On sort rarement du cinéma avec cette envie de mettre un 10 ou un 9. Voici LA Suprématie, la fin de la trilogie de la planète des singes génération 2010.
On critique beaucoup le manque d'action, c'est assez étrange, le film n'est pas ennuyant à voir loin de là.
Comme atouts, il a ce degré de réalisme, un méchant avec des intentions nobles (sauver le peu de chose qui reste de l'humanité dans un monde post apocalyptique), on a césar, ce singe courageux qui va faire les bons choix pour son peuple (malgré les conséquences du deuxième film sur lui).
Ce troisième volet est plus gigantesque que le précèdent et on retrouve nos questionnement sur l'humanité (comme dans le 1). Personnellement je trouve qu'il fait écho indirectement au film de 1968 sur ce sujet. A mon avis, l'humanité est le seul maître de sa destruction, les singes sont des survivants, une espèce dominante. Le colonel ressemble beaucoup à un singe scientifique du film de 68 sauf qu'ici on inverse les rôles. Ce type de méchant est prêt à n'importe quoi pour sauvegarder son espèce, il a des intentions louables. Réussite absolue à ce niveau.
Pour moi, c'est un film qui force vraiment la réflexion, il est dramatique, touchant depuis le début jusqu’à la fin. On est content de suivre ce peuple de singe, on comprend vite que dans les deux camps il y a du bon et du mauvais. L'action ce n'est pas simplement des explosions, ce sont les actes de nos personnages, il y a une telle histoire prenante, une très grande diversités de décors (neige, jungle, plage). C'est presque impossible de baisser le regard pendant ce film, il est juste captivant.
La fin du film me touche beaucoup, elle est nécessaire pour créer "la planète des singes", c'est une belle scène presque biblique. C'est peut-être le meilleur blockbuster depuis un bon moment pourquoi ? Parce qu'il va au bout de sa démarche et de sa réflexion, il offre bien plus que du spectacle, d'ailleurs si on va le voir pour cette raison, c'est même pas la peine.
Le film remet en cause l’existence de l'humanité, il y a cette peur de perdre sa dominance dans un des camps et dans l'autre la peur de perdre son chez soi. Au final, c'est la nature qui le décide ou plutôt les actes de l'humanité. Le film se termine très bien.
Il mérite vraiment une bonne note au moins 7 ou 8, je le trouve au dessus des deux autres films de cette trilogie, il offre plus de décors que le 2 et plus de réflexions que le 1. C'est une excellente trilogie pour une grande licence de la SF. Aujourd'hui encore le film de 68 est d'actualité, Suprématie ne remet pas en cause les messages de ce film.
C'est certainement LE blockbuster de ce mois d’Août.