Bien commencer l'année entre folie et grandeur

Diffusion dimanche 3 janvier 2016, 20h55, France 2


À Madrid, au XVIIème siècle, vit Don Salluste (Louis de Funès) un riche ministre du roi animé par la passion de l’argent et celle l’escroquerie souveraine. Vivant de haine et d’or plus ou moins frais en compagnie de son valet Blaze (Yves Montand), qui le déteste, Salluste coule des jours heureux dans sa gigantesque maison. Mais la chance de la fourberie cesse de lui sourire le jour où la reine, qui le déteste aussi, trouve le moyen de le bannir de la cour suite à un incident de non reconnaissance d’enfant illégitime. Demis de ses royales fonctions, l’ex-ministre va alors tenter l’impossible pour récupérer ce qui ne lui appartient pas. Il décide d’emprunter l’identité de son neveu, qu’il fait enfermer au bagne, pour la faire endosser à son valet afin que celui-ci puisse faire son entrée à la cour et devenir le jouet de sa vengeance. C’est entre coussin explosif, accent allemand, fourberie, gâteau empoisonné et faux amis que la reconquête de l’or du ministre déchu va se jouer.


Avec un scénario rocambolesque où le quiproquo est roi, La Folie des grandeurs illuminera vos écrans pour la cent trentième mille fois.


Inclassablement culte, ce film ne prend, et ne prendra, jamais une ride. La finesse et le comique des dialogues interprété avec une fluidité et un jeu d’acteur parfait, par des acteurs parfaits, sont comme cristallisés dans l’éternité du film français. Quant à son comique de gestes et de situations, il serait capable de rendre fan n’importe quel allergique à ce genre d’humour.


Mais si La Folie des grandeurs est devenu aussi culte, c’est bien évidemment grâce au duo de Funès-Montand. Les deux acteurs émerveillent le spectateur en se donnant la réplique dans un florilège de mimiques et de dialogue incroyablement drôles dans des situations totalement absurdes.


Pour achever de vous convaincre d’aborder le premier dimanche de 2016 en back to basics, sachez que c’est Mimi (chel Polnareff) qui fut aux platines pour composer la bande originale du film.


Et ! last but not least, ce film est aussi la promesse d’un retour au bureau réussi grâce à l’arsenal de phrases bien senties dont vous vous serez gorgé la veille.


Sur ce bonne année sans peur de regarder 2016 droit dans les yeux en lui disant « flattez moi » (« flattez moi salopen » pour les plus audacieux.)


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Bizard_Bizard
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le 3 janv. 2016

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