispute avec celui-ci, un accident, et le jeune premier est contraint au seul choix synonyme d'un minimum d'espoir : la fuite en avant.
A partir de ce moment, il devient l'autre, adopte son nom, sa vie, son métier, connaît le succès, accomplit sa destinée, jusqu'à ce que la réalité le rattrape. C'est là (en gros) que le film s'arrête, pourtant c'est bien là que ça devient intéressant ; que fait-on quand le mensonge qu'on a créé s'effondre ?
Sans m'enfoncer plus avant dans ces considérations, je vous dirai que ce film est très justement interprété, prenant, plutôt bon donc, même s'il accuse quelques longueurs. Et qu'il donne envie de lire le bouquin. C'est déjà pas mal non ?