Monnaie de singe ?
La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume a tout du projet casse-gueule et opportuniste.Et en plus, quand il hisse le pavois du méchant Disney, les anti-Mickey viennent joindre leur grosse voix à la...
le 8 mai 2024
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Ces histoires des singes m'ont toujours attiré, pas comme un certain nombre de sagas hollywoodiennes qui me font parfois hurler.
Au bout de 50 ans, les singes ont fini par reprendre le pouvoir comme dans l'oeuvre littéraire originale.
Mais j'ai bien qu'avec cette "nouvelle" suite, les humains vont reprendre du galon. Au fond, ce que nous dit Hollywood, c'est que nous sommes bien en haut de la pyramide, non mais.
Nous voilà donc reparti dans un nouveau cycle de grosses productions américaines. Pour ne citer que parmi les derniers films, il était amusant de s’apercevoir à quel point le deuxième titre La Planète des singes: "L’affrontement" (2014) renvoyait, de façon très évidente, aux conventions des westerns hollywoodiens antiracistes des années 1950, alors que sa suite, La Planète des singes: "Suprématie" (2017) puisait dans un imaginaire biblique fournissant au récit sa structure et au personnage principal sa nature, celle d’une sorte de Christ chez les singes.
Ce nouvel épisode repose sur des bases beaucoup moins « habitées », se tenant dans les limites d’une vision morale assez convenue. On est loin de l’épopée doloriste et bondage vécue par le personnage de Charlton Heston dans le film de Schaffner (1968), ou la version un peu ratée de Tim Burton (2001. Voilà pour l'énumération de quelques uns des multiples films de la saga.
Autre temps, autres mœurs. César est mort il y a plusieurs décennies. L’idée d’une présence ancienne de l’homme n’est plus soutenue que par des ruines, des épaves rouillées et des décombres envahis par une végétation agressive. Beau travail des décorateurs et de la direction artistique!
Mais c'est comme si le scénario s’était ingénié à éviter toute complication dialectique, toute envolée mythologique, toute réflexion morale (même élémentaire) pour privilégier de longs et redondants moments de poursuites et d’échanges sentimentaux. La Planète des singes: "Le nouveau royaume" sacrifie volontairement les situations et les personnages qui auraient pu donner, toutes proportions gardées, une certaine épaisseur à cette odyssée. Il y a bien sûr quelques jolies trouvailles autour des aigles, mais dans l'ensemble quelle platitude !
Puis on tourne en rond, les "humains" sont de nouveau crédibilisés avec leurs technologies et leurs tanks "d'avant", ainsi je crains le pire pour les suites réservées à cette saga exploitée jusqu'à la corde!
Créée
le 11 mai 2024
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