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Un voyage initiatique à la redécouverte du sublime de la Nature par la rareté animale...

Quelle claque ce documentaire !
Au-delà de l'aspect purement visuel hyper impressionnant (et énorme chapeau à Marie Amiguet et ses plans simples mais d'une grande beauté, et pour tous ces moments très bien saisis / captés!), le film est un magnifique voyage initiatique que nous vivons à travers le regard naïf et émerveillé de Sylvain Tesson...
Redécouvrir le sublime de la Nature via le monde animalier, et par la rareté... On a déjà vu des milliers de docus animaliers avec des ours, mais simplement apercevoir ces 3 individus nous fait frissonner... "ça réhausse la valeur" comme le dit Tesson...
Certes, la panthère des neiges est un animal d'une grande rareté.


Certes, c'est un moment magique et jubilatoire, quand enfin, elle s'approche et se laisse magnifiquement capter...


Mais c'est bien la métaphore qui est poignante, et qui nous fait tout simplement pleurer en même temps que les protagonistes (bordel , quel beau moment !) : à travers la rareté de la capture visuelle de cet animal, on ressaisit donc la beauté de la nature, à laquelle on est devenus indifférents. cette beauté esthétique, certes, mais cette force, cette vie, cette pureté sauvage...
On en ressort presque grandit, avec un regard neuf. et c'est donc ça la force de ce long-métrage : d'avoir transmis ce qu'a appris Tesson au spectateur. C'était beau, mais initiatique.


Probablement un des plus beaux documentaires que j'ai pu voir. Sobre, épuré, mais extrêmement consistant, car en plus de cette beauté et ce propos presque métaphorique s'ajoute une très jolie couche littéraire apportée par la plume très agréable de Tesson. Il choisit les mots justes pour nous délivrer ses pensées et son message. On a également le portrait d'un aventurier moderne en harmonie avec le sauvage : il est patient, chasseur pacifique, empli de connaissances, et semble être totalement absordé par l'animal, comme il le dit lui-même. Il met ainsi en parallèle l'homme modern impatient, indifférent et dépendant et l'homme sauvage autonome que nous étions. Et pour finir, la musique de Nick Cave pour couronner le tout.


Mention spéciale à ce qui a été probablement le leitmotiv du film : la fameuse photo de Munier, ou, sans le savoir, il a pris en photo la panthère. Elle est là, à l'observer sagement. Ce n'est plus elle la proie, c'est bien notre chasseur...


L'homme est capable de construire des immeubles et des technologies impressionnantes certes, mais il n'est toujours pas capable de maîtriser la plus primitive des choses : la Nature, indomptable...

Sarneyo
9
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le 6 janv. 2022

Critique lue 74 fois

Sarneyo

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